Jean-François Delmas (révolutionnaire)

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Jean-François-Bertrand Delmas
Fonctions
Député de la Haute-Garonne

(1 an et 14 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Député au Conseil des anciens

(2 ans, 8 mois et 16 jours)
Président de Convention nationale

(14 jours)
Membre du comité de salut public

(3 mois et 4 jours)
Membre du comité de salut public

(1 an et 22 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Toulouse (Haute-Garonne)
Date de décès (à 47 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Parti politique Royalisme
Montagne Club des Jacobins
Profession Militaire
députés de la Haute-Garonne

Jean-François-Bertrand Delmas, né le à Toulouse, mort le 15 vendémiaire an VII (6 octobre 1798) à Paris, est un militaire et homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-François-Bertrand Delmas est officier au régiment de Bourbon sous l'Ancien Régime, puis aide-major de la garde nationale toulousaine au début de la Révolution.

En septembre 1791, Delmas est élu député de la Haute-Garonne, le huitième sur douze, à l'Assemblée nationale législative[1]. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville[2]. En avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux qui se sont mutinés lors de l'affaire de Nancy[3]. En août, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de Lafayette[4].

La monarchie française s'effondre à l'issue de la journée du 10 août 1792. En septembre, Delmas est réélu député de la Haute-Garonne, le deuxième sur douze, à la Convention nationale[5].

Delmas siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[6]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat[7]. En mai, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[8].

Delmas exerce des fonctions politiques de premier plan. En avril 1793, il est élu président de la Convention, ses secrétaires étant Pierre-Joseph Cambon, Charles-Gilbert Romme et François Mellinet[9]. En mars, il est élu membre de la Commission de Salut public[10] puis en avril membre du Comité de Salut public, le deuxième sur douze, par 347 voix[11]. Il n'est pas reconduit dans ses fonctions lors du remaniement de juillet.

Delmas contribue à la chute de Robespierre. Il réclame l'arrestation de François Hanriot, commandant de la garde nationale parisienne, et est nommé adjoint de Paul Barras, alors « commandant général de la force armée de Paris »[12]. Il adhère à la réaction thermidorienne, redevenant membre du Comité de Salut public entre fructidor an II (septembre 1794)[13] et nivôse an III (janvier 1795)[14]. De nouveau adjoint de Barras, il réprime les insurrections de prairial an III puis de vendémiaire an IV.

Delmas est membre du conseil des Anciens - l'équivalent du Sénat sous la Révolution- de 1795 à 1798. Il est le Président de cette institution du au [15].

Il fait le 18 fructidor, un éloge de la modération et du régime du Directoire.

Commençant à montrer des signes d'une grande exaltation, il est interné en 1798 dans une maison de santé du citoyen Albert où il meurt.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Jean-François Delmas (révolutionnaire) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Roger Caratini, Dictionnaire des personnages de la Révolution, Ed. Le pré aux Clercs, 1988, 580 p. (ISBN 2714422322)
  • Bernard Gainot, Dictionnaire des membres du Comité de Salut public, « Delmas (Jean-François-Bertrand) », Paris, Tallandier, 1989, p. 109-110.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 32.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792, p. 493.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 41, séance du 9 avril 1792, p. 406.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 582.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 42.
  6. Jacques-Antoine Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril, p. 57.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai, p. 535.
  9. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 61, séance du 4 avril 1793, p. 316.
  10. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 60, séance du 26 mars 1793, p. 581.
  11. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 61, séance du 7 avril 1793, p. 396.
  12. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 93, séance du 9 thermidor an II (27 juillet 1794), p. 552-553 et p. 564.
  13. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 96, séance du 15 fructidor an II (1er septembre 1794), p. 176-177.
  14. Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 19, Convention nationale, séance du 15 nivôse an III (4 janvier 1795), p. 258.
  15. (en) « Biography of Delmas, Jean-François-Bertrand - Archontology.org », sur www.archontology.org (consulté le )