Michel Roquejeoffre

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Michel Roquejeoffre
Le général de corps d'armée Roquejeoffre, commandant de l'opération Daguet, et le général de brigade Janvier, commandant la 6e division légère blindée, durant la revue de la victoire des forces françaises à As Salman (Irak) le 10 mars 1991.
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Michel Roquejeoffre, né le à Paris 15e, est un général d'armée français.

Commandant de la Force d'action rapide (FAR), il a été amené à commander les forces françaises pendant la guerre du Golfe (1990-1991), avec pour adjoint les généraux Janvier et Solanet, lors de l'opération Daguet.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de chirurgien, il entre à l'école militaire de Saint-Cyr en 1952. Il sert ensuite pendant deux ans et demi dans le génie parachutiste en Algérie (75e compagnie du génie aéroportée). Il est ensuite muté en 1959 au commandement du génie des forces terrestres de la zone outre-mer n°1 où il occupe les postes de chef de section de combat et officier du matériel au Mali et au Dahomey.

Il effectue son temps de commandement de capitaine à la tête d'une compagnie d'élèves à l'école Polytechnique (1966-68). Il est chef de corps du 17e régiment du génie parachutiste à Montauban (Tarn-et-Garonne) de 1978 à 1980. Il participe à plusieurs missions militaires à l'étranger : Liban, Tchad. Durant cette période, le régiment et trois compagnies sont cités à l'ordre de l'Armée.

Il commande la 7e division blindée et la 65e division militaire territoriale à Besançon d'octobre 1987 à octobre 1989.

Le 8 juin 1990, il prend le commandement de la Force d'action rapide. Du 17 septembre 1990 au 28 avril 1991, il commande les forces françaises pendant la Guerre du Golfe.

Le 1er décembre 1993, il est admis dans le cadre de réserve des officiers généraux.

Il réside à Pamiers (Ariège) dont il est premier adjoint au maire[1] de 1995 à 2001. Il tient une chronique de géopolitique dans le Nouvel Observateur.

Ses réponses sur le syndrome du Golfe[modifier | modifier le code]

Première cause du syndrome[modifier | modifier le code]

Le , lors d'une audition à l'Assemblée Nationale par une mission parlementaire d'information présidée par le député (PS) Bernard Cazeneuve, le général d'armée a répondu clairement aux suspicions qui planaient sur la prise d'un médicament responsable du Syndrome de la guerre du Golfe. Michel Roquejeoffre a informé que « l'ordre de prendre le prétraitement a été donné le , à la veille de l'offensive terrestre ». Il a jugé que « c'était une bonne décision ». « Notre devoir était de protéger les troupes contre la menace chimique »[2]. Selon lui, les risques que pouvaient courir les soldats français, en prenant ces comprimés, ne lui avait pas été précisés au préalable. Bien qu'au moment des offensives, les soldats n'aient pas douté, certains d'entre eux se retournent aujourd'hui contre le gouvernement français, via l'association Avigolfe qui œuvre pour la reconnaissance des pathologies de la guerre du Golfe.

Deuxième cause[modifier | modifier le code]

L'autre sujet de la polémique est l'utilisation de munitions à base d'uranium 238. En effet, elles ont été utilisées par l'aviation américaine lors des missions d'appui-feu rapprochées de la division Daguet. Selon le général, « ces appareils tiraient des obus de 30 mm à un ou deux kilomètres devant nos lignes ». L'usage de ces munitions est retenu pour être l'une des causes du syndrome de la guerre du Golfe. Michel Roquejeoffre a répondu n'avoir pas été informé par les Américains d'un quelconque danger concernant ces munitions.

Décorations[modifier | modifier le code]

Le général Roquejoffre est notamment récipiendaire des décorations suivantes :

  • Autres décorations françaises et étrangères

Responsabilités diverses[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 2014, il sera Délégué départemental de l'Ariège au sein de la Fondation du patrimoine, Fondation créée par la loi du et présidée par Guillaume Poitrinal.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Municipales : le général Roquejeoffre s'engage sur la liste citoyenne Pamiers autrement », sur ladepeche.fr (consulté le )
  2. Jean-Dominique Merchet, « Syndrome du Golfe: les aveux du général », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Décret du 10 décembre 1998 portant élévation - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]