Liouba Axelrod

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Liouba Axelrod
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Ouïezd de Vileïka (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Pseudonyme
ОртодоксVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Berne (doctorat) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Fratrie
Ida Axelrod (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Mouvement
Influencée par

Liouba (ou Lioubov) Axelrod (1868-1946 ; en russe : Любо́вь Исаа́ковна Аксельро́д, Lioubov Isaakovna Axelrod), née Esther Axelrod, nom de plume L'Orthodoxe (Ортодо́кс), était une philosophe marxiste et femme politique russe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle naît dans la famille d'un rabbin à Vilenkovichi, un village du gouvernement de Vilna (Empire russe), aujourd'hui dans le raïon de Pastavy, en Biélorussie. Elle s'implique au sein du mouvement socialiste russe des narodniki à l'âge de 16 ans, et participe à une tentative d'assassinat sur l'empereur Alexandre III.

En 1887, elle émigre en France puis en Suisse[1],[2], où elle obtient un doctorat de philosophie à l'université de Berne en 1900[3]. En 1892, elle devient marxiste et rejoint le groupe Libération du Travail à Genève, s'associant à son leader, Georgi Plekhanov. Quand le Parti ouvrier social-démocrate de Russie se divise entre bolcheviks et mencheviks à son deuxième congrès en 1903, elle rejoint les mencheviks.

En 1906, elle retourne en Russie et devient une autorité nationale sur la philosophie marxiste, la plus reconnue après Plekhanov. Elle critique ouvertement Alexandre Bogdanov et Vladimir Lénine pendant leur débat sur l'empiriocriticisme en 1908 et 1909, affirmant que leurs idées sont anti-marxistes.

Dans les années 1920, elle se retire de la vie politique et travaille à l'Institut des professeurs rouges, puis rejoint l'Institut soviétique de philosophie[1].

Dans les années 1930, sa vision du marxisme est remise en question et elle disparaît de la vie publique. Elle meurt le à Moscou[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Charles Rappoport et Marc Langana, Une Vie révolutionnaire, 1883-1940 : Les mémoires de Charles Rappoport, Les Editions de la MSH, , 513 p. (ISBN 978-2-7351-0423-9, lire en ligne)
  2. Nathan WEINSTOCK, Le pain de misère : Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe, La Découverte, , 1640 p. (ISBN 978-2-7071-7230-3, lire en ligne)
  3. Brown, Stuart C., Collinson, Diané, 1930- et Wilkinson, Robert, 1948-, Biographical dictionary of twentieth-century philosophers, Routledge, (1997 printing), 947 p. (ISBN 978-0-415-06043-1, OCLC 38862354, lire en ligne)
  4. (en) « Great Soviet Encyclopedia (1969–1978) », sur www.wikidata.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]