Langite
Langite[1] Catégorie VII : sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates[2] | |
langite, Slovaquie | |
Général | |
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Classe de Strunz | 7.DD.10
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Classe de Dana | 31.04.03.01
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Formule chimique | Cu4 (SO4)(OH)6 2H2O |
Identification | |
Masse formulaire[3] | 488,321 ± 0,021 uma H 2,06 %, Cu 52,05 %, O 39,32 %, S 6,57 %, |
Couleur | bleu à verdâtre |
Système cristallin | Monoclinique |
Classe cristalline et groupe d'espace | Domatique ; Pc |
Clivage | Parfait sur {001}, Distinct sur {010} |
Cassure | conchoïdale |
Habitus | Croute, terreux, fibreux, agrégat, massif, tabulaire, subéreux, concrétionnaire |
Faciès | isométrique |
Échelle de Mohs | 3 à 4[1] |
Trait | bleu verdâtre; bleu pâle |
Éclat | vitreux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | na = 1,708 ; nß = 1,760 ; ng = 1,798 |
Biréfringence | Biaxial (-) ; 0,090 |
Dispersion optique | 78 |
Fluorescence ultraviolet | Aucune |
Transparence | translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,48 à 3,50 |
Solubilité | insoluble dans H2O ; soluble dans NH4OH |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | Aucun |
Radioactivité | Aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La langite est une espèce minérale composée d'hydroxy-sulfate de cuivre dihydraté de formule[1] : Cu4 (SO4)(OH)6 2H2O. Les cristaux peuvent atteindre 7 mm[4].
Historique de la description et appellations
Inventeur et étymologie
Décrit par le minéralogiste Mervyn Herbert Nevil Story-Maskelyne (1823-1911) qui est l'inventeur de l'espèce en 1864, il l'a dédié au physicien cristallographe viennois Victor von Lang (1838-1921) qui est le découvreur[5].
Topotype
- Gisement
- St Blazey et St Just, Cornouailles, Angleterre.
- Échantillons
- Les échantillons types sont déposés au Muséum de Vienne (Autriche), N°A.a.4353
Caractéristiques physico-chimiques
Critères de détermination
La langite se présente sous forme de cristaux d'un bleu plus ou moins intense, parfois tirant sur le vert, voire plus vert que bleu. Ces cristaux se présentent le plus souvent sous forme d'encroûtements ou d'agrégats, parfois fibreux. Généralement translucides, ils ont un éclat vitreux. Ils présentent un plan de clivage parfait selon {001} et leur cassure est conchoïdale.
Leur dureté n'est pas élevée (de 3 à 4 sur l'échelle de Mohs) et leur densité mesurée varie entre 3,48 et 3,50 g cm−3. Leur trait est de couleur bleu pâle à bleu-vert.
Ce minéral est insoluble dans l'eau mais par contre soluble dans l'ammoniaque (NH4OH).
Composition chimique
La langite, de formule Cu4 (SO4)(OH)6 2H2O, a une masse moléculaire de 488,32 u. Elle est donc composée des éléments suivants :
Élément | Nombre (formule) | Masse des atomes (u) | % de la masse moléculaire |
---|---|---|---|
Soufre | 1 | 32,06 | 6,57 % |
Cuivre | 4 | 254,19 | 52,05 % |
Hydrogène | 10 | 10,08 | 2,06 % |
Oxygène | 12 | 191,99 | 39,32 % |
Total : 27 éléments | Total : 488,32 u | Total : 100 % |
Cette composition place ce minéral :
- selon la classification de Strunz : dans la catégorie des sulfates (07), avec des anions additionnels et H2O (07.D), avec seulement des cations de taille moyenne et des couches d'octaèdres liés par leurs arêtes (07.DD) ;
- selon la classification de Dana : dans la catégorie des sulfates hydratés contenant un groupement hydroxyle ou un halogène (31), de forme (A+ B++)4 (XO4) Zq·x(H2O) (31.04).
Cristallochimie
- Dimorphe de la wroewolfeite.
Cristallographie
- Paramètres de la maille conventionnelle : = 7,118 Å, = 6,034 Å, = 11,209 Å ; Z = 2 ; V = 481,43 Å3
- Densité calculée = 3,37 g cm−3
- Densité mesurée = 3,48-3,50 g cm−3
Gîtes et gisements
Gîtologie et minéraux associés
Minéral secondaire rare formé par l'érosion et l'oxydation[1] des gisements de cuivre, présent sous forme d'agrégat ou d'encroutement réniforme, c'est un minéral très jeune et pouvant se former sur les boiseries des mines de cuivre.
Les minéraux souvent associés : Azurite, brochantite, chalcophyllite, connellite, devilline, gypse, linacite, malachite, posnjakite, serpierite, wroewolfeite.
Gisements remarquables
- Angleterre
- St Just, Cornouailles Topotype
- Belgique
- Plombières (Bleyberg), Plombières-Vieille Montagne, Verviers, Province de Liège[6]
- Canada
- Harvey Hill mine, Saint-Pierre-de-Broughton, Comté de Mégantic, Québec[7]
- France
- Saint-Rome-de-Tarn, Midi-Pyrénées.
- La Verrière (Montchonay), Les Ardillats, Beaujeu, Rhône, Rhône-Alpes[8]
- Suisse
Notes et références
- Rupert Hochleitner, Jean Paul Poirot: 300 roches et minéraux edt Delachaux et Niestlé (2010)
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- The Handbook of Mineralogy Volume IV, 2000 Mineralogical Society of America by Kenneth W. Bladh, Richard A. Bideaux, Elizabeth Anthony-Morton and Barbara G. Nichols
- Maskelyne (1864) Philosophical Magazine and Journal of Science: 27: 316.
- van Tassel, R., (1979): Minéraux artificiels ou de néoformation à Plombières et Sclaigneaux, Belgique. Bulletin de la Societe Belge de Géologie, 88 (4), 273-279.
- SABINA, A.P. (1992): Rocks & Minerals for the collector - Estrie and Gaspesie Quebec and parts of New Brunswick. GSC Misc. Report 46, 156 p.
- Favreau, G., Legris, J.-R. & Dardillac, M. (1996): La Verrière (Rhône): Histoire et Minéralogie, Le Cahier des Micromonteurs, 53(3), 3-28.
- Dreier, F. (2000): Die Mine des Moulins im Val d'Anniviers (VS), Schweiz. Lapis 25 (7-8), 67-73; 86.