Protège-slip

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Un protège-slip.

Un protège-slip est une protection hygiénique externe, placée contre la vulve et fixée sur un sous-vêtement comme une culotte, afin de recueillir principalement les faibles épanchements sanguins vaginaux, les sécrétions vaginales, les fuites urinaires ou pour compléter l'absorption d'une autre protection comme le tampon hygiénique ou la coupe menstruelle. Le protège-slip se distingue de la serviette hygiénique par sa finesse plus importante et son degré moindre d'absorption.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le protège-slip a été créé dans les années 1970[1].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le protège-slip est plus fin, plus petit et moins absorbant que la serviette hygiénique utilisée pendant les menstruations. Il est constitué d'une face supérieure recouverte d'un voile au contact de la vulve, et d'une face inférieure disposant d'une bande adhésive pour sa fixation, faces entre lesquelles se trouve un corps absorbant[1].

Parmi les matériaux utilisés, la surface d'un protège-slip est formée des constituants en copolymères de polyéthylène ou de polypropylène non tissés, qui ressemblent à du coton, et de films perforés de polyéthylène, qui permettent de garder la surface de la protection propre et sèche, ou d'une combinaisons de ces différents matériaux. Le corps absorbant est généralement formé de pâte de cellulose, ou parfois de fibres super-absorbantes ou de granules entourées de tissu de cellulose[1].

Certaines gammes de protège-slips sont parfumées ou disposent de mécanismes pour capturer les odeurs, à l'aide de granules de polyacrylate ou de zéolites enrobées de tissu. D'autres sont qualifiés de « respirant »[1].

Les protège-slips lavables sont souvent composés de tissu, comme du coton ou du microfibre, et équipés de bouton-pression pour leur fixation au sous-vêtement[réf. nécessaire].

Usages[modifier | modifier le code]

Environ 50 % des femmes nord-américaines et ouest-européennes emploient des protège-slips, et 10 à 30 % les utilisent quotidiennement[1]. Le protège-slip est principalement utilisé comme protection juste avant les menstruations ou lors de leurs derniers jours, pour compléter l'absorption d'un tampon hygiénique ou d'une coupe menstruelle si leur rétention est insuffisante, et pour absorber les sécrétions vaginales physiologiques, afin de conserver un sous-vêtement sec[2] et propre. Le protège-slip est également employé pour absorber le sperme après un rapport sexuel, la transpiration et pour contrôler les odeurs vaginales. À ce titre, certaines gammes de protège-slips sont parfumées[1].

Avantages et inconvénients[modifier | modifier le code]

Le protège-slip permet de conserver un sous-vêtement sec et propre[1].

Le port régulier de protège-slip est parfois soupçonné de provoquer des infections du tractus urinaires ou d'augmenter le risque de candidose, en modifiant notamment l'environnement vulvovaginal, comme sa température et son humidité. Cependant, les études existantes n'ont pas montré d'influence négative du port de protège-slip sur l'environnement vulvovaginal, dont la flore vaginale et la survenue d'infections[1],[3].

Selon une analyse réalisée par l'Institut national de la consommation et l'association française 60 millions de consommateurs, des traces de substances toxiques ont été retrouvées dans la composition de protections hygiéniques, dont du glyphosate dans une marque de protège-slip à base de coton biologique[4].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) Miranda Farage, Mario Bramante, Yoshiko Otaka et Jack Sobel, « Do panty liners promote vulvovaginal candidiasis or urinary tract infections? : A review of the scientific evidence », European Journal of Obstetrics and Gynecology and Reproductive Biology,‎ (DOI 10.1016/j.ejogrb.2006.11.015, présentation en ligne).
  2. « Le port quotidien de protège-slips nuit-il à l'hygiène intime ? », sur www.allodocteur.fr (consulté le ).
  3. (en) Ana C. Pontes, Rose L.G. Amaral, Paulo C. Giraldo, Joziani Beghini, Helena P.D. Giraldo et Etienne S. Cordeiro, « A systematic review of the effect of daily panty liner use on the vulvovaginal environment », International Journal of Gynecology and Obstetrics,‎ .
  4. Camille Caldini, « Quels produits toxiques trouve-t-on dans les tampons et serviettes hygiéniques ? », sur www.francetvinfo.fr, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Miranda Farage, Mario Bramante, Yoshiko Otaka et Jack Sobel, « Do panty liners promote vulvovaginal candidiasis or urinary tract infections? », European Journal of Obstetrics and Gynecology and Reproductive Biology,‎ (DOI 10.1016/j.ejogrb.2006.11.015, présentation en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]