Paul Dukas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 janvier 2015 à 13:46 et modifiée en dernier par Apollinaire93 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Paul Dukas
Description de cette image, également commentée ci-après
Photographie de Paul Dukas

Naissance
Paris, Drapeau de l'Empire français Empire français
Décès (à 69 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Activité principale Compositeur de musique classique
Activités annexes Critique musicale, pédagogue
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Georges Mathias, Théodore Dubois, Ernest Guiraud
Enseignement Conservatoire de Paris
Élèves Olivier Messiaen, Jehan Alain, Baud-Bovy, Duruflé, Darius Milhaud, Favre, Jean Hubeau, Jean Langlais
Conjoint Suzanne Pereyra (1883-1947)
Descendants Adrienne-Thérèse (1919-1958)
Récompenses 2e Prix de Rome (1888)

Œuvres principales

Paul Dukas est un compositeur français, né à Paris le [1] et mort à Paris le . Perfectionniste et exigeant, il abandonna nombre de ses projets musicaux et ne publia qu'une poignée de ses œuvres. Il est connu pour son poème symphonique L'Apprenti sorcier, dont la popularité éclipsa ses autres œuvres, parmi lesquelles figurent son opéra Ariane et Barbe-Bleue, une symphonie, une sonate pour piano et un ballet, La Péri. Il fut aussi critique musical, et devint professeur de composition au Conservatoire de Paris et à l'École Normale de Musique vers la fin de sa vie.

Biographie

Paul Dukas, second fils d'une famille juive de trois enfants, est né à Paris. Son père, Jules Dukas, est un banquier, et sa mère, Eugénie, est une pianiste confirmée. Alors que Paul est âgé de cinq ans, sa mère meurt en mettant au monde son troisième enfant, Marguerite-Lucie. Dukas prend des leçons de piano et manifeste un talent musical précoce puisqu'à 14 ans, il commence à composer pendant une convalescence. Il entre au Conservatoire de Paris à la fin de 1881, âgé de 16 ans ; il étudie le piano avec Georges Mathias, l'harmonie avec Théodore Dubois et la composition avec Ernest Guiraud. Parmi ses collègues étudiants se trouve Claude Debussy, avec qui Dukas noue une étroite amitié et à qui il dédiera sa pièce pour piano La plainte, au loin, du faune... Deux ouvertures survivent de cette période, Goetz de Berlichingen (1883) et Le Roi Lear (1883). Le manuscrit de cette dernière a été redécouvert dans les années 1990, et l'œuvre a été jouée pour la première fois en 1995.

Dukas a remporté différents prix, dont la seconde place au Prix de Rome, pour sa cantate Velléda en 1888. Déçu par cet échec, il quitte le Conservatoire en 1889. Après le service militaire, il entreprend une double carrière, se consacrant à la critique et à la composition musicale.

Dukas a commencé sa carrière de critique en 1892 par un article sur une représentation de Der Ring des Nibelungen de Richard Wagner dirigée par Gustav Mahler au Covent Garden de Londres. Cet article a été publié dans La Revue Hebdomadaire ; il a plus tard écrit aussi pour Minerve, La Chronique des Arts, la Gazette des Beaux-Arts et Le Courrier Musical. Ses débuts parisiens comme compositeur ont eu lieu avec la création de l'ouverture de Polyeucte, écrite en 1891 et dirigée par Charles Lamoureux à la tête de l'Orchestre Lamoureux en janvier 1892. Basée sur la tragédie de Corneille, cette œuvre montre l'influence de Wagner.

En 1928, Paul Dukas succéda à Charles-Marie Widor au Conservatoire de Paris comme professeur de composition et d'orchestration ; il eut notamment pour élèves Messiaen, Alain, Baud-Bovy, Duruflé, Favre, Hubeau, Langlais.

Habile orchestrateur, il connut le succès populaire dès 1897 avec son célèbre scherzo L'Apprenti sorcier, inspiré par le poème Der Zauberlehrling de Goethe (et connu du grand public grâce aux films Fantasia et Fantasia 2000, des studios Disney). À cette période, il composa également une symphonie et ses deux grandes œuvres pour piano écrites pour le pianiste Édouard Risler, qui en assura la création (la Sonate en mi bémol mineur, et les Variations, Interlude et Finale sur une thème de Rameau). Il se consacra ensuite à son opéra Ariane et Barbe-Bleue, sur un livret de l'écrivain belge Maeterlinck, opéra qui rencontra le succès en 1907. Sa dernière grande composition publiée fut le ballet La Péri, qu'il faillit cependant brûler avant la première représentation en 1912.

Dans la deuxième partie de sa vie, son perfectionnisme l'amena en effet à détruire beaucoup de ses partitions, dont au moins une seconde symphonie, un poème symphonique, une sonate pour piano et violon, un drame lyrique et deux ballets.

Ses cendres reposent au columbarium du Cimetière du Père-Lachaise à Paris no 4938 (angle Nord). Son épouse est décédée en 1947 à 63 ans et sa fille unique Adrienne à 38 ans dans l'accident d'un DC-7 de la Braniff International à Miami, le 25 mars 1958[2].

De nombreux établissements de musique portent son nom, tel le Conservatoire Paul-Dukas, rue de Picpus à Paris.

Paul Dukas donne une classe de composition en 1929 au Conservatoire de Paris. De gauche à droite, près du piano : Pierre Maillard-Verger, Elsa Barraine, Yvonne Desportes, Tony Aubin, Pierre Revel, Georges Favre, Paul Dukas, René Duclos, Georges Hugon, Maurice Duruflé. À droite, assis : Claude Arrieu, Olivier Messiaen

Œuvres

Opéra

Ballet

Musique orchestrale

Musique vocale

  • Air de Clytemnestre, pour voix et petit orchestre (1882)
  • Chanson de Barberine, pour soprano et orchestre (1884)
  • La fête des Myrthes, pour chœur et orchestre (1884)
  • L'ondine et le pêcheur, pour soprano et orchestre (1884)
  • Endymion, cantate pour trois voix solos et orchestre (1885)
  • La vision de Saül, cantate pour trois voix solos et orchestre (1886)
  • La fleur, pour chœur et orchestre (1887)
  • Hymne au soleil, pour chœur et orchestre (1888)
  • Velléda, cantate pour trois voix solos et orchestre (1888)
  • Sémélé, cantate pour trois voix solos et orchestre (1889)
  • Vocalise-étude (alla gitana), pour voix et piano (1909)
  • Amours, sonnet de Ronsard pour voix et piano (1924)

Musique pour piano

Musique de chambre

Autres

  • Fugue à quatre voix (1888)

Œuvres perdues, détruites ou projetées

  • Horn et Riemenhild, opéra (1892)
  • L'arbre de science, opéra (1899)
  • Le fil de parque, poème symphonique (env. 1908)
  • Le nouveau monde, opéra (env. 1908–1910)
  • Le sang de Méduse, ballet (1912)
  • Symphonie n° 2 (après 1912)
  • Sonate pour violon (après 1912)
  • La tempête, opéra (env. 1918)
  • Variations choréographiques, ballet (1930)
  • Une œuvre orchestrale non titrée pour l'Orchestre symphonique de Boston (1932)

Discographie

Case contenant les cendres de Paul Dukas - cimetière du Père-Lachaise - Paris

Notes et références

  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, 1er arrondissement, acte de naissance no 1677, année 1865.
  2. Greeley Daily News, 26 mars 1958

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Simon-Pierre Perret et Marie-Laure Ragot, Paul Dukas, Paris, Fayard, 2007
  • Bénédicte Palaux-Simonnet, Paul Dukas, Genève, Éditions Papillon, 2001

Liens externes