Général de l'Armée suisse
Dans l'Armée suisse, le grade militaire de général n'est attribué qu'en temps de guerre.
Le parlement fédéral est responsable, en cas de besoin, de nommer un général commandant des armées. Il est en principe choisi parmi les commandants de corps en service.
Depuis le et l'entrée en fonction de la réforme armée XXI, l'Armée suisse dispose toutefois d'un chef, portant le titre de Chef de l'Armée (CdA) (et non général), nommé par le Conseil fédéral.
Liste des généraux de l'Armée suisse
Ci-dessous la liste exhaustive de tous les généraux de l'Armée suisse par période.
Entre parenthèses, on trouve les dates de début et de fin de leur mandat ainsi que l'évènement ayant conduit à leur nomination, à l'exception de la période de la République helvétique où un général était nommé constitutionnellement.
Avant 1798
- Ulrich von Hohensax (1512 - 1513, quatrième guerre d’Italie) ;
- Jean Louis d'Erlach (1633 et 1636, guerre de Trente Ans) ;
- Wilhelm Bernhard von Muralt 1792, à la suite de la déclaration de guerre de la France à l'Autriche, la Confédération des XIII cantons ordonne une mobilisation générale, en même temps qu'elle proclame sa neutralité dans le conflit ; Muralt est nommé général de l'Armée suisse (c'est alors le troisième officier de tous les temps à porter officiellement ce titre), chargé de la défense des frontières et de la République de Genève alliée de la Suisse et menacée par les troupes françaises ;
- Charles Louis d'Erlach (1798, invasion française de 1797).
Pendant la République helvétique
De 1803 à 1847
- Niklaus Rudolf von Wattenwyl (1805, 1809 et 1813, guerres napoléoniennes) ;
- Niklaus Franz von Bachmann (1815, les Cent-Jours) ;
- Charles-Jules Guiguer de Prangins (1830 et 1838 Hésitation de 1830 puis menaces françaises pour l'extradition de Louis-Napoléon Bonaparte) ;
- Peter Ludwig von Donatz (1845, expéditions des Corps francs) ;
- Guillaume-Henri Dufour (1847, guerre du Sonderbund).
De 1848 à 2003
- Guillaume-Henri Dufour (1849, 1856 et 1859, affaire de Neuchâtel) ;
- Hans Herzog (1870 - 1871, guerre franco-allemande) ;
- Ulrich Wille (1914 - 1918, Première Guerre mondiale) ;
- Henri Guisan (1939 - 1945, Seconde Guerre mondiale).
Depuis 2004
Un officier général est nommé « Chef de l'Armée » avec grade de « commandant de corps ». Il ne porte pas officiellement le titre de général.
- Christophe Keckeis (2003 - 2007) ;
- Roland Nef (2008) ;
- André Blattmann (ad interim dès août 2008, nommé en 2009).
Cas spécial de la Corée
Dans la petite garnison suisse située sur la ligne de démarcation, au sein de la DMZ, entre les deux Corées, un divisionnaire a reçu exceptionnellement le titre de général, afin de pouvoir traiter d'égal à égal avec ses interlocuteurs de la Commission des nations neutres pour la surveillance de l'armistice en Corée (CSNN).
Source
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Liste Schweizer Generäle » (voir la liste des auteurs).
- Hans Stadler, « Général » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
Voir aussi
Bibliographie
- Charles Gos, Généraux suisses, Cabedita, coll. « Archives Vivant », (ISBN 2882950314)