Fosse no 9 - 17 des mines de Courrières
Fosse no 9 - 17 des mines de Courrières dite Louis Piérard | |||
La fosse no 9 - 17, le puits no 17 est en arrière-plan. | |||
Puits n° 9 | |||
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Coordonnées | 50,43861, 2,903393[BRGM 1],[note 1] | ||
Début du fonçage | |||
Mise en service | 1896 | ||
Profondeur | 507 mètres | ||
Arrêt | 1968 (extraction) | ||
Remblaiement ou serrement | 1970 | ||
Puits n° 17 | |||
Coordonnées | 50,438603, 2,904906[BRGM 2] | ||
Début du fonçage | |||
Profondeur | 635 mètres | ||
Arrêt | 1968 (extraction) | ||
Remblaiement ou serrement | 1970 | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Hauts-de-France | ||
Département | Pas-de-Calais | ||
Commune | Harnes | ||
Caractéristiques | |||
Compagnie | Compagnie des mines de Courrières | ||
Groupe | Groupe d'Hénin-Liétard Groupe Centre |
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Ressources | Houille | ||
Concession | Courrières | ||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
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La fosse no 9 - 17 dite Louis Piérard de la Compagnie des mines de Courrières est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Harnes. Le puits no 9 est commencé en et productif en 1896, son fonçage ayant été retardé par des venues d'eau, et des terrains ébouleux et désagrégés. Le puits no 17 est commencé le . La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Des cités sont bâties à proximité de la fosse. Les terrils nos 82 et 82A sont édifiés au nord-est de la fosse.
La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. Le puits no 17 est modernisé de 1949 à 1951, et le puits no 9 de 1951 à 1952, date à laquelle la fosse est totalement opérationnelle. Elle concentre alors la fosse no 23 sise à Noyelles-sous-Lens. La fosse no 9 - 17 est concentrée en 1967 sur la fosse no 21 - 22, et cesse d'extraire l'année suivante. Les puits sont remblayés en 1970 et les chevalements détruits en 1973. Les terrils sont intégralement exploités.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 9 et 17. Les cités ont été rénovées. Les sites des terrils sont des espaces naturels.
La fosse
[modifier | modifier le code]Fonçage
[modifier | modifier le code]La fosse no 9 a été commencée en à 700 mètres au sud du clocher d'Harnes[SB 1], à 1 420 mètres à l'ouest[note 2] de la fosse no 7 - 19. L'orifice du puits est situé à l'altitude de 27 mètres[JA 1].
Le fonçage est entrepris par le même procédé que les fosses précédentes[SB 1]. Vers trente mètres de profondeur, la venue d'eau atteint 52 000 m3 par 24 heures, les terrains sont ébouleux et désagrégés. Dans ces conditions, le niveau n'a pas été passé à vide, c'est le procédé de congélation qui a été utilisé[SB 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 133 mètres[JA 1]. Le fonçage se poursuit sans incidents[SB 1] jusqu'au [A 1].
Exploitation
[modifier | modifier le code]La fosse commence à produire en 1896, elle est baptisée en l'honneur de Louis Piérard. Le puits no 17 est commencé le [A 1], à 107 mètres à l'ouest[note 2] du puits no 9. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale[1].
La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard[B 1]. La fosse no 9 - 17 devient un siège de concentration des charbons gras du Groupe grâce à sa position centrale dans celui-ci, et à son exploitation à la profondeur de 357 mètres, relativement faible[B 1]. Le bâtiment et la machine d'extraction du puits no 17 sont remplacés à partir d'avril 1949 par le chevalement et la machine d'extraction de la fosse no 2, arrêtée depuis peu. La puissance s'en retrouve bien augmentée, puisqu'elle passe de 430 à 2 400 chevaux. Deux skips capables d'emporter 7,5 tonnes équipent le puits, ainsi qu'un faux-carré étanche, puisque le puits est retour d'air. Le puits no 17 est remis en service en 1951[B 1].
Le puits no 9 est arrêté en décembre 1951 afin de moderniser la recette et d'adapter les cages aux berlines de 800 litres qui remplacent celles de 600. La fosse est entièrement opérationnelle en [B 1], elle concentre alors l'exploitation de la fosse no 23, sise à Noyelles-sous-Lens à 1 850 mètres au sud-ouest[note 2]. Cette dernière cesse alors d'extraire le , et est affectée à l'aérage. Le premier soutènement marchant du Groupe d'Hénin-Liétard est mis en service à la fosse no 9 - 17 en 1958[B 1].
La fosse no 9 - 17 est concentrée sur la fosse no 21 - 22, sise à 1 930 mètres au nord-ouest, en 1967. Elle cesse alors de produire en 1968[B 1]. Les puits nos 9 et 17, respectivement profonds de 507 et 635 mètres[A 1], sont remblayés en 1970, et les chevalements détruits trois ans plus tard[B 1].
Reconversion
[modifier | modifier le code]Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 9 et 17. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le site est occupé par une entreprise, il subsiste la conciergerie, les bureaux, la lampisterie, les bains-douches et la salle de paye[3].
Les terrils
[modifier | modifier le code]Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[4].
Terril no 82, 9 Nord de Courrières
[modifier | modifier le code]Le terril no 82, disparu, situé à Harnes, était le terril de la fosse no 9 - 17. Il a été intégralement exploité.
Terril no 82A, 9 Nord de Courrières
[modifier | modifier le code]Le terril no 82, disparu, situé à Harnes, était le second terril de la fosse no 9 - 17. Il a été intégralement exploité.
Les cités
[modifier | modifier le code]Des cités ont été bâties à proximité de la fosse.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notes
- La géolocalisation indique l'emplacement réel du puits. La tête de puits matérialisée est située 50° 26′ 20″ N, 2° 54′ 12″ E.
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- Références
- « Photographie de la fosse no 9 - 17 des mines de Courrières détruite durant la Première Guerre mondiale », sur Wikimedia Commons
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 9 - 17 des mines de Courrières », http://minesdunord.fr/
- Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
- Références aux fiches du BRGM
- « BRGM - Puits no 9 »
- « BRGM - Puits no 17 »
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 95
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
- Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
- Gosselet 1904, p. 108
- Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
- Soubeiran 1895, p. 136
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 95.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .
- Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 108.
- Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 136.