Mustapha Kamel Nabli
Mustapha Kamel Nabli | |
Mustapha Kamel Nabli durant un sommet du Forum économique mondial sur l'agenda global 2012 | |
Fonctions | |
---|---|
10e gouverneur de la Banque centrale de Tunisie | |
– (1 an, 6 mois et 1 jour) |
|
Président | Fouad Mebazaa Moncef Marzouki |
Premier ministre | Mohamed Ghannouchi Béji Caïd Essebsi Hamadi Jebali |
Gouvernement | Ghannouchi II Essebsi Jebali |
Prédécesseur | Taoufik Baccar |
Successeur | Chedly Ayari |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Téboulba, Tunisie |
Nationalité | tunisienne |
Diplômé de | Université de Californie |
Profession | Professeur |
modifier |
Mustapha Kamel Nabli (مصطفى كمال النابلي), né le 10 février 1948 à Téboulba, est un économiste tunisien. Il occupe le poste de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie de 2011 à 2012.
Biographie
Titulaire d'une maîtrise en sciences économiques et d'un master et d'un doctorat en science économique de l'Université de Californie à Los Angeles[1], il est aussi diplômé de l'École nationale d'administration. Maître assistant, puis professeur agrégé en économie (depuis 1980), il a assumé plusieurs responsabilités au sein de l'université tunisienne. Il a publié plusieurs ouvrages et articles scientifiques. Il a aussi été nommé expert auprès de plusieurs institutions notamment la Communauté économique européenne et la Ligue arabe ; il a dirigé la section Moyen-Orient - Afrique du Nord à la Banque mondiale.
De 1988 à 1990, il préside la Bourse de Tunis[1] et puis est nommé ministre du Plan et du Développement régional par le président Zine el-Abidine Ben Ali en 1990. Il démissionne de son poste en 1995.
Nabli, nommé à la tête de la banque centrale tunisienne par Mohamed Ghannouchi après la révolution tunisienne de 2011, s'est attaché à rassurer les investisseurs sur son indépendance[2], sur les capacités de la Tunisie à honorer ses dettes[3] et à se redresser après les changements institutionnels[4].
Le 27 juin 2012, le président Moncef Marzouki décide de le démettre en concertation avec le chef du gouvernement Hamadi Jebali[5] ; la décision est validée par l'assemblée constituante le 18 juillet par 110 votes contre 62[6]. Il est remplacé par Chedly Ayari dont la candidature est confirmée par l'assemblée constituante le 24 juillet[7].
Il présente sa candidature à l'élection présidentielle de 2014 en tant qu'indépendant[8] avant de se retirer le 17 novembre[9], obtenant finalement 0,21 % des voix.
Publications
- Financial Integration, Vulnerabilities to Crisis, and EU Accession in Five Central European Countries (World Bank Technical Papers), World Bank Publications, 1999 (ISBN 9780821345061)
- Breaking the Barriers to Higher Economic Growth: Better Governance and Deeper Reforms in the Middle East and North Africa, World Bank, 2007 (ISBN 9780821374153)
- The Great Recession and Developing Countries, World Bank, 2010 (ASIN B004H1U1UC)
Références
- (fr) « Mustapha Kamel Nabli : n'ayons pas peur de l'avenir », Leaders, 5 juin 2011
- (fr) « Mustapha Kamel Nabli : je ne fais pas partie du gouvernement », Leaders, 24 janvier 2011
- (fr) « BCT : la Tunisie honorera ses engagements selon M. Mustapha Nabli », Espace Manager, 25 janvier 2011
- (fr) Jean-Pierre Robin, « La Tunisie veut séduire les investisseurs à Davos », Le Figaro, 29 janvier 2011
- « Tunisie : le gouverneur de la Banque centrale limogé par le président », Agence France-Presse, 27 juin 2012
- « Tunisie : la Constituante approuve le renvoi du chef de la Banque centrale », Agence France-Presse, 18 juillet 2012
- « Tunisie : un nouveau chef à la Banque centrale après un mois d'imbroglio », Agence France-Presse, 24 juillet 2012
- (fr) « Tunisie : Mustapha Kamel Nabli annonce officiellement sa candidature à la présidentielle », Tunisie numérique, 17 septembre 2014
- (fr) « Tunisie - Présidentielle : Mustapha Kamel Nabli et Noureddine Hached jettent l'éponge et critiquent d'autres candidats », Al Huffington Post, 17 novembre 2014