Hôtel de Chenizot

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Hôtel de Chenizot
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L'hôtel de Chenizot est un hôtel particulier situé sur l'île Saint-Louis à Paris, en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'hôtel est situé dans le 4e arrondissement de Paris, sur l'île Saint-Louis, aux 51 et 53 rue Saint-Louis-en-l'Île.

Historique[modifier | modifier le code]

Premiers temps[modifier | modifier le code]

L'hôtel est acquis en 1719 par Jean-François Guyot de Chenizot qui fait appel à l'architecte Pierre Vigné de Vigny pour le transformer en installant un balcon et en décorant les façades.

Madame Tallien y résida également avec son premier mari M. de Fontenay, de son mariage en 1788 à son exil à Bordeaux en 1793 [2].

Siège de l'archevêché de Paris[modifier | modifier le code]

En , des émeutiers saccagèrent l’archevêché de Paris situé près de Notre-Dame.

En conséquence du saccage de 1831, le le préfet de la Seine (agissant pour le compte de l’État) loue l’hôtel Chenizot pour neuf ans (pour 12 000 francs par an) à sa propriétaire Émilie Lafond (épouse de Pierre Paillot), pour héberger l’archevêque de Paris Denys Affre[3].

Affre ayant été mortellement blessé près d’une barricade lors des journées de Juin (), les Parisiens défilèrent à l’hôtel Chenizot devenu palais épiscopal pour rendre hommage à la dépouille du prélat avant ses funérailles qui eurent lieu à Notre-Dame.

En 1849, l’archevêque Marie Dominique Auguste Sibour (successeur d'Affre) quitta les lieux pour s’installer en l’hôtel du Châtelet sis 127, rue de Grenelle où ses successeurs resteront jusqu’en 1906 (loi de séparation des Églises et de l’État).

Siège d'un état-major de gendarmerie[modifier | modifier le code]

Le , l’État loue à nouveau l’hôtel Chenizot (pour 12 850 francs par an cette fois) qui fut aménagé pour recevoir l’état-major de la 1re Légion de la Gendarmerie (Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise) qui reste là jusqu’en 1862[4].

À nouveau, un hôtel particulier[modifier | modifier le code]

Le jardin est vendu en 1863.

De 1904 à 1930, le métaphysicien René Guénon a habité dans un appartement de l'hôtel[5].

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 2002[1].

La première phase de rénovation de cet hôtel s'est terminée en .

Description[modifier | modifier le code]

Extérieur[modifier | modifier le code]

L'hôtel comprend deux cours alignées et reliées par des porches.

La seconde cour, la plus éloignée de la rue Saint-Louis-en-l'Île, qui comprend toujours (en 2016) divers bâtiments liés à d'anciennes activités industrielles légères (cadres d'abat-jour notamment) de la fin du XIXe siècle ou du début du suivant, fait l'objet d'une étude en vue de la conservation ou non de certains éléments. Cette cour possède sur une de ses façades un cadran solaire semblable à celui de l'hôtel de Lauzun, hôtel également situé à l'Île Saint-Louis.

Intérieur[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Hillairet, L’Île Saint-Louis, rue par rue, maison par maison, Les Éditions de Minuit, 1967, 285 pages ; « Hôtel Chenizot », pages 237-244.
  • Christian Baulez, « L’hôtel Chenizot », pages 231-241 in Béatrice de Andia et Nicolas Courtin (études réunies par), L’Île Saint-Louis, préface de Jean Tiberi (maire de Paris), collection « Paris et son Patrimoine », édité par l’Action artistique de la Ville de Paris (à l’occasion de l’exposition organisée en l’hôtel Lauzun), 1997, 254 pages, 29 cm (ISBN 978-2-90511893-6).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Hôtel de Chenizot », notice no PA00086284, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Christian Gilles, Madame Tallien, la Reine du Directoire, Biarritz, Atlantica,
  3. Jacques Hillairet, L’Île Saint-Louis, rue par rue, maison par maison, Les Éditions de Minuit, 1967, 285 pages, page 243.
  4. Jacques Hillairet, L’Île Saint-Louis, rue par rue, maison par maison, Les Éditions de Minuit, 1967, 285 pages, page 244.
  5. Paul Chacornac, La Vie simple de René Guénon (Paris, Éditions traditionnelles, 1958), pp.26-30.