Philippe Freyre

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Philippe Freyre
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
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Autres informations
Conflit
Lieu de détention

Philippe Freyre, dit Pierre, né le à Pontarlier (Doubs), et mort dans la même ville, le , fut un agent de pénétration des services spéciaux français, durant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Avant-guerre[modifier | modifier le code]

Freyre a fait la Grande Guerre au 23e régiment d'infanterie coloniale. En 1937, il est représentant des savonneries Konrad de Dijon. Par l'intermédiaire d'un camarade du 23e RIC, Freyre entre au 2e bureau EMA, Section SCR (Belfort) où il est supervisé par le capitaine Hugon, dit Hurel. Ayant contacté l'ambassade allemande de Berne, Freyre est traité par un certain Charles Mercier, du poste Abwehr de Stuttgart. Freyre remet à Hurel les questionnaires de l'Abwehr qui seront remplis par le 2e Bureau EMA avant d'être rendus par Freyre à ses traitants allemands. Freyre noue une multitude de contacts, en France, Suisse, Belgique, Allemagne.

Drôle de guerre[modifier | modifier le code]

Fort bien introduit dans la sphère de l'Abwehr de Stuttgart grâce à la qualité de ses résultats, Freyre est à l'origine du démantèlement de réseaux ennemis, en France et en Belgique.

Occupation[modifier | modifier le code]

Le poste Abwehr de Stuttgart se dédouble à Dijon. Freyre fait parvenir à Hurel des listes d'agents recrutés par Mercier et envoyés en zone libre par l'Abwehr de Dijon. À peine en zone libre, ces agents sont filés puis arrêtés par la Surveillance du Territoire.

Arrestations[modifier | modifier le code]

Signalé par Mercier, Freyre est arrêté le . Emprisonné à Stuttgart, il résiste aux interrogatoires, soutenant que les arrestations de zone libre sont dues à la médiocrité du recrutement de Mercier. Relâché au bout d'un mois, il reprend sa mission. De nouveau arrêté le , il est mis à la prison de Dijon, puis transféré à Reims. Interrogé à quatre reprises, il est roué de coups. Le , il est envoyé à Compiègne.

Déportation[modifier | modifier le code]

Freyre est déporté par le convoi parti de Compiègne le , arrivé à Buchenwald le . Transport au camp de Mauthausen, le 25 février 1944, puis au camp de concentration d'Ebensee, le . Retour au camp central de Mauthausen, le . Malade, il est hospitalisé au Revier (infirmerie-mouroir). Le camp de Mauthausen est libéré le .

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Freyre témoigne par écrit à l'instruction du procès des agents français du poste Abwehr de Dijon. Il rédige plusieurs cahiers de souvenirs dont certains (période du au ) ont mystérieusement disparu. Une synthèse dactylographiée, établie par Maurice Lombard, correspondant départemental du Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale (CH2M), est conservée par les archives départementales de la Côte-d'Or (6 J 34).

Bibliographie[modifier | modifier le code]