Tomasa Cuevas
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Tomasa Cuevas Gutiérrez |
Nationalité | |
Activités |
Partis politiques | |
---|---|
Membre de | |
Lieux de détention |
Prison pour femmes de Les Corts, Prison pour femmes d'Amorebieta (d) |
Distinctions |
Tomasa Cuevas Gutiérrez, née à Brihuega en 1917 et morte à Barcelone en 2007, est une militante communiste et antifranquiste espagnole[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Travailleuse depuis ses neuf ans, à quatorze ans elle intègre l'Union de Jeunesses Communistes d'Espagne.
Lorsque la Guerre d'Espagne éclate, elle offre ses services à la défense de la Deuxième République, depuis les rangs de cette organisation puis au sein du Parti Communiste espagnol (PCE).
Arrêtée et incarcérée en 1939 à la fin de la guerre, elle est condamnée à trente ans de prison ; elle en purge cinq dans diverses prisons pour femmes, pour être après chassée à Barcelone. Là, elle intègre le référent catalan du PCE, le Partit Socialiste Unificat de la Catalogne (PSUC), jusqu'à ce qu'en 1945 elle soit arrêtée de nouveau et sauvagement torturée par les frères Antonio et Vicente Juan Creix dans le commissariat de la Via Laietana, jusqu'à ce qu'on l'envoie à la prison pour femmes de Les Corts[1]. Parmi ses camarades détenues se trouvent les militantes républicaines María de la Purificación de la Aldea y Ruiz de Castañeda et María Salvo.
Mise en liberté conditionnelle en 1946, elle se marie avec son collègue, le célèbre dirigeant communiste Miguel Núñez González. Tous les deux travaillent dans la clandestinité en Andalousie pendant un temps. En rentrant à Barcelone, devant la possibilité d'être arrêtée, le PSUC facilite à Tomasa son départ vers la France d'abord, puis vers Prague ensuite[2].
En 1969, elle rentre à Barcelone et reprend l'activité politique contre la dictature dans l'équipe centrale de propagande du PSUC.
Elle est une référence de la lutte antifranquiste et, une fois en démocratie, écrit sur la mémoire des femmes qui ont souffert en prison pendant la dictature[3]. Grâce à la multitude de témoignages, elle écrit trois livres, à dessein de maintenir la mémoire de ces femmes et ces années. Elle est membre de l'Association Catalane des ex-Prisonniers Politiques.
Postérité
[modifier | modifier le code]- En 2004, la Généralité de Catalogne la décore de la Creu de Sant Jordi.
- En 2007, peu avant sa mort, le gouvernement espagnol lui remet la médaille du Mérite. Lors de la remise des deux prix elle revendique la mémoire publique de toutes les femmes victimes de la répression[1].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Testimonios de mujeres en las cárceles franquistas (2005) [Compilation des deux tomes de Cárcel de mujeres]
- Mujeres en la resistencia (1986)
- Cárcel de mujeres (1939-1945) (1985) Tome 1
- Cárcel de mujeres (1985) Tome 2
- Ángeles Egido León (2011). Ciudadanas, militantes, feministas. Mujer y compromiso político en el siglo XX. Eneida. El precio de la militancia femenina: Acción política y represión, pp. 47-74.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Marc Carrillo, « Tomasa Cuevas, luchadora antifranquista », El País, 26 de abril de 2007 (lire en ligne, consulté le )
- (ca) Batista, « Testimonis de torturats », Sàpiens, Barcelona, vol. núm. 95, septiembre de 2010, p. 51 (ISSN 1695-2014)
- « Tomasa Cuevas Gutiérrez », sur data.bnf.fr (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Lauréat de la Creu de Sant Jordi 2004
- Personnalité de la guerre d'Espagne
- Personnalité du Parti socialiste unifié de Catalogne
- Personnalité du Parti communiste d'Espagne
- Naissance en mars 1917
- Décès en avril 2007
- Décès à Barcelone
- Exilé du franquisme en France
- Femme dans la guerre d'Espagne
- Prisonnier politique espagnol
- Prisonnière politique de la prison de Les Corts durant la dictature franquiste
- Décès à 90 ans
- Républicain espagnol
- Antifranquiste espagnol
- Victime de la répression durant le franquisme