Nérée Boubée

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Nérée Boubée
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Buste de Nérée Boubée dans le cimetière de Bagnères-de-Luchon.

Naissance
Toulouse (France)
Décès (à 56 ans)
Bagnères-de-Luchon (France)
Nationalité Drapeau de la France France
Résidence France
Domaines Zoologie, entomologie, géologie, cristallographie
Institutions Université de Paris
Renommé pour Sa contribution à la connaissance des choses de la nature au XIXe siècle, ses collections entomologiques et de pierres et minéraux, ses publications

Nérée Boubée (1806-1862) est un naturaliste, entomologiste, géologue, auteur et enseignant à l'Université de Paris, membre de la Société entomologique de France (SEF).

Biographie[modifier | modifier le code]

Simon Suzanne Nérée[1] Boubée nait le à Toulouse, au domicile de ses parents, Joseph Boubée, juge de paix, et Marie-Rose Bonin, place de la Daurade[2],[3].

Il fonde en 1845 un commerce de naturalia (collections entomologiques, minéraux, fossiles, plantes, matériels scientifiques) qui a fermé en 2014[4], ainsi qu'une maison d'édition, également fermée en 2014[5].

En véritable passionné, d'une insatiable curiosité, il occupa l'essentiel de sa vie à l'observation et à l'analyse scientifiques, avec les moyens de son époque, des choses de la nature. C'est ainsi qu'en son temps, il a notamment contribué à améliorer les connaissances dans plusieurs domaines tels que la géologie, les empreintes de plantes ou d'animaux dans les couches géologiques ainsi que la cristallographie.

Il est aussi le concepteur d'un microscope qui porte son nom.

Il a accumulé de nombreuses collections, notamment entomologiques et de minéraux (de ses collections, qui constituaient le fond de son commerce d'histoire naturelle, l'essentiel des minéraux fait actuellement partie de la collection minéralogie de la Sorbonne, le reste de ses collections d'origine a été dispersé à Bagnères-de-Luchon ainsi que chez des amateurs américains). Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages, faisant encore référence jusqu'à nos jours[6], dans lesquels il consigna tous ses travaux.

En 1831, il explore le célèbre lac d'Oô, puis il crée les bains des Chalets de Saint-Nérée qui existent toujours[7] dans la vallée de la Barousse.

Il meurt le à Bagnères-de-Luchon[2].

Travaux[modifier | modifier le code]

Exemple de travail réalisé par N. Boubée - Squelette de Strigidae - Muséum de Toulouse.
  • 1831 :
    • Promenade de Bagnères au lac d'Oô, étude de la vallée du Larboust.
    • Cours complet d'études géologiques par des leçons et par des voyages, à l'origine devant être composé de 26 parties, il semble ne pas avoir été achevé.
  • 1832 : Relation des expériences physiques et géologiques faites au lac d'Oô, comprenant l'itinéraire du naturaliste de Bagnères-de-Luchon au lac.
  • 1833 :
    • Géologie élémentaire à la portée de tout le monde, où il décrit sa théorie des déluges d'origine cométaire[8].
    • Deux promenades au Mont Dore. Pour l'étude de la question des cratères de soulèvement.
  • 1843 : Bains et courses de Luchon, vrai guide pour les courses et les promenades.
  • 1848 : Le Seul Moyen de s'en tirer, réponse au défi de M. Thiers.
  • 1852 : Cours de géologie agricole théorique et pratique.
  • 1856 : Souvenir obligé de Luchon, ce qu'il importe le plus de voir à Luchon et dans ses alentours avec le livret du musée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • (en) Mineralogical Record, Inc., a 501c(3) non-profit organization, 7413 N. Mowry Place, Tucson, AZ 85741, « The Mineralogical Record - Biographical Archive », Wendell E. Wilson minrecord@comcast.net, (consulté le )
  1. Le rare prénom Nérée fait référence soit à Nérée, un dieu marin primitif dans la mythologie grecque, père des Néréides, soit à saint Nérée, eunuque ou chambellan de Domitille, nièce de l'empereur Domitien, qui fut baptisé par l'apôtre Pierre.
  2. a et b Voir son monument funéraire au cimetière de Bagnères-de-Luchon.
  3. Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, vol. 1, éd. Milan, Toulouse, 1989, p. 171-172.
  4. Dernière adresse : 87 rue Monge, 75005 Paris ; ce commerce initialement nommé Eloffe & Cie, dénomination ensuite complétée par Comptoir central d'histoire naturelle eut ultérieurement comme enseigne Nérée Boubée, et fournissait ses clients en naturalia et les établissements scolaires (l'Éducation nationale) et universitaires en matériels pédagogiques, en collaboration avec le Muséum national d'histoire naturelle.
  5. La « Société nouvelle des éditions Nérée Boubée », autrefois sise au 9 rue de Savoie, 75006 Paris.
  6. Considération à modérer, bien évidemment, en fonction de l'avancée des découvertes scientifiques actuelles confirmant ou infirmant celles dont il est l'auteur à son époque.
  7. Cet établissement thermal, repris en 1998 par le Syndicat des eaux de la Barousse, a pour vocation l'accueil de scolaires (classes vertes), par l'intermédiaire d'un Centre d'éducation, de recherche et de formation (CERF) et d'adultes en formation (avec équipements logistiques et pédagogiques, auxquels s'ajoute la Maison des sources, écomusée de la vallée, géré par le SEBC et la communauté de communes Vallée de la Barousse).
  8. Théorie à replacer dans le contexte de son époque où de nombreuses théories empiriques, généralement invérifiables et parfois teintées de reliquats de croyances populaires, servaient encore souvent à expliquer des phénomènes demeurant désespérément mystérieux.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

(en) Silvia F de M Figueirôa, « Scaling down the Earth’s history: Visual materials for popular education by Nérée Boubée (1806–1862) », History of Science,‎ , p. 007327532210898 (ISSN 0073-2753 et 1753-8564, DOI 10.1177/00732753221089812, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]