HMS Terror (I03)

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HMS Terror
illustration de HMS Terror (I03)
Le HMS Terror en 1933.

Type Monitor
Classe Erebus
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Chantier naval Harland and Wolff, Govan
Caractéristiques techniques
Longueur 120 m
Maître-bau 27 m
Caractéristiques militaires
Armement 2 canons de 15 pouces
Carrière
Indicatif I03
Localisation
Coordonnées 32° 59′ nord, 22° 32′ est
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
HMS Terror
HMS Terror
Géolocalisation sur la carte : Libye
(Voir situation sur carte : Libye)
HMS Terror
HMS Terror

Le HMS Terror est un monitor lancé le , par les chantiers navals Harland & Wolff, à Govan en Écosse, et qui sert durant les deux guerres mondiales. Avec son sister-ship, HMS Erebus, ils composent la classe Erebus. Leurs noms sont ceux de deux galiotes à bombe perdues dans les glaces en 1845 en cherchant le passage du Nord-Ouest.

Les monitors sont des navires au faible tirant d'eau, très stables, portant une artillerie puissante et destinés aux bombardements côtiers dans des eaux peu profondes. Ils ne sont pas conçus pour prendre part à des batailles navales[1].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le HMS Terror est équipé d'une tourelle de deux canons de 381 mm[2],[3]. Ces canons peuvent lancer à 36 km des obus pesant 870 kg[4].

La tourelle de 381 mm du HMS Terror.

Il est destiné à la contrebatterie des batteries côtières ennemies, son artillerie puissante lui permettant de rester lui-même hors de portée. Il possède aussi un bulbe anti-torpilles.

Carrière[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En , HMS Terror est affecté à la Dover Patrol[note 1].

Le , il est torpillé devant Dunkerque et doit être remorqué jusqu'à Portsmouth.

En , il participe à l'attaque de Zeebruges. Avec son sister-ship HMS Erebus, et les destroyers HMS Termanent, HMS Truculent et HMS Manley, il compose la force de bombardement à longue distance.

Le , toujours avec HMS Erebus, il appuie de ses canons la quatrième bataille d'Ypres.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Au début des années 1920, il participe à des tests en bombardant de vieux navires de guerre, dont SMS Baden et HMS Superb[5].

Il est envoyé à Singapour en tant que stationnaire[note 2].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au déclenchement des hostilités, il est réaffecté en Méditerranée. D'avril à , il est à Malte où son artillerie sert contre les attaques italiennes. Le , il gagne Alexandrie avec le convoi ME3.

Au début de l'année 1941, il appuie les troupes engagées dans l'opération Compass, tirant, en six semaines, près de 660 obus de 381 mm. Le , il gagne Benghazi et, le 23, est attaqué par cinq bombardiers Junkers Ju 88. Trois des bombes l'encadrent en éclatant suffisamment près pour endommager sa coque et causer des voies d'eau. Les salles des machines noyées, son équipage l'évacue vers 22 h 0. Pris en remorque vers Alexandrie, le Terror coule le lendemain à 15 nautiques au nord-ouest de Derna.

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il s'agit d'un commandement particulier de la Royal Navy, basé à Douvres et à Dunkerque. La mission qui lui est dévolue est de fermer le pas de Calais aux navires allemands. Pour ce faire, il dispose d'une collection de navires, allant de monitors et de destroyers jusqu'à des petits bateaux de pêche.
  2. Son souvenir y restera jusqu'en 1971, une partie de la base navale de Singapour étant désignée, à partir de 1946, comme étant "HMS Terror".

Références[modifier | modifier le code]

  1. Yves Buffetaut, La Grande Guerre sur mer 1914-1918, 1998, Nantes, Marines Éditions, (ISBN 2-909675-46-7), page 140.
  2. Voir Canon de marine de 15 pouces BL Mark I. Les siens proviennent de HMS Furious, un croiseur de bataille converti en porte-avions.
  3. Ian Buxton, Big Gun Monitors, (ISBN 978-1-84415-719-8), p. 150
  4. Peter Hodges, The Big Gun, battleship main armament 1860-1945, 1981, Londres, Conway Maritime Press, 144 pages, (ISBN 978-0851771441), p. 122.
  5. Buxton p. 157

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jim Crossley, Monitors of the Royal Navy, How the Fleet brought the big guns to bear, 2013, Pen&Sword Ltd, 246 pages, (ISBN 978-1781590515)
  • (en) John Roberts, British Warships of the Second World War, 2000, Londres, Chatham Publishing, (ISBN 1-86176-131-7)
  • (en) Taylor, Michael J.H., Jane's Fighting Ships of World War I, Studio, (ISBN 1-85170-378-0)

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]