Institut coréen de recherche aérospatiale

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Institut coréen de recherche aérospatiale
Nom officiel Drapeau de la Corée du Sud 한국항공우주연구원
Nom en français Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI)
Siège social Daejeon
Création
Effectif 900 personnes
Budget annuel 615 milliards de wons (2021)
soit $ 553M
Directeur général Hongyul Paik (백홍열)
Institut coréen de recherche aérospatiale
La réplique du lanceur KSLV-1 au centre spatial de Naro.

L'Institut coréen de recherche aérospatiale ou KARI (acronyme de Korea Aerospace Research Institute) est l'agence spatiale sud-coréenne. L'agence a en 2016 un budget d'environ 688 milliards de wons (521 millions d'euros) et emploie environ 900 personnes à cette date. Le plan de développement à moyen et long terme défini en 2013 prévoit notamment le développement de la famille de satellites d'observation de la Terre KOMPSAT, la mise au point du lanceur KSLV-2 avec un premier vol en 2022, la création de deux familles de microsatellites de 100 et 500 kg (CAS100 et CAS500) ainsi que la réalisation d'une sonde spatiale vers la Lune en 2022.

Historique[modifier | modifier le code]

Réalisation de fusées-sondes[modifier | modifier le code]

Cette agence développe d'abord des fusées-sondes tirés depuis Anheung Jonghapsiheomjang: un modèle simple mono-étage entre 1990 et 1993, la KSR-1 (Korea Sounding Rocket-1), d'une masse d'une tonne au décollage et de 4,7 mètres de hauteur. Lancé à deux exemplaires en 1993 à un apogée de 75 km, elle donne les bases pour une fusée à deux étages de 11,1 mètres de haut, la KSR-2, d'une masse de 2 tonnes et de 11,04 m de hauteur qui atteint 127,7 km d'altitude le . Un deuxième tir est effectué avec succès avec ce modèle en 1998. Elle développe ensuite une fusée-sonde à carburant liquide, la KSR-3 à oxygène liquide/kérosène d'une masse de 6 tonnes et de 14 m de hauteur qui est lancée le [1].

Développement des lanceurs KSLV[modifier | modifier le code]

KARI développe, depuis 2002, le lanceur KSLV (Korea Space Launch Vehicle) et construit le centre spatial de Naro pour ce programme. Le premier tir a lieu le et se solde par un échec, le satellite ne se détache pas du deuxième étage. Un lanceur entièrement développé par la Corée du Sud, le lanceur KSLV-2 est en cours de développement. Ce lanceur à trois étages peut placer environ 1 500 kg en orbite héliosynchrone.

Programme spatial habité[modifier | modifier le code]

Le premier cosmonaute sud-coréen est Yi So-yeon, une chercheuse en bio-ingénierie de l'institut KARI de 29 ans, qui embarque sur le Soyouz TMA-12 le pour un séjour dans la Station spatiale internationale et qui s'achève le en remplacement de Ko San, le candidat principal qui est démis de sa fonction pour avoir enfreint à plusieurs reprises les règles de sécurité pendant la phase d'entraînement.

Missions scientifiques[modifier | modifier le code]

Un programme visant à lancer une sonde spatiale vers la Lune d'ici à 2020 est annoncé en 2007[2]. Finalement Danuri commence sa mission en orbite lunaire en 2022.

Budget[modifier | modifier le code]

Budget de KARI (en milliards de wons)[3]
Année Budget Année Budget
1990 9,1 1994 32,1
1998 78,3 2002 121,4
2005 220,3 2006 318
2008 363 2009 325
2010 365 2011 274,8
2012 295,7 2013 392,4
2014 450,4 2015 600
2016 688 2017 659
2018 2019
2020 616 2021 615
10 milliard de wons = 8 millions d'euros

Le budget de l'agence spatiale KARI est de l'ordre de 521 millions d'euros en 2016 et est pratiquement entièrement absorbé par deux programmes : la sonde spatiale lunaire Korea Pathfinder Lunar Orbiter nommé ensuite Danuri (plus de 600 millions d'euros) et le lanceur KSLV-2 (environ 1,7 milliard d'euros). Ces projets laissent peu de fonds disponibles et peu de ressources humaines pour développer d'autres types de missions spatiales[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Mark Wade, « KSR », sur Astronautix, (consulté le )
  2. Agence France-Presse, « La Corée du Sud annule le lancement de sa première fusée », (consulté le )
  3. Joining the Asia Space Race: South Korea’s Space Program, p. 2
  4. (en) Harry Kim, « South Korea’s Race to Space Is Lagging Behind », The Diplomat,

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Brian Harvey, Henk H. F. Smid et Theo Pirard, Emerging space powers : The new space programs of Asia, the Middle East ans South America, Springer Praxis, (ISBN 978-1-4419-0873-5)
  • (en) Daniel A. Pinkston, « Joining the Asia Space Race : South Korea’s Space Program », Korea Economic Institue of America : Academic paper series,‎ , p. 1-16 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]