Midwest

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Le Midwest des États-Unis.

Le Midwest (aussi appelé Middle West ou Midwestern en anglais) est une région des États-Unis comprenant les États de la côte des Grands Lacs, et la majeure partie de la Corn Belt qui débouche sur les Grandes Plaines, par l'ouest. Selon la définition officielle du Bureau du recensement des États-Unis, la région du Midwest comprend douze États[1] : l'Illinois, l'Indiana, l'Iowa, le Michigan, le Minnesota, le Missouri, l'Ohio, le Dakota du Nord, le Dakota du Sud, le Nebraska, le Kansas et le Wisconsin.

Présentation

Une ferme dans le Michigan.

Le nom Midwest signifie « Mi-Ouest » en anglais car cette région à l'est des Rocheuses était à mi-chemin entre les côtes est et ouest. Naguère recouvert par la Prairie, c’est aujourd'hui le grenier à blé des États-Unis, aux exploitations agricoles intensives et performantes, mais aussi le cœur sociologique de l'Amérique rurale.

Géographie

Les États du Midwest n'étant pas vraiment au centre-ouest des États-Unis, une appellation plus logique pourrait être « Les États de la partie nord du centre » (principalement pour les États des Grandes Plaines, ou « Les États du nord-est central » (pour les États des Grands Lacs), mais ces termes sont majoritairement utilisés pour les descriptions techniques de la région alors qu'à l'oral Midwest sera préférentiellement employé. L'appellation « Midwest » vient de l'époque précédant l'achat de la Louisiane à la France, quand les États comme l'Illinois, le Wisconsin, et le Michigan étaient au centre du front occidental américain.

Composition de la région

Les huit États officiels
du Midwest :

Ces États sont
généralement inclus :

Démographie

La population du Midwest en 2010 est de 67 millions d'habitants, soit légèrement plus que la France. Avec ses 2,7 millions d'habitants (9,5 pour l'agglomération), Chicago dans l'Illinois, est le centre névralgique et la plus grande ville de la région. Détroit, Indianapolis, Milwaukee, Cleveland, Saint-Louis, Minneapolis, Cincinnati, Omaha, Columbus, Kansas City et Wichita sont d'autres villes importantes de la région.

Agriculture

L’agriculture du Midwest américain descend de l’agriculture familiale et traditionnelle des origines du pays et cela se voit dans les analyses. En effet, la surface moyenne des exploitations dans le Midwest est dix fois plus petite que les grandes exploitations de l'État de Californie. Par contre, si la comparaison se porte sur les chiffres d’affaires, celui des exploitations des États du Midwest sont moins de deux fois plus petites que leurs homologues californiens. Les entreprises familiales les plus importantes sont pour la plupart endettées mais arrivent tout de même à rester productive principalement dans les céréales et l’élevage. Les plus petites fermes du Midwest, proche des villes, possèdent souvent différentes sources de revenus pour survivre, notamment le tourisme venu des zones urbaines qui prend de plus en plus d’importances[2].

Même si les plaines du Midwest sont cultivées avec de nombreux produits différents, certaines productions sont préférées à d’autres. Le maïs est la culture principale car correspondant parfaitement au climat chaud et humide de l’été, le blé, céréale polyvalente, est également cultivé même si, le soja, qui reste le meilleur complément à la culture du maïs, est le second produit le plus produit. En ce qui concerne l’élevage, là où la production laitière et l’élevage avicole se sont plutôt déplacés vers les États du Sud et de l’Est du pays, l’élevage porcin reste l’apanage des petites fermes familiales du Midwest[2].

La force de l’agriculture américaine provient de sa polyvalence et de ses nombreuses cultures différentes, permises grâce aux différents climats et types de sols du pays[2]. Pourtant, cela les rend également plus sensibles et vulnérables aux changements climatiques. En effet, les cultures américaines sont créées pour un climat bien spécifique dans un sol bien spécifique, aussi, un changement minime de température peut bousculer totalement les récoltes de l’année. Les principaux problèmes dus aux changements climatiques auxquels les farmers font face sont : la hausse de la température, l’érosion du sol. Mais ces problèmes peuvent se transformer en opportunités s’il sont détectés et anticipés à temps, permettant ainsi une adaptation rapide. Cette adaptation peut se faire à différents niveaux, que ce soit au niveau des agriculteurs, des institutions mais aussi au niveau économique. Heureusement, l’agriculture américaine dispose du bon cadre institutionnel, économique et scientifique indispensable pour faire contrer ces effets. Le Midwest, tout comme le reste du pays, s’adaptent déjà aux changements climatiques notamment en utilisant les cultures les plus adaptées aux différents climats et types de sols mais aussi via l’irrigation poussée à son maximum et en laissant certaines terres aux repos[3],[4]

Différents modèles ont vus le jour afin d’optimiser l’utilisation des terres et la rotation des cultures. Le Purdue University Crop/Livestock Linear Programming Model a, par exemple, tenté de déterminer les rotations les plus productives et a créé six rotations de cultures avec des combinaisons de différentes variétés. Ce modèle a également déterminé le meilleur pourcentage des terres attribuées à chaque culture. Il en est ressorti que la culture du soja devait être augmentée alors que celle du blé devait, elle, être diminuée. Toutes ces prévisions ont été créées sur base des résultats des récoltes de 1990 à 1999 et vont jusqu’à 2040-2059. On peut voir que, sur la première période, 10 régions étudiées sur 11 cultivaient le blé alors que dans les dernières prévisions pour 2040, il n’y aura plus qu’une région qui cultivera du blé. D’autres modèles ont vu jour afin d’estimer les impacts du changement climatique et de l’érosion du sol dans le Midwest, toutes en ont conclues que le soja devait prendre le pas sur le maïs et le blé, car il est plus demandé, plus adapté mais aussi moins usant pour le sol que ses deux cousins[5].

Le Global Change Assessment Model (GCAM) est, lui, un modèle international qui s’est également penché sur le cas du Midwest des États-Unis. Il a une vision des choses plus globale et il divise la planète en fonction des différents climats afin d’améliorer les choses dans le monde entier. Il a mis en exergue la productivité des cultures de la région étudiée et l’a considérée indispensable. La faible génération de carbone devrait alors être compensée par la plantation de forêt sur d’autres terres moins productives. Tout comme les cultures bioénergétique qui, elles-aussi, auraient d’avantage d’utilité sur des terres moins productives que celles du Midwest[6].

Notes et références

  1. « midwest »
  2. a b et c « Les États-Unis sont une puissance agricole productive et commerciale », dans Fumey G., L’agriculture dans la nouvelle économie mondiale, Paris, PUF, 1997, p. 298-310 (Collection Major).
  3. On estime que, sur les 400 millions d’hectares de terres cultivées aux États-Unis, 50 millions restent en réserve afin de contrer une pénurie mondiale ou effectuer une rotation des terres.
  4. Howden S.M. e.a., « Adapting agriculture to climate change », dans PNAS, vol. 104, no 50, 2007, p. 19691-19696.
  5. Thomson A.M. e.a., « The contribution of future agricultural trends in the US Midwest to global climate mitigation », dans Global Environmental Change, no 24, 2014, p. 143-154.
  6. O’Neal M.R. e.a., « Climate change impacts on soil erosion in Midwest United States with changes in crop management », dans Catena, no 61, 2005, p. 165-184.

Voir aussi

Articles connexes