René-François Soyer

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René-François Soyer
Image illustrative de l’article René-François Soyer
Portrait de Mgr Soyer, C. G. (ou C. J.) Sotta, 1822. Évêché de Luçon
Biographie
Naissance
Thouarcé
Décès (à 77 ans)
Luçon
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Évêque de Luçon

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

René-François Soyer, né le 5 septembre 1767 à Thouarcé (en Anjou) et mort le 5 mai 1845 à Luçon (Vendée), est un dignitaire français de l'Église catholique, évéque de Luçon à la Restauration, de 1817 à sa mort, après avoir été prêtre réfractaire pendant la Révolution et vicaire général du diocèse de Poitiers pendant l'Empire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Prêtre réfractaire vendéen[modifier | modifier le code]

René-François Soyer est le fils de Jean-François Soyer, cavalier de la maréchaussée, et de Perrine-Ambroise Rochard. Il commence ses études au collège de Château-Gontier puis entre au séminaire d'Angers. Il obtient le baccalauréat en théologie à l'université d'Angers, mais ses études sont interrompues par la Révolution[1].

Il est ordonné prêtre en 1791 et refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé[1]. Il se cache en Poitou, surtout dans un faubourg de Poitiers, Montbernage[2]. À partir de 1795, il est desservant de la paroisse de Chanzeaux, en Anjou[3]. Il exerce clandestinement le culte en 1797-1799[2].

Il reste en contact avec les armées vendéennes[1] dont ses trois frères, Jean-Aimé Soyer, François Soyer et Louis-Pierre Soyer sont officiers[3].

Prêtre concordataire[modifier | modifier le code]

En 1802, il est nommé curé de la paroisse de La Salle-de-Vihiers (Maine-et-Loire), qu'il dessert alors depuis deux ans. Il retourne dans le Poitou en devenant en 1805 chanoine de l'évêché de Poitiers, puis vicaire général de ce même diocèse en 1808[1].

Évêque en Vendée sous la Restauration[modifier | modifier le code]

Le préfet du département de la Vienne le signale comme épiscopable en 1816 et il est nommé évêque de Luçon le 14 novembre 1817, en grande partie à cause de ses liens avec les Vendéens[1]. Le siège de Luçon est en effet restauré dans le cadre des négociations (ratées) du concordat de 1817[4], mais Soyer n'est sacré que le 21 octobre 1821, à Saint-Sulpice à Paris[3] et entre dans son nouveau diocèse le 10 novembre[2]. Soyer fait partie des rares évêques roturiers nommés à la Restauration[5]. Il a alors comme secrétaire Denys Affre, futur archevêque de Paris[6].

À Poitiers, René-François Soyer est membre de la Société pour l'enseignement mutuel, mais, nommé évêque de Luçon, il n'encourage pas ces écoles dans son diocèse, même s'il intervient en faveur d'un instituteur de Luçon tourmenté par les autorités[6]. Il fait publier le rituel de son diocèse en 1828 et en réimprimer des extraits en 1829 et en 1841[7]. Il connaît des difficultés à cause de la révolution de 1830[2]. Il meurt en charge le 5 mai 1845[1].

Distinction[modifier | modifier le code]

Armes[modifier | modifier le code]

D'azur au chevron d'or chargé d'une étoile de gueules, accompagné de 3 flèches d'argent[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Jacques-Olivier Boudon, Les élites religieuses à l'époque de Napoléon. Dictionnaire des évêques et vicaires généraux du Premier Empire, Paris, Nouveau Monde éditions / Fondation Napoléon, , 313 p. (ISBN 2-84736-008-5), p. 253.
  2. a b c et d « Soyer, René-François », dans Célestin Port, Dictionnaire historique geographique et biographique de Maine-et-Loire, 1965-1996, 2e éd. (lire en ligne), p. 443.
  3. a b et c « Une famille vendéenne : les Soyer », L'Anjou historique, vol. 37,‎ , p. 133-142 (lire en ligne).
  4. Antoine Roquette, Le Concordat de 1817. Louis XVIII face à Pie VII, Paris, Éditions Le Félin, coll. « Les marches du temps », , 205 p. (ISBN 9782866457167).
  5. Jacques-Olivier Boudon, L'épiscopat français à l'époque concordataire 1802-1905, Paris, Le Cerf, coll. « Histoire religieuse de la France », , 589 p. (ISBN 9782204053013), p. 312.
  6. a et b M. Baudot, « Les écoles d'enseignement mutuel dans le ressort de l'académie de Poitiers (1816-1824) », dans Actes du 87e Congrès national des sociétés savantes, Poitiers, 1962. Section d'histoire moderne et contemporaine, Paris, CTHS, , 937 p. (lire en ligne), p. 128-160.
  7. Jean-Baptiste Molin et Annik Aussedat-Minvielle, Répertoire des rituels et processionnaux imprimés conservés en France, Paris, CNRS, coll. « Documents, études et répertoires de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes » (no 32), , p. 162.
  8. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  9. Aymar de Saint-Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, H. Daragon, , 415 p. (lire en ligne), p. 106.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notices biographiques[modifier | modifier le code]

  • Jacques-Olivier Boudon, Les élites religieuses à l'époque de Napoléon. Dictionnaire des évêques et vicaires généraux du Premier Empire, Paris, Nouveau Monde éditions / Fondation Napoléon, , 313 p. (ISBN 2-84736-008-5), p. 253.
  • « Soyer, René-François », dans Célestin Port, Dictionnaire historique geographique et biographique de Maine-et-Loire, 1965-1996, 2e éd. (lire en ligne), p. 443.

Liens externes[modifier | modifier le code]