María Salvo

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María Salvo Iborra, née à Sabadell le 27 mai 1920 et morte le 16 novembre 2020 à Barcelone, est une femme politique catalane, victime de la répression sous la dictature franquiste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issue d'un milieu populaire de Sabadell, sa famille emménage dans le quartier de Les Corts, à Barcelone, alors qu'elle a sept ans. Elle abandonne l'école à treize ans pour travailler en tant que gardienne dans l'immeuble où elle vit. Elle travaille ensuite en tant que couturière et lingère.

En 1935, sous la Seconde République, elle commence à fréquenter les centres culturels de la Gauche Républicaine de Catalogne[1].

Au début de la guerre d'Espagne, en juillet 1936, elle entre à l'Union générale des travailleurs et travaille dans un atelier de vêtement collectivisé par la CNT et l'UGT.

En 1938, elle est chargée du secrétariat de Propagande du comité de Barcelone des Jeunesses Socialistes Unifiées de Catalogne.

Lorsque les nationalistes envahissent la Catalogne, au début de 1939, elle doit s'exiler en France.

Elle est internée dans les camps de concentration du Pouliguen[2] et de Moisdon-la-Rivière[3].

En septembre, les autorités françaises l'obligent à rentrer en Espagne[4]. Arrêtée par les franquistes, elle est détenue à Madrid, puis à la prison pour femmes de Les Corts, à Barcelone, où sont emprisonnées les opposantes politiques[5].

Elle est jugée au tribunal militaire d'Alcalá de Henares et condamnée pour conspiration contre la sécurité intérieure de l'État à trente ans de prison[6]

Incarcérée successivement à Saragosse, à la prison de Ventas de Madrid et de Ségovie[7], elle est libérée seize plus tard, avec une peine de bannissement de la province de Barcelone. Elle doit vivre à Santander.

Membre clandestine du Parti Socialiste Unifié de Catalogne, elle réussit néanmoins à rentrer illégalement à Barcelone pour continuer son combat politique[8].

Postérité[modifier | modifier le code]

Décédée en 2020 à l'âge de 100 ans, elle reste en Espagne l'une des personnalités symboliques de la lutte contre le franquisme[9].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « María Salvo » (voir la liste des auteurs).
  1. (ca) Soledad Bengoechea, Les dones del PSUC, Barcelona, Els arbres de Fahrenheit, , 103 p.
  2. Équipe de The Dissident, « Maria Salvo, 98 ans, lève toujours le poing », sur Le Zéphyr, (consulté le )
  3. (en-US) fernanda, « Tribute to Maria Salvo », sur EUROM (consulté le )
  4. (es) « María Salvo Iborra. In memorian », sur Verdad Justicia Reparación, (consulté le )
  5. « María Salvo Iborra », presodelescorts.org/ (consulté le )
  6. « Maria Salvo Iborra », sur web.sabadell.cat (consulté le )
  7. « Ricard Vinyes reconstruye la biografía de la antifranquista María Salvo », (consulté le )
  8. (es) Ernest Alós, « Muere la luchadora antifranquista María Salvo », sur elperiodico,
  9. « Maria Salvo, ex-presa política del franquismo: «La lucha no se acaba nunca» », Revista Universitat de Barcelona, 20 de noviembre de 2015
  10. (ca) « Maria Salvo i Iborra », sur Departament de la Presidència (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]