NGC 6723

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

NGC 6723
Image illustrative de l’article NGC 6723
L'amas globulaire NGC 6723 par le télescope spatial Hubble.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Sagittaire
Ascension droite (α) 18h 59m 33,15s[1]
Déclinaison (δ) −36° 37′ 53,3″ [1]
Magnitude apparente (V) 7,01[2],[3]
Dimensions apparentes (V) 10,5[3]

Localisation dans la constellation : Sagittaire

(Voir situation dans la constellation : Sagittaire)
Astrométrie
Vitesse radiale 94,3 ± 0,2 km/s [4],[5],[6]
Distance environ 8,7 kpc (∼28 400 al)[2]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas globulaire
Classe VIII[7],[8]
Galaxie hôte Voie lactée
Masse 357 000 M [9]
Magnitude absolue -7,83[2],,[3]
Âge 13,06 G a [10]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[8]
Date [8]
Désignation(s) GCL 106
ESO 396-SC10[7]
Dunlop 573[3]
Liste des amas globulaires

NGC 6723 est un amas globulaire situé dans la constellation du Sagittaire à environ 28 375 al (8,7 kpc) du Soleil et à 8 500 al (2,6 kpc) du centre de la Voie lactée[2]. Il a été découvert par l'astronome écossais James Dunlop en 1826[8].

Historique des observations[modifier | modifier le code]

La découverte de NGC 6723 est attribuée à James Dunlop qui l'a observé dans la nuit du 2 au depuis l'observatoire privé de Thomas Brisbane situé à Parramatta en Nouvelle-Galles du Sud[3]. Dunlop l'a catalogué sous la désignation Dunlop 573. Il l'a décrit comme un « amas globulaire très large, très peu étendu, progressivement plus brillant vers le centre, bien résolu, clairement constitué d'étoiles de magnitude 14 à 16 »[8].

John Herschel a observé l'amas le et il l'a inscrit dans son catalogue sous la désignation GC 4450[8]

Observation[modifier | modifier le code]

Localisation de NGC 6723 dans la constellation du Sagittaire et données du logiciel Stellarium.
Position de NGC 6723 au nord-est de l'étoile TY CrA.

NGC 6723 est dans la constellation du Sagittaire, très près de la frontière de la Couronne boréale. L'amas est à environ 30' au nord-est de l'étoile TY Coronae Australis (en) et au nord-ouest des nébuleuses NGC 6727, NGC 6729 et IC 4812.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Classe[modifier | modifier le code]

La classe de concentration Shapley-Sawyer de NGC 6723 est VII[7],[8], ce qui signifie que la concentration intermédiaire est clairsemée.

Taille et vitesse[modifier | modifier le code]

À une distance d'environ 28 375 al et avec un diamètre apparent de 10,5', la taille réelle de l'amas est d'environ 87 al. Cet amas nous apparaît parfaitement sphérique, car son ellipticité est nulle[2].

La base de données Simbad indique deux mesures très semblables de la vitesse[4] basée sur les mesures du satellite Gaia, soit −94,18 ± 0,26 km/s[5] et −94,4 ± 0,2 km/s[6]. La valeur indiquée par Harris et par le site SEDDS est presque la même, soit −94,5 ± 3,6 km/s[2],[3].

Métallicité, masse et âge[modifier | modifier le code]

La base de données Simbad indique cinq valeurs de la métallicité comprises entre -1,0 et -1,45[4]. Selon une étude publiée en 2011 par J. Boyles et ses collègues, la métallicité [Fe/H] de l'amas globulaire NGC 6723 est égale à -1,10 et sa masse est égale à 357 000 . Dans cette même étude, la distance de l'amas est aussi estimée à environ 8,7 kpc (∼28 400 al)[9]. L'étude publiée par Forbes et Bridges indique une métallicité de -0,96[10]. Une métallicité comprise entre -1,45 et -0,96 signifie que le pourcentage en éléments lourds (plus lourds que l'hydrogène et l'hélium) varie de 3,5% à 11% (10-1,45 à 10-0,96 comparé à celui du Soleil.

Après le Big Bang, l'Univers étant surtout composé d'hydrogène et d'hélium, la métallicité était pratiquement nulle. L'univers s'est progressivement enrichi en métaux (éléments plus lourds que l'hélium) grâce à la synthèse de ceux-ci dans le cœur des étoiles. La métallicité des amas du halo de la Voie lactée varie d'un centième à un dixième de la métallicité solaire, ce qui signifie que ces amas se décomposent en deux sous-groupes, les relativement jeunes et les vieux[11]. Selon sa métallicité, NGC 6723 serait donc un amas assez âgé et relativement riche en métaux. Son âge est estimée à 13,06 milliards d'années par Forbes[10].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Results for object NGC 6723 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e et f (en) « CATALOG OF PARAMETERS FOR MILKY WAY GLOBULAR CLUSTERS : THE DATABASE, Compiled by WWilliam E. Harris, February 2003, McMaster University » (consulté le )
  3. a b c d e et f (en) « NGC 6723 », Students for the Exploration and Development of Space (SEDDS) (consulté le )
  4. a b et c (en) « NGC 6723 -- Globular Cluster », Simbad (consulté le )
  5. a et b H. Baumgardt, M. Hilker, A Sollima et A Bellini, « Mean proper motions, space orbits, and velocity dispersion profiles of Galactic globular clusters derived from Gaia DR2 data », Monthly Notices of the Royal Astronomical Societ, vol. 482, no 4,‎ , p. 5138-5155 (DOI 10.1093/mnras/sty2997, lire en ligne [PDF])
  6. a et b H. Baumgardt et M. Hilker, « A catalogue of masses, structural parameters, and velocity dispersion profiles of 112 Milky Way globular clusters. », Monthly Notices of the Royal Astronomical Societ, vol. 478, no 2,‎ , p. 1520-1557 (DOI 10.1093/mnras/sty1057, lire en ligne [PDF])
  7. a b et c « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6500 à 6599 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  8. a b c d e f et g (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6723 » (consulté le ).
  9. a et b J. Boyles, D. R. Lorimer, P. J. Turk, R. Mnatsakanov, S. Lynch, S. M. Ransom, P. C. Freire et K. Belczynski, « YOUNG RADIO PULSARS IN GALACTIC GLOBULAR CLUSTERS », The Astrophysical Journal, vol. 742#1,‎ , p. 12 pages (DOI 10.1088/0004-637X/742/1/51, Bibcode 2011ApJ...742...51B, lire en ligne)
  10. a b et c Duncan A. Forbes et Terry Bridges, « Accreted versus in situ Milky Way globular clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 404#3,‎ , p. 1203-1214 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.16373.x, Bibcode 2010MNRAS.404.1203F, lire en ligne)
  11. « Université de Liège, Département d'Astrophysique, Géophysique et Océanographie » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

    •  NGC 6715  •  NGC 6716  •  NGC 6717  •  NGC 6718  •  NGC 6719  •  NGC 6720  •  NGC 6721  •  NGC 6722  •  NGC 6723  •  NGC 6724  •  NGC 6725  •  NGC 6726  •  NGC 6727  •  NGC 6728  •  NGC 6729  •  NGC 6730  •  NGC 6731