Porte Carmentale

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Porte Carmentale
Lieu de construction Mur Servien, entre le Champ de Mars et le Vélabre
Date de construction IVe siècle av. J.-C.
Ordonné par Sénat romain
Type de bâtiment Porte fortifiée
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Carte de la Rome antique montrant la localisation de Porte Carmentale.
Porte Carmentale
Tracé du mur servien et localisation de la Porte Carmentale (en rouge)

Coordonnées 41° 53′ 28″ nord, 12° 28′ 48″ est
Liste des monuments de la Rome antique

La Porte Carmentale (latin : Porta Carmentalis) est une des portes du mur servien, située entre la Porte Flumentana et la Porte Fontinale.

Localisation[modifier | modifier le code]

La porte tire son nom du sanctuaire dédié à Carmenta (ara Carmentalis) qui est construit à proximité, en contrebas des pentes sud-ouest du Capitole[1], tout près du croisement des actuelles Via della Consolazione et Via della Bocca della Verità[2]. La porte dessert le Vicus Iugarius[3].

Description[modifier | modifier le code]

La porte, identifiée à des vestiges mis au jour au nord-ouest de l'aire de Sant'Omobono, se compose de deux ouvertures[3]. L'une d'elles, l'ouverture de droite (dexter ianus), est baptisée porta Scelerata[a 1] après que les Fabii ont traversé cette porte en 477 av. J.-C. pour combattre les Étrusques, conflit qui s'achève avec leur massacre lors du désastre du Crémère[4].

Le caractère funeste de cet évènement a durablement marqué les Romains[a 2] et a entrainé des restrictions spéciales sur l'usage de cette porte qui ne peut être franchie que d'une certaine manière[a 3]. Une autre explication de ce caractère maudit pourrait être que la porte Carmentale a été assimilée à une porte décumane, traditionnellement considérée comme de mauvais augure dans la religion romaine[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Sources modernes :
  • Sources antiques :
  1. Tite-Live, Histoire romaine, II, 49, 8
  2. Ovide, Fastes, II, 202
  3. Festus, De verborum significatione, 450

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Samuel Ball Platner et Thomas Ashby, A topographical dictionary of Ancient Rome, Oxford University Press,
  • Eva Margareta Steinby (dir.), Lexicon Topographicum Urbis Romae : Volume Terzo H - O, Edizioni Quasar, , 512 p. (ISBN 88-7140-096-8)
    • (it) Filippo Coarelli, « Porta Carmentalis », dans LTUR III, , p. 324-325
    • (it) M. Andreussi, « Murus Servii Tullii », dans LTUR III, , p. 322
  • (en) Dorian Borbonus et Lothar Haselberger, « Porta Carmentalis », Digital Augustan Rome,‎ (lire en ligne)
  • André Piganiol, « Les origines du Forum », Mélanges d'archéologie et d'histoire, vol. 28,‎ , p. 233-282

Article connexe[modifier | modifier le code]