Noureddine Ben Khedher

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Noureddine Ben Khedher
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Biographie
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TunisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint

Noureddine Ben Khedher, né le à El Hamma et mort le à Tunis, est un éditeur et militant tunisien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils d'Ali Ben Khedher, un militant nationaliste soutien de Salah Ben Youssef et assassiné en 1958 par des partisans de son rival, Habib Bourguiba[1]. Expulsé de son lycée pour cause de militantisme à l'âge de quatorze ans[2], il part pour la France deux ans après la disparition soudaine de son père pour y être soigné dans un sanatorium et achever ses études[1]. Il milite alors au sein de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) dont il finit par être exclu pour son opposition au régime du président Bourguiba[1].

En , il fonde le Groupe d'études et d'action socialiste tunisien (Perspectives tunisiennes) avec d'autres figures de gauche[1], comme Mohamed Charfi, Khemaïs Chammari, Hachemi Jegham et Ahmed Smaoui[3], pour se distancier des positions communistes et trotskistes actives au sein de l'UGET[2]. En 1964, Ben Khedher et d'autres militants rentrent en Tunisie et y militent dans la clandestinité[2],[1]. Si leur groupe critique le pouvoir personnel de Bourguiba et son alignement sur les États-Unis, il est en accord avec lui sur son modernisme, son universalisme et son rapport au religieux[3]. Placé quelques jours en garde à vue en 1966, il est arrêté en mars 1968, avec une dizaine d'autres militants, puis condamné en septembre par la Cour de sûreté de l'État à quatorze ans de prison[1]. Relâché en , la cour l'envoie trois ans plus tard à la prison de Borj Erroumi, près de Bizerte, puis à la prison civile de Tunis, où il demeure jusqu'en 1979[1].

Après sa sortie de prison, il renonce à l'engagement politique et devient directeur des éditions Cérès[3], qui deviennent l'une des principales maisons d'édition du Maghreb[1]. S'il continue de critiquer Bourguiba, il lui rend toutefois hommage dans une tribune publiée par Attariq Al Jadid en mai 2004[1].

À l'occasion de l'élection présidentielle organisée en , il adhère à l'Initiative démocratique rassemblant des forces de gauche autour de la candidature de Mohamed Ali Halouani[1]. Mort le à Tunis, il est inhumé deux jours plus tard à El Hamma[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Durant sa période de détention dans les années 1970, il se marie à l'archéologue Aïcha Ben Abed, avec qui il a trois enfants[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l Ridha Kéfi, « Noureddine Ben Khedher », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c « Tunisie – Commémoration : qui est Noureddine Ben Khedher ? », sur webmanagercenter.com, (consulté le ).
  3. a b et c Florence Beaugé, « Nourredine Ben Khedher, opposant tunisien », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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