Qara Qoyunlu
Emblême des Qara Qoyunlu |
|
Statut | Fédération tribale |
---|---|
Capitale | Tabriz |
Langue(s) | Persan et azéri |
Religion | Chiisme et islam |
Monnaie | Təngə (d) |
1375 | Établissement à l'Est de la Perse, vassal des Jalayirides |
---|---|
1400 | Défaite contre Tamerlan |
1410 | Prise de Bagdad |
1466 | Défaite contre les Aq Qoyunlu |
1469 | Mort du dernier souverain |
(1er) v. 1351-1380 | Bayram Khodja |
---|---|
(Der) 1467-1469 | Hasan Ali |
(1er) v. 1410-1434 | Shah Mehmed |
---|---|
(Der) 1469 | Shah Mansur |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Les Qara Qoyunlu ou Kara Koyunlu (turkmène : Garagoýunly ; turc : Karakoyunlu ; persan قراقویونلی), appelés aussi les Moutons noirs turcomans, forment une fédération tribale d'origine turcomane qui a régné sur ce qui est aujourd'hui l'Est de l'Anatolie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan iranien et le nord de l'Irak de 1375 à 1468.
Histoire
Les Turcomans Moutons noirs établissent dans un premier temps leur capitale à Hérat à l'est de la Perse[1] et sont les vassaux de la dynastie des Jalayirides à Bagdad et Tabriz vers environ 1375, quand le chef de leur tribu dominante règne sur Mossoul. Cependant, les Turcomans se rebellent contre les Jalayirides et protègent leur indépendance vis-à-vis de la dynastie avec la conquête de Tabriz par Qara Youssouf.
En 1400, les armées de Tamerlan infligent toutefois une défaite aux Turcomans Moutons noirs, et Qara Youssouf fuit en Égypte où il trouve refuge auprès des Mamelouks. Il réunit une armée et reprend Tabriz en 1406.
En 1410, les Turcomans Moutons noirs prennent Bagdad. L'installation d'une nouvelle lignée des Turcomans Moutons noirs accélère la chute des Jalayirides qu'ils ont autrefois servis. Malgré des luttes internes parmi les descendants de Qara Youssouf après sa mort en 1420 et la menace montante des Timourides, les Turcomans Moutons noirs maintiennent une forte prise sur les lieux qu'ils contrôlent.
Jihan Shah fait la paix avec le Timouride Shah Rukh, mais bientôt la paix se désagrège. Quand Shah Rukh meurt en 1447, les Turcomans Moutons noirs annexent des portions de l'Irak et la côte est de l'Arabie, tandis que les Timourides contrôlent l'ouest de l'Iran.
Bien que plusieurs territoires soient gagnés durant le règne de Jihan Shah, celui-ci est troublé par la rébellion de ses propres fils et des dirigeants autonomes de Bagdad, qu'il expulse en 1464. En 1466, Jihan Shah essaye de prendre Diyarbakır aux Turcomans Moutons blancs, mais l'opération se solde par une défaite catastrophique, la mort de Jihan Shah et l'effondrement du contrôle des Turcomans Moutons noirs sur le Moyen-Orient.
Vers 1468, les Turcomans Moutons blancs (Aq Qoyunlu), sous le règne d'Uzun Hasan (Hassan le Grand), ont éliminé les derniers vestiges des Turcomans Moutons noirs.
Liste des souverains Qara Qoyunlu
- Bayram Khodja vers 1351, mort en 1380 ;
- Qara Mehmed Turmush (1380-1389), son neveu ;
- Pir Hasan (1389-1391), son neveu (?) ;
- Qara Yûsuf (1391-1400), fils de Qara Mehmed (premier règne) ;
- occupation timouride (1400-1406) ;
- Qara Yûsuf (1406-1419), (second règne) ;
- Ispand (1419-1420), son fils ;
- Iskandar (1420-1438), son frère ;
- Abu Sa'ïd, vassal des Timourides de 1428-1430, son frère ;
- Jihân Shâh (1434-1467), son frère ;
- Hasan `Alî (1467-1469), son fils.
Liste des princes de Bagdad
- Shah Mehmed, mort en 1434, fils de Qara Youssouf ;
- Ispand ou Isfahan, mort en 1445, son frère ;
- Fulad, son fils ;
- Shah Husayn Ali, mort en 1469, fils de Zaynal, fils de Yar Ali (mort en 1403), fils de Qara Mehmed Turmush ;
- Shah Mansur, mort en 1469, son frère.
Notes et références
- (en) Patrick Clawson, Eternal Iran, Palgrave Macmillan, 2005 (ISBN 1-4039-6276-6), p. 23.
Voir aussi
Article connexe
- Art turkmène
- Yiva une des 22 ou 24 tribus Oghouzes d'où est issue la dynastie des Qara Qoyunlu
Bibliographie
- C. E. Bosworth, Les dynasties musulmanes, trad. Y. Thoraval, Éditions Actes Sud, coll. « Sinbad », 1996 (ISBN 2-7427-0713-1).
- E. van Donzel, B. Lewis, Ch. Pellat, Encyclopédie de l'Islam, Tome IV, G. P. Maisonneuve & Larose SA, Paris, 1978, p. 607-611.