Marais tufeux du Châtillonnais
Marais tufeux du Châtillonnais | |
Pays | France |
---|---|
Région française | Bourgogne-Franche-Comté |
Département français | Côte-d'Or |
Coordonnées | 47° 45′ 26″ nord, 4° 54′ 54″ est |
Classement | Natura 2000 (2012) |
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Les marais tufeux du Châtillonnais sont des marais calcicoles de surfaces restreintes, très dispersés et localisés en bas de pente et en fonds de vallons calcaires, du canton de Châtillon-sur-Seine, dans le nord de la Côte-d'Or en France, au niveau d'émergence de sources et de suintements à proximité de ruisseaux.
Description
[modifier | modifier le code]Les marais tufeux du Châtillonnais, malgré les pressions de la sylviculture et des activités agricoles, sont restés dans un bon état de conservation[1]. Ces marais calcicoles constituent un biotope très particulier peuplés de communautés végétales originales[2].
Flore
[modifier | modifier le code]Les conditions climatiques du Châtillonnais favorisent le maintien d'espèces à affinité montagnarde ou boréale comme la swertie perenne, l’orchis incarnat, l’épipactis des marais et le choin ferrugineux rares en plaine et protégés en France et des espèces très rares en marais tufeux telles que la drosera à feuilles rondes y sont recensées[3].
-
Swertie. -
Orchis incarnat. -
Epipactis mêlé à des orchis. -
Drosera.
Faune
[modifier | modifier le code]Certains de ces marais sont traversés par des petits ruisseaux aux eaux claires, bien oxygénées et de bonne qualité, favorables à l'écrevisse à pattes blanches (espèce protégée en danger de disparition), la loche de rivière, au chabot et à la truite ; espèces indices d'un bon état des eaux.
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Écrevisse. -
Loche, dite Moutelle. -
Chabot, dit Cafard. -
Truite.
Protection
[modifier | modifier le code]Les marais tufeux du Châtillonnais sont classés Sites d'Importance Communautaire Natura 2000 en 2012. Deux marais sont protégées : celui de la Gorgeotte par un arrêté préfectoral de protection de biotope et celui du Cônois par le Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne[4].
Liste de marais tufeux
[modifier | modifier le code]- La combe des Roches
- Le marais du Cônois[5] à Bure-les-Templiers
- Les marais de la Fossilière[6] et de la Lochère[7] à Échalot
- Le vallon de Pré Mous[8] à Chaugey
- Le marais de la Georgotte[5] à Lignerolles
- Le creux de Vaulemain à Recey-sur-Ource
- La combe Mignot à Moitron
- Les combes Baudot et Noire en forêt de Châtillon,
- La combe Vauvarnier et le site de Valverset à Leuglay[9].
Des circuits balisées avec visites accompagnées et commentées par des guides de pays permettent de découvrir certains d'entre eux auxquels sont assimilés des sites de Haute-Marne, en particulier :
- Le val Clavin à Auberive et
- Le marais Vaucher à Rochetaillée.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Breton F. Chiffaut A. 2 1993-1994
- Bugnon F. 1949
- « marais tufeux du Châtillonnais », Ministère de l’écologie et du développement durable
- Muséum national d'Histoire naturelle, « FR2600963 - Marais tufeux du Châtillonnais », sur Inventaire national du Patrimoine naturel, 2003+ (consulté le )
- Bazile D. 1992
- « Marais de la Fossilière », DIREN-Bourgogne
- « Marais de Lochère », DIREN-Bourgogne
- « Vallon de Pré Mous », DIREN-Bourgogne
- « Les marais tufeux de la Montagne châtillonnaise », Pour le Parc National du Plateau de Langres Châtillonais
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bazile D., Plan de gestion des marais "le Cônois" et la "Gorgeotte" (Côte d'Or), CSNB, DIREN et Conseil Régional de Bourgogne,
- Breton F. Chiffaut A. 1, Les marais tufeux du Châtillonnais : situation et description., CSNB, DIREN Bourgogne, Agence de l'Eau Seine Normandie, 1993-1994
- Breton F. Chiffaut A. 2, Les marais tufeux du Châtillonnais : évaluation patrimoniale, propositions de conservation et de gestion, CSNB, DIREN Bourgogne, Agence de l'Eau Seine Normandie, 1993-1994
- Bugnon F., Etude sur la végétation hygrophile des hauts plateaux jurassiques bourguignons : les marais de pente du Bajocien supérieur, t, coll. « Bulletin scientifique de Bourgogne, tome XII », , 35 p.