Église évangélique réformée de Suisse
Église évangélique réformée de Suisse | |
Généralités | |
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Branche | Protestantisme |
Courant | Calvinisme (Église réformée), méthodiste |
Structure | Synodale |
Territoire | Suisse |
Présidente | Rita Famos (depuis le ) |
Affiliation | Conseil œcuménique des Églises, Communion mondiale d'Églises réformées, Communion d'Églises protestantes en Europe, Conférence des Églises européennes |
Fondation | |
Date | 2020 |
Origine et évolution | |
Issue de | Fédération des Églises protestantes de la Suisse (FEPS) |
Chiffres | |
Divers | |
Organisation humanitaire | Entraide protestante suisse, Pain pour le prochain, DM – échange et mission, Mission 21[1] |
Site Web | www.evref.ch |
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L'Église évangélique réformée de Suisse ou EERS (en allemand : Evangelisch-reformierte Kirche Schweiz ou EKS, en italien : Chiesa evangelica riformata in Svizzera ou CERiS) est une association et une communion des 24 Églises évangéliques réformées de Suisse ainsi que de l’Église évangélique méthodiste en Suisse [2].
Fondée le , elle succède à la Fédération des Églises protestantes de la Suisse ou FEPS. Elle est membre de plusieurs organisations ecclésiales internationales, dont le Conseil œcuménique des Églises et la Communion mondiale d'Églises réformées.
Historique
[modifier | modifier le code]Le rapprochement des différentes Églises réformées cantonales tient son origine dans la création de la Conférence des Églises protestantes de la Suisse en [3]. Cependant, au sein de cette organisation, chaque institution restait pleinement indépendante[3]. Il faut attendre pour que l'union franchisse un nouveau cap alors que la Conférence devient la Fédération des Églises protestantes de la Suisse[3]. Elle rassemble alors les Églises cantonales ainsi qu'un regroupement ecclésial nommé le Verband Zentralschweiz[3]. La Fédération incorpore rapidement de nouvelles institutions : les Églises libres de Genève, Neuchâtel et du Valais en 1921 puis, l'année suivante, l'Église méthodiste épiscopale en Suisse[3], ancêtre de l'Église évangélique méthodiste actuelle[4]. En , elle se joint à l'Alliance réformée mondiale[5], devenue la Communion mondiale d'Églises réformées.
La volonté de transformer la FEPS en Église fait son apparition au cours des années 2010. La constitution créant l'Église évangélique réformée de Suisse est finalement adoptée à Berne le , avec comme date d'entrée en vigueur le [6]. Inaugurée avec le pasteur Gottfried Locher comme président, ce dernier démissionne de son poste le [7] à la suite d'une plainte pour abus sexuel, psychologique et spirituel d'une collaboratrice. En 2022, l'Église évangélique réformée de Suisse décide d'indemniser la plaignante à hauteur de 50 000 francs[8].
Gottfried Locher est remplacé par la pasteure alémanique Rita Famos le [9]. Élue le précédent, elle exerce un mandat de deux ans[9].
Croyances
[modifier | modifier le code]En 2019, elle recommande l’ouverture du mariage entre personnes même sexe sur le plan civil[10].
Traitement des agressions sexuelles
[modifier | modifier le code]En décembre 2023, Rita Famos indique qu'il est nécessaire d'enquêter sur des probables agressions sexuelles au sein de l'Église évangélique réformée de Suisse. Elle évoque une étude de l'Église évangélique allemande dont le rapport doit être remis en janvier 2024. Elle envisage de s'inspirer du travail fait en Allemagne pour installer un dispositif de protection en Suisse[11]. Après la publication du rapport en Allemagne, qui dénombre près de 10 000 enfants abusés dans l’Église protestante allemande, Rita Famos demande une enquête approfondie en Suisse. Selon Pierre-Philippe Blaser, vice-président du conseil de l’EERS, les résultats d'une telle étude seraient connus en 2026 ou 2027[12]. L’objectif de l'enquête est de déterminer où et à quelle fréquence les agressions sexuelles ont été effectuées et pourquoi ces abus n'ont pas été rendus publics [13]. Finalement les délégués des Églises évangéliques réformées de Suisse refusent d'engager une enquête extérieure par l'université de Lucerne sur les abus sexuels, comme le souhaitait leur Conseil. Ils préfèrent une enquête interne et renforcer les mesures de prévention[14].
Membres
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Église évangélique réformée de Suisse, « Œuvres et organisations missionnaires », sur evref.ch (consulté le )
- « Constitution », sur www.evref.ch, Église évangélique réformée de Suisse, (consulté le ).
- Jörg Stolz et Edmée Ballif, L'avenir des Réformés : Les Eglises face aux changements sociaux, Labor et Fides, , 256 p. (ISBN 978-2-8309-5002-1, lire en ligne)
- DAVEL, « Église évangélique méthodiste (paroisse de Lausanne et Vevey) », sur www.davel.vd.ch (consulté le )
- Rudolf Dellsperger (trad. Walter Weideli), « Fédération des Eglises protestantes de la Suisse (FEPS) », sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le )
- Raphaël Zbinden, « Les Eglises protestantes de Suisse renforcent leur unité », sur cath.ch, (consulté le )
- Église évangélique réformée de Suisse, « Gottfried Locher quitte l’Église évangélique réformée de Suisse EERS », sur evref.ch, (consulté le )
- « Suisse: L’Église évangélique réformée indemnise une victime d’abus sexuel », sur evangeliques.info, (consulté le )
- « Suisse: Rita Famos devient la première femme élue à la tête de l’Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS) », sur Evangeliques.info, (consulté le )
- AFP, Les Eglises protestantes pour le mariage pour tous, evangeliques.info, Suisse, 05 novembre 2019
- « L'Église protestante suisse enquête aussi sur des cas d'abus sexuels », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
- Yan Pauchard, « La présidente de l’Église réformée veut une étude indépendante sur les abus sexuels », sur Le Temps, (consulté le )
- « L’Église réformée de Suisse sonde à son tour les cas d’abus sexuels en son sein », sur Le Temps, (consulté le )
- Pierrik Jordan, « Le Synode de l'Église protestante refuse de lancer une étude sur les abus sexuels », sur RTS, (consulté le )
- « Églises membres », sur www.evref.ch, Église évangélique réformée de Suisse, (consulté le ).