Epsilon Capricorni

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ε Capricorni
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 21h 37m 04,831s[1]
Déclinaison −19° 27′ 57,65″[1]
Constellation Capricorne
Magnitude apparente +4,62[2]

Localisation dans la constellation : Capricorne

(Voir situation dans la constellation : Capricorne)
Caractéristiques
Type spectral B2,5 Vpe[3]
Indice U-B −0,64[2]
Indice B-V −0,19[2]
Variabilité γ Cas[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −23,7 ± 0,9 km/s[5]
Mouvement propre μα = +12,79 mas/a[1]
μδ = +0,28 mas/a[1]
Parallaxe 3,09 ± 0,18 mas[1]
Distance 1 060 ± 60 al
(320 ± 20 pc)
Magnitude absolue −3,03[6]
Caractéristiques physiques
Masse 7,6 M[7]
Rayon 4,80 R[7]
Gravité de surface (log g) 4,0[7]
Luminosité 4 649 L[6]
Température 18 800 K[7]
Métallicité [Fe/H] = −0,08[6]
Rotation 225 km/s[8]
Âge 27,5 ± 4,2 × 106 a[9]

Désignations

Kastra[10], ε Cap, 39 Cap, HR 8260, HD 205637, HIP 106723, BD-20°6251, FK5 3724, SAO 164520, WDS J21371 -1928A[11]

Epsilon Capricorni (ε Capricorni / ε Cap), est une possible étoile binaire[12],[13] de la constellation zodiacale du Capricorne. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente combinée de 4,62[2]. Le système présente une parallaxe annuelle de 3,09 mas telle que mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'environ ∼ 1 060 a.l. (∼ 325 pc) de la Terre. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −24 km/s[5].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Courbe de lumière de Epsilon Capricorni, adaptée de Lefèvre et al. (2009)[14].

Epsilon Capricorni est une binaire rapprochée avec une période orbitale de 129 jours[7]. Elle est également connue comme une possible binaire à occultations[12],[13]. Sa composante primaire, désignée Epsilon Capricorni Aa, est une étoile Be qui est entourée d'une enveloppe de gaz ionisée qui est à l'origine des raies en émission que l'on observe dans son spectre. Cette enveloppe circumstellaire est inclinée de 80° par rapport à la ligne de mire de la Terre[7].

Le système est classé comme une variable de type Gamma Cassiopeiae avec une amplitude de 0,16 en magnitude visuelle. Il connaît des variations dans sa luminosité à la fois à court terme et à long terme. Les variations à courte période montrent un cycle de phase de 1,03 jour[4].

Epsilon Capricorni Aa is est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B2,5 Vpe[3]. Sa masse est 7,6 fois supérieure à celle du Soleil et son rayon est 4,8 fois plus grand que le rayon solaire[7]. L'étoile tourne rapidement sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 225 km/s. Cela donne à l'étoile une forme une forme aplatie avec un bourrelet équatorial qu'on estime être 7 % plus grand que son rayon polaire[8].

Le système possède deux compagnons visuels. La composante désignée B est une étoile de magnitude 10,11 qui, en date de 2013, était localisée à une distance angulaire de 65,8 secondes d'arc et à un angle de position de 46°. La composante C, d'une magnitude visuelle de 14,1, était située à une distance angulaire de 62,7 secondes d'arc et à un angle de position de 164° en date de 1999[13]. Ces deux étoiles ne sont probablement pas liées au système et sont situées à des distances différentes d'Epsilon Capricorni[15].

Nomenclature[modifier | modifier le code]

ε Capricorni, latinisé Epsilon Capricorni, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 39 Capricorni[11]. Elle a pu être appelée par le nom de Kastra[10], signifiant « fort » ou « camp militaire » en latin.

En astronomie chinoise traditionnelle, ε Capricorni fait partie de l'astérisme de Leibizhen (en chinois Lěi Bì Zhèn, 壘壁陣), représentant un rempart[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) A. Feinstein et H. G. Marraco, « The photometric behavior of Be Stars », The Astronomical Journal, vol. 84,‎ , p. 1713–1725 (DOI 10.1086/112600, Bibcode 1979AJ.....84.1713F)
  3. a et b (en) S. J. Adelman, M. R. maier et M. A. Rosidivito, « On the Variability of O4-B5 Luminosity Class III-V Stars », Information Bulletin on Variable Stars, no 5008,‎ , p. 1 (Bibcode 2000IBVS.5008....1A)
  4. a et b (en) L. A. Balona, « Short period spectral variability in the Be stars I: eta Centauri and epsilon Capricorni », The Journal of Astronomical Data, vol. 8,‎ , p. 1 (Bibcode 2002JAD.....8....1B)
  5. a et b (en) Ralph Elmer Wilson, General Catalogue of Stellar Radial Velocities, Carnegie Institution of Washington, (Bibcode 1953GCRV..C......0W)
  6. a b et c (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a b c d e f et g (en) J. Silaj et al., « The Hα Profiles of Be Shell Stars », The Astrophysical Journal, vol. 795, no 1,‎ , p. 12, article no 82 (DOI 10.1088/0004-637X/795/1/82, Bibcode 2014ApJ...795...82S)
  8. a et b (en) G. T. Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy & Astrophysics Review, vol. 20, no 1,‎ , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)
  9. (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  10. a et b (en) N. D. Kostjuk, « HD-DM-GC-HR-HIP-Bayer-Flamsteed Cross Index », Centre de données astronomiques de Strasbourg, (consulté le )
  11. a et b (en) * eps Cap -- Be Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. a et b (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  13. a b et c (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )
  14. (en) L. Lefèvre et al., « A systematic study of variability among OB-stars based on HIPPARCOS photometry », Astronomy & Astrophysics, vol. 507, no 2,‎ , p. 1141-1201 (DOI 10.1051/0004-6361/200912304, Bibcode 2009A&A...507.1141L, lire en ligne)
  15. (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211).
  16. (zh) 陳久金, 中國星座神話, 台灣書房出版有限公司,‎ (ISBN 978-986-7332-25-7).

Liens externes[modifier | modifier le code]