Général Rustum

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Général Rustum
Fonction
Ministre de l'Intérieur
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
beylicat de Tunis (jusqu'au )
protectorat français de Tunisie (à partir du )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Grade militaire

Le général Rustum ou Rustam (arabe : الجنرال رستم), né vers en Circassie et mort en à Constantinople (actuelle Istanbul), est un général, haut fonctionnaire et homme politique tunisien[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Mamelouk élevé au palais du Bardo et ancien élève de l'École militaire du Bardo, où il est l'élève de Mahmoud Kabadou, il devient commandant de la garde beylicale. Rustum est ensuite nommé ministre de l'Intérieur en 1865 puis ministre de la Guerre entre 1870 et 1878. Il devient rapidement l'un des hommes les plus riches de la régence et fait construire plusieurs palais dont l'actuel palais Ali Zarrouk, du nom de son gendre (petit-fils de Larbi Zarrouk) à La Manouba. Durant l'insurrection menée par Ali Ben Ghedhahem en 1864, Rustum dirige avec succès l'une des colonnes armées chargées de la violente répression des tribus révoltées dans le nord-ouest du pays[2].

Il participe alors activement aux réformes de 1873 menées par Kheireddine Pacha, dont il épouse la fille à Constantinople en secondes noces en 1883, après un mariage avec la fille d'Ismaïl Caïd Essebsi, membre du makhzen beylical. Il finit par démissionner en même temps que le grand vizir Kheireddine et s'exile à Istanbul à la suite d'un profond désaccord avec Sadok Bey et le ministre Mustapha Ben Ismaïl, favori du souverain, sur la politique étrangère et la gestion financière du pays[3].

Rustum voulait en effet, avec Kheireddine Pacha et le général Husseïn, limiter l'action de la France et sa pénétration sur la scène nationale tunisienne, en réaffirmant les liens de la Tunisie avec le gouvernement de l'Empire ottoman et en poursuivant, à leur échelle, la politique d'union du sultan Abdülhamid II[2].

Il meurt à Constantinople en 1886 mais sa descendance reste installée à Tunis[2].

Décorations[modifier | modifier le code]

Il est détenteur de plusieurs décorations dont[2] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. G. S. van Krieken, Khayr al-Dîn et la Tunisie, 1850-1881, Leyde, Brill Archive, , 322 p. (ISBN 978-90-04-04568-2, lire en ligne), p. 12.
  2. a b c et d (ar) « Général Rustum », sur mawsouaa.tn (consulté le ).
  3. Mohamed El Aziz Ben Achour, « Le Général Khérédine ou le réformisme à l’épreuve de la société », sur leaders.com.tn, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mohamed El Aziz Ben Achour (préf. Dominique Chevallier), Catégories de la société tunisoise dans la deuxième moitié du XIXe siècle : les élites musulmanes, Tunis, Ministère des Affaires culturelles, , 542 p.
  • Ibn Abi Dhiaf, Présent des hommes de notre temps : chroniques des rois de Tunis et du pacte fondamental, Tunis, Maison tunisienne de l'édition, .
  • M'hamed Oualdi, Esclaves et maîtres : les mamelouks des beys de Tunis du XVIIe siècle aux années 1880, Paris, Éditions de la Sorbonne, coll. « Bibliothèque historique des pays d'Islam », , 499 p. (ISBN 978-28-59-44668-0).

Voir aussi[modifier | modifier le code]