Olivia Pedroli

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Olivia Pedroli
Nom de naissance Olivia Pedroli
Naissance
Activité principale auteure-compositrice-interprète
Genre musical Folk, jazz, experimental
Années actives Depuis 2005
Site officiel oliviapedroli.com

Olivia Pedroli est une auteure-compositrice-interprète suisse née en [1]. Elle s'est produite entre 2005 et 2010 sous le pseudonyme de Lole avant de reprendre son nom.

Artiste pop-folk à ses débuts, son univers est désormais teinté d'expérimental, de classique et de jazz. Elle travaille aussi pour le théâtre et le cinéma.

Biographie[modifier | modifier le code]

Olivia Pedroli est la fille d'un père tessinois et d'une mère suisse-allemande tous deux biologistes[2],[3],[n 1]. Elle passe son enfance à Neuchâtel au côté de son frère aîné, Raphaël[n 2],[4]. À partir de ses cinq ans, elle étudie le violon au conservatoire et en sort diplômée à l'âge de dix-huit ans[5],[1]. Devenue adulte, c'est lors d'un voyage en Nouvelle-Zélande qu'elle découvre le chant[2]. En formation à l'École normale de Bienne afin de devenir enseignante, elle présente ses compositions lors d'une jam chez des amis où elle est repérée par un représentant du Caprices festival[4].

Son premier album, The Smell of Wait, paraît en sous le pseudonyme de Lole ; il est jugé « rafraîchissant mais brouillon » par Le Temps[6]. L'année suivante, elle apparaît dans le Forum des 100[7].

Sugary and Dry, arrangé par Simon Gerber, sort en [8]. Sur un registre mélancolique, la chanteuse alterne toujours entre différents styles (folk, jazz, rock, blues etc.) mais elle « habite » désormais davantage ses titres[6]. Lole part en tournée ; elle se produit notamment au Festi'neuch[9],[8] et en première partie de divers artistes dont Alain Bashung et Marianne Faithfull[10],[11],[12].

En , elle collabore avec le producteur Valgeir Sigurðsson pour The Den[13] et abandonne son pseudonyme[5]. Elle travaille aussi sa voix auprès d'une cantatrice mozambicaine[10]. L'album prend une orientation classique[4]. Libération relève une évolution du style avec des « compositions mélodramatiques »[2] tandis que La Côte considère l'opus « cohérent », oscillant entre une certaine sobriété et la démesure de la musique orchestrale[14].

En , elle joue sur scène avec une quinzaine de musiciens de l’Ensemble symphonique Neuchâtel[13],[12].

En , elle est nommée au Prix du cinéma suisse pour la musique du documentaire Hiver Nomade[15],[16].

En , A Thin Line sort sur le label français Cristal Records, toujours en collaboration avec Valgeir Sigurðsson[17]. Son titre symbolise les zones dans lesquelles « les dualités, les contradictions, se rencontrent », qu'il s'agisse des individus ou plus généralement de la société[3]. Selon Olivia Pedroli, c'est la traversée de la frontière lors d'un voyage à Gaza quelques années auparavant qui l'aurait inspirée[10]. L'identité figure aussi parmi les thèmes qui y sont abordés[18]. La dernière piste, Glassbirds, est un hommage au compositeur Philip Glass[12]. Pour France Info, cet album, avec un « univers onirique et mélancolique », mêle « folk, classique et musique expérimentale »[17]. Les Inrocks émettent une critique favorable en évoquant, pour leur part, la filiation avec Björk[19]. La même année, elle conçoit une installation audiovisuelle, Préludes pour un loup, pour le Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel[20],[21]. Elle y explore de nouveau le thème des ambivalences, notamment celles des êtres humains à l'égard de l'animal qui est tour à tour vu comme un sauveur, une proie et un prédateur[22],[3],[10].

À partir de , elle développe des projets théâtraux en parallèle de sa carrière musicale[14]. Le Théâtre de Vidy co-produit et accueille ainsi Uncertain Clarity qui mêle travail musical et visuel.[réf. souhaitée].

Maximilien de Meuron, Vue de l’île de Saint-Pierre (1825)

En , elle figure parmi les dix-huit artistes invités à créer une ré-interprétation de la Vue de l’île de Saint-Pierre du peintre Maximilien de Meuron dans une galerie neuchâteloise. À cette occasion, elle propose un vinyle mettant en exergue « l’île dans son idéal d’hier et sa réalité sonore polluée d’aujourd’hui »[23].

En , Olivia Pedroli crée une œuvre audiovisuelle intitulée Les Volontés. Elle y fait dialoguer passé, présent et futur à travers des archives sonores — par exemple la voix de son grand-père qui avait enregistré son testament sur un dictaphone — et interroge, ce faisant, le rapport des hommes aux technologies[16],[24] ainsi que le sujet de la transmission[25].

En , elle obtient le Prix du cinéma suisse dans la catégorie « meilleure musique de film » pour le documentaire Immer und Ewig de Fanny Bräuning (de)[26],[27]. Elle avait également été nommée au DOK.fest Munich.[réf. nécessaire]

Discographie[modifier | modifier le code]

En tant que Lole[modifier | modifier le code]

En tant que Olivia Pedroli[modifier | modifier le code]

Musique de films[modifier | modifier le code]

  • Immer und Ewig, de Fanny Bräuning, documentaire, Suisse,
  • Hiver nomade, de Manuel von Stürler, documentaire, Suisse,

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La préoccupation environnementale se reflète dans ses œuvres selon Le Temps[4].
  2. Egalement devenu musicien, il a travaillé avec sa soeur comme batteur pendant cinq ans.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Un nouvel album pour Olivia Pedroli », sur rts.ch, (consulté le )
  2. a b et c Gilles Renault, « Folk des alpages à la page », sur Libération, (consulté le )
  3. a b et c Dominique Bosshard, « Olivia Pedroli vogue entre doutes et certitudes », L'Express,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d Lena Würgler, « Raphaël et Olivia Pedroli, frère et sœur, avec la musique dans le sang », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Cécile Rais, « Sorties CD: Olivia Perdoli mêle folk et classique », sur rts.ch, (consulté le )
  6. a et b Olivier Horner, « Lole s'envole sur la crête de la mélancolie », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  7. « Forum des 100 - 100 personnalités qui font la Suisse romande (archives) », L'Hebdo,‎ , p. 188 (lire en ligne)
  8. a et b Alexandre Caldara, « Lole, ambassadrice pop sur ses terres arides », L’Express,‎ , p. 17 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Nicolas Heiniger, « Lole tout en douceur et en nuances », L’Express,‎ , p. 14 (lire en ligne, consulté le ).
  10. a b c et d Arnaud Robert, « Olivia Pedroli, de l’autre côté », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  11. « Lole en première partie d'Alain Bashung », sur ArcInfo, (consulté le )
  12. a b et c Alain Portner, « Ode à la fragilité », Migros Magazine, no 48,‎ , p. 20-23 (lire en ligne, consulté le )
  13. a et b Dominique Bosshard, « Un habit à la taille de ses chansons », L'Express,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
  14. a et b David Glaser, « La Neuchâteloise Olivia Pedroli sur la scène du Détour ce dimanche », sur La Côte, (consulté le )
  15. « SWISS FILMS: Hiver nomade », sur www.swissfilms.ch (consulté le )
  16. a et b Julie Jeannet, « Un voyage dans le temps dématérialisé » Accès payant, sur Le Courrier, (consulté le )
  17. a et b Sophie Granel, « "A thin line" : Olivia Pedroli sur le fil, entre ombres et lumières », sur France TV info, (consulté le )
  18. Sophie Badoux, « Olivia Pedroli, sur le fil de la grâce », sur rts.ch, (consulté le )
  19. JD Beauvallet, « Olivia Pedroli // This Is Where It Starts », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  20. « Au Loup! », sur rtn.ch, (consulté le )
  21. Arnaud Robert, « Olivia Pedroli, comment voir le loup », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  22. Réd - Comm., « Une œuvre célèbre le loup », L’Express,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le )
  23. Catherine Favre, « Les possibilités d'une île », L'Express,‎ , p. 12-13 (lire en ligne, consulté le )
  24. « "Les volontés", théâtre de voix original de la chanteuse Olivia Pedroli », sur rts.ch, (consulté le )
  25. Saskia Guye, « Au TPR, le spectacle envoûtant d’Olivia Pedroli », sur ArcInfo, (consulté le )
  26. « Les femmes à l'honneur du Prix du cinéma suisse 2020 », sur Swissinfo, (consulté le )
  27. « SWISS FILMS: Immer und Ewig », sur www.swissfilms.ch (consulté le )