Paul Dukas
Naissance |
Paris, Empire français |
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Décès |
Paris, France |
Activité principale | Compositeur de musique classique |
Activités annexes | Critique musicale, pédagogue |
Formation | Conservatoire de Paris |
Maîtres | Georges Mathias, Théodore Dubois, Ernest Guiraud |
Enseignement | Conservatoire de Paris |
Élèves | Olivier Messiaen, Jehan Alain, Baud-Bovy, Duruflé, Darius Milhaud, Favre, Jean Hubeau, Jean Langlais |
Conjoint | Suzanne Pereyra (1883-1947) |
Descendants | Adrienne-Thérèse (1919-1958) |
Récompenses | 2e Prix de Rome (1888) |
Œuvres principales
- Symphonie en ut majeur (1895)
- L'Apprenti sorcier (1897)
- Sonate pour piano (1901)
- Ariane et Barbe-Bleue (1907)
- La Péri (1911)
Paul Dukas est un compositeur français, né à Paris le [1] et mort à Paris le . Perfectionniste et exigeant, il abandonna nombre de ses projets musicaux et ne publia qu'une poignée de ses œuvres. Il est connu pour son poème symphonique L'Apprenti sorcier, dont la popularité éclipsa ses autres œuvres, parmi lesquelles figurent son opéra Ariane et Barbe-Bleue, une symphonie, une sonate pour piano et un ballet, La Péri. Il fut aussi critique musical, et devint professeur de composition au Conservatoire de Paris et à l'École Normale de Musique vers la fin de sa vie.
Biographie
Paul Dukas, second fils d'une famille juive de trois enfants, est né à Paris. Son père, Jules Dukas, est un banquier, et sa mère, Eugénie, est une pianiste confirmée. Alors que Paul est âgé de cinq ans, sa mère meurt en mettant au monde son troisième enfant, Marguerite-Lucie. Dukas prend des leçons de piano et manifeste un talent musical précoce puisqu'à 14 ans, il commence à composer pendant une convalescence. Il entre au Conservatoire de Paris à la fin de 1881, âgé de 16 ans ; il étudie le piano avec Georges Mathias, l'harmonie avec Théodore Dubois et la composition avec Ernest Guiraud. Parmi ses collègues étudiants se trouve Claude Debussy, avec qui Dukas noue une étroite amitié et à qui il dédiera sa pièce pour piano La plainte, au loin, du faune... Deux ouvertures survivent de cette période, Goetz de Berlichingen (1883) et Le Roi Lear (1883). Le manuscrit de cette dernière a été redécouvert dans les années 1990, et l'œuvre a été jouée pour la première fois en 1995.
Dukas a remporté différents prix, dont la seconde place au Prix de Rome, pour sa cantate Velléda en 1888. Déçu par cet échec, il quitte le Conservatoire en 1889. Après le service militaire, il entreprend une double carrière, se consacrant à la critique et à la composition musicale.
Dukas a commencé sa carrière de critique en 1892 par un article sur une représentation de Der Ring des Nibelungen de Richard Wagner dirigée par Gustav Mahler au Covent Garden de Londres. Cet article a été publié dans La Revue Hebdomadaire ; il a plus tard écrit aussi pour Minerve, La Chronique des Arts, la Gazette des Beaux-Arts et Le Courrier Musical. Ses débuts parisiens comme compositeur ont eu lieu avec la création de l'ouverture de Polyeucte, écrite en 1891 et dirigée par Charles Lamoureux à la tête de l'Orchestre Lamoureux en janvier 1892. Basée sur la tragédie de Corneille, cette œuvre montre l'influence de Wagner.
En 1928, Paul Dukas succéda à Charles-Marie Widor au Conservatoire de Paris comme professeur de composition et d'orchestration ; il eut notamment pour élèves Messiaen, Alain, Baud-Bovy, Duruflé, Favre, Hubeau, Langlais.
Habile orchestrateur, il connut le succès populaire dès 1897 avec son célèbre scherzo L'Apprenti sorcier, inspiré par le poème Der Zauberlehrling de Goethe (et connu du grand public grâce aux films Fantasia et Fantasia 2000, des studios Disney). À cette période, il composa également une symphonie et ses deux grandes œuvres pour piano écrites pour le pianiste Édouard Risler, qui en assura la création (la Sonate en mi bémol mineur, et les Variations, Interlude et Finale sur une thème de Rameau). Il se consacra ensuite à son opéra Ariane et Barbe-Bleue, sur un livret de l'écrivain belge Maeterlinck, opéra qui rencontra le succès en 1907. Sa dernière grande composition publiée fut le ballet La Péri, qu'il faillit cependant brûler avant la première représentation en 1912.
Dans la deuxième partie de sa vie, son perfectionnisme l'amena en effet à détruire beaucoup de ses partitions, dont au moins une seconde symphonie, un poème symphonique, une sonate pour piano et violon, un drame lyrique et deux ballets.
Ses cendres reposent au columbarium du Cimetière du Père-Lachaise à Paris no 4938 (angle Nord). Son épouse est décédée en 1947 à 63 ans et sa fille unique Adrienne à 38 ans dans l'accident d'un DC-7 de la Braniff International à Miami, le 25 mars 1958[2].
De nombreux établissements de musique portent son nom, tel le Conservatoire Paul-Dukas, rue de Picpus à Paris.
Œuvres
Opéra
- Ariane et Barbe-Bleue (1899-1907)
Ballet
- La Péri, poème dansé (1911), auquel le compositeur a adjoint plus tard une Fanfare pour précéder La Péri (1912)
Musique orchestrale
- Goetz de Berlichingen, ouverture pour orchestre (1883)
- Le Roi Lear, pour orchestre (1883)
- Polyeucte, ouverture pour orchestre (1891)
- Symphonie en ut majeur (1895–1896)
- L'Apprenti sorcier, pour orchestre (1897)
Musique vocale
- Air de Clytemnestre, pour voix et petit orchestre (1882)
- Chanson de Barberine, pour soprano et orchestre (1884)
- La fête des Myrthes, pour chœur et orchestre (1884)
- L'ondine et le pêcheur, pour soprano et orchestre (1884)
- Endymion, cantate pour trois voix solos et orchestre (1885)
- La vision de Saül, cantate pour trois voix solos et orchestre (1886)
- La fleur, pour chœur et orchestre (1887)
- Hymne au soleil, pour chœur et orchestre (1888)
- Velléda, cantate pour trois voix solos et orchestre (1888)
- Sémélé, cantate pour trois voix solos et orchestre (1889)
- Vocalise-étude (alla gitana), pour voix et piano (1909)
- Amours, sonnet de Ronsard pour voix et piano (1924)
Musique pour piano
- Introduction au poème "Les Caresses" (1885)
- Sonate en mi bémol mineur (1899-1901)
- Variations, interlude et finale sur un thème de Rameau (c. 1899–1902)
- Prélude élégiaque sur le nom de Haydn (1909)
- La plainte, au loin, du faune... (1920)
- Allegro (1925)
- Modéré (1933; publication posthume en 1936)
Musique de chambre
- Villanelle, pour cor et piano (1906)
Autres
- Fugue à quatre voix (1888)
Œuvres perdues, détruites ou projetées
- Horn et Riemenhild, opéra (1892)
- L'arbre de science, opéra (1899)
- Le fil de parque, poème symphonique (env. 1908)
- Le nouveau monde, opéra (env. 1908–1910)
- Le sang de Méduse, ballet (1912)
- Symphonie n° 2 (après 1912)
- Sonate pour violon (après 1912)
- La tempête, opéra (env. 1918)
- Variations choréographiques, ballet (1930)
- Une œuvre orchestrale non titrée pour l'Orchestre symphonique de Boston (1932)
Discographie
- L'Apprenti sorcier — La Péri — Symphonie en Ut par l'Orchestre de la Suisse romande, dirigé par Armin Jordan.
Notes et références
- Archives de l’état civil de Paris en ligne, 1er arrondissement, acte de naissance no 1677, année 1865.
- Greeley Daily News, 26 mars 1958
Annexes
Bibliographie
- Simon-Pierre Perret et Marie-Laure Ragot, Paul Dukas, Paris, Fayard, 2007
- Bénédicte Palaux-Simonnet, Paul Dukas, Genève, Éditions Papillon, 2001
Liens externes
- « Paul Dukas » (partitions libres de droits), sur le site de l'IMSLP
- Compositeur français de la période romantique
- Compositeur français de symphonie
- Compositeur français de musique classique de la période moderne
- Compositeur français d'opéra
- Compositeur français de ballet
- Professeur de composition
- Élève du Conservatoire national supérieur de musique et de danse
- Professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse
- Enseignant à l'École normale de musique de Paris
- Prix de Rome en composition musicale
- Académie des beaux-arts (France)
- Naissance en octobre 1865
- Naissance dans le 1er arrondissement de Paris
- Décès en mai 1935
- Décès à Paris
- Décès à 69 ans
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 87)