HAT-P-23

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
HAT-P-23
Moriah
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 20h 24m 29,72344s[1]
Déclinaison +16° 45′ 43,8115″[1]
Constellation Dauphin
Magnitude apparente 11,94[2]

Localisation dans la constellation : Dauphin

(Voir situation dans la constellation : Dauphin)
Caractéristiques
Type spectral G0[3]
Magnitude apparente (J) 11,103 ± 0,022[4]
Magnitude apparente (H) 10,846 ± 0,022[4]
Magnitude apparente (K) 10,791 ± 0,020[4]
Variabilité Transits planétaires[3]
Astrométrie
Vitesse radiale −14,324 ± 0,004 km/s[5]
Mouvement propre μα = +13,325 mas/a[1]
μδ = −5,505 mas/a[1]
Parallaxe 2,735 8 ± 0,010 8 mas[1]
Distance 365,5 ± 1,4 pc (∼1 190 al)[6]
Caractéristiques physiques
Masse 1,13 ± 0,05 M[7]
Rayon 1,29 ± 0,05 R[7]
Gravité de surface (log g) 4,28 ± 0,11[7]
Luminosité 1,58 ± 0,23 L[3]
Température 5 924 ± 30 K[7]
Métallicité [Fe/H] = +0,16 ± 0,03[7]
Rotation 8,50 ± 0,22 km/s[7] (7,015 jours[8])
Âge 4,0 ± 1,0 × 109 a[3]
Système planétaire
Planètes b (Jébus)

Désignations

Moriah, HAT-P-23, GSC 01632-01396, 2MASS J20242972+1645437, TYC 1632-1396-1[6]

HAT-P-23, formellement nommée Moriah, est une étoile de la constellation boréale du Dauphin. Sa magnitude apparente est de 11,94[2], et elle ne peut donc qu'être observée avec un télescope. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, l'étoile est distante d'environ 365,5 pc (∼1 190 al) de la Terre[1]. Elle s'en rapproche à une vitesse radiale héliocentrique de −14,3 km/s[5]. C'est une naine jaune qui possède une exoplanète connue de type Jupiter chaud, HAT-P-23 b.

Propriétés[modifier | modifier le code]

HAT-P-23 est une étoile naine jaune de type spectral G0[3]. Elle est 13 % plus massive que le Soleil et elle est âgée d'environ quatre milliards d'années[3]. Elle tourne rapidement sur elle-même pour une étoile de ce type avec une période de rotation de 7 jours et elle montre une activité magnétique relativement importante[9]. Ces phénomènes pourraient s'expliquer par la présence de la planète géante en orbite proche[10]. L'étoile est enrichie en éléments plus lourds que l'hélium, ayant une métallicité qui vaut environ 140 % celle du Soleil[3]. Son rayon est 29 % plus grand que le rayon solaire[7], elle est 58 % plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est d'environ 5 900 K[3].

Nomenclature[modifier | modifier le code]

HAT-P-23 et sa planète HAT-P-23 b ont été choisies pour l'édition 2019 de la campagne NameExoWorlds organisée par l'Union astronomique internationale, où chaque pays s'est vu attribuer une étoile et une planète à nommer. HAT-P-23 a ainsi été attribuée à la Palestine. Le nom retenu, Moriah, est l'ancien nom de la montagne située dans la vieille ville de Jérusalem, tandis que le nom de la planète, Jébus, est le nom que la ville portait durant le IIe millénaire av. J.-C.[11].

Système planétaire[modifier | modifier le code]

Comparaison de la taille de HAT-P-23 b et de Jupiter.

En 2010, une exoplanète de type Jupiter chaud, HAT-P-23 b, a été découverte en orbite autour de l'étoile par le programme HATNet grâce à la méthode des transits[3]. Sa masse vaut environ 2.09 MJ et elle complète une orbite quasi-circulaire autour de son étoile en seulement 1,21 jour[12]. Elle possède une température mesurée de 2 154 ± 90 K sur sa face diurne[13]. On pense que la planète est sur une orbite instable, et il a été théorisé qu'elle serait engloutie par son étoile dans 7,5+2.9
−1.8
millions d'années[3], mais les mesures temporelles de multiples transits réalisées depuis sa découverte n'ont pas permis de détecter une quelconque réduction de sa période orbitale[8],[14]. Son orbite apparaît être bien alignée avec le plan équatorial de l'étoile, avec un décalage calculé de 15 ± 22°[15].

Caractéristiques des planètes du système HAT-P-23
Planète Masse Demi-grand axe (ua) Période orbitale (jours) Excentricité Inclinaison Rayon


 b (Jébus)  2,09 ± 0,11[12] MJ   0,023 2 ± 0,000 2[12]   1,212 9[3]   0,106 ± 0,044[3]   85,1 ± 1,5[3]°   1,37 ± 0,09[12] RJ  

L'atmosphère de la planète semble avoir une teinte grise[12]. Elle est pratiquement dépourvue de nuages, et elle contiendrait possiblement de l'oxyde de titane(II)[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a et b (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  3. a b c d e f g h i j k l et m (en) G. Á. Bakos et al., « HAT-P-20b-HAT-P-23b: Four Massive Transiting Extrasolar Planets », The Astrophysical Journal, vol. 742, no 2,‎ , p. 116 (DOI 10.1088/0004-637X/742/2/116, Bibcode 2011ApJ...742..116B, arXiv 1008.3388)
  4. a b et c (en) Michael F. Skrutskie et al., « The Two Micron All Sky Survey (2MASS) », The Astronomical Journal, vol. 131, no 2,‎ , p. 1163–1183 (ISSN 0004-6256, DOI 10.1086/498708 Accès libre, Bibcode 2006AJ....131.1163S) Entrée dans le catalogue sur VizieR.
  5. a et b (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  6. a et b (en) HAT-P-23 -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. a b c d e f et g (en) M. Tsantaki et al., « Spectroscopic parameters for solar-type stars with moderate-to-high rotation. New parameters for ten planet hosts », Astronomy & Astrophysics, vol. 570,‎ , article no A80 (DOI 10.1051/0004-6361/201424257, Bibcode 2014A&A...570A..80T, arXiv 1407.6765)
  8. a et b (en) M.A. Salisbury et al., « Monitoring of transiting exoplanets and their host stars with small aperture telescopes », New Astronomy, vol. 83, no 101477,‎ (DOI 10.1016/j.newast.2020.101477 Accès libre, Bibcode 2021NewA...8301477S, arXiv 2008.08379)
  9. (en) Carolus J. Schrijver, « Testing the solar activity paradigm in the context of exoplanet transits », The Astrophysical Journal, vol. 890, no 2,‎ , p. 121 (DOI 10.3847/1538-4357/ab67c1, Bibcode 2020ApJ...890..121S, arXiv 2001.01093)
  10. (en) G. Maciejewski et al., « Planet-star interactions with precise transit timing. I. The refined orbital decay rate for WASP-12 b and initial constraints for HAT-P-23 b, KELT-1 b, KELT-16 b, WASP-33 b, and WASP-103 b », Acta Astronomica, vol. 68, no 4,‎ , p. 371 (DOI 10.32023/0001-5237/68.4.4, Bibcode 2018AcA....68..371M, arXiv 1812.02438)
  11. (en) NameExoWorlds, « IAU100 NameExoWorlds : Approved names », sur www.nameexoworlds.iau.org, Union astronomique internationale (consulté le )
  12. a b c d et e (en) S. Ciceri et al., « Physical properties of the HAT-P-23 and WASP-48 planetary systems from multi-colour photometry », Astronomy & Astrophysics, vol. 577,‎ , article no A54 (DOI 10.1051/0004-6361/201425449, Bibcode 2015A&A...577A..54C, arXiv 1503.00762)
  13. (en) Joseph G. O'Rourke et al., « Warm Spitzer and Palomar Near-IR Secondary Eclipse Photometry of Two Hot Jupiters: WASP-48b and HAT-P-23b », The Astrophysical Journal, vol. 781, no 2,‎ , p. 109 (DOI 10.1088/0004-637X/781/2/109, Bibcode 2014ApJ...781..109O, arXiv 1310.0011)
  14. (en) Kishore C. Patra et al., « The continuing search for evidence of tidal orbital decay of hot Jupiters », The Astronomical Journal, vol. 159, no 4,‎ , p. 150 (DOI 10.3847/1538-3881/ab7374, Bibcode 2020AJ....159..150P, arXiv 2002.02606, S2CID 211066260)
  15. (en) Claire Moutou et al., « Spin-orbit inclinations of the exoplanetary systems HAT-P-8, HAT-P-9 HAT-P-16, and HAT-P-23 », Astronomy & Astrophysics,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/201116760, Bibcode 2011A&A...533A.113M, arXiv 1105.3849, S2CID 55894097)
  16. (en) Ian C. Weaver et al., « ACCESS: An Optical Transmission Spectrum of the High-gravity Hot Jupiter HAT-P-23b », The Astronomical Journal, vol. 161, no 6,‎ , p. 278 (DOI 10.3847/1538-3881/abf652, Bibcode 2021AJ....161..278W, arXiv 2104.04101)

Liens externes[modifier | modifier le code]