Divertissement (Ibert)

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Divertissement
Genre Suite
Nb. de mouvements 6
Musique Jacques Ibert
Effectif Orchestre de chambre
Durée approximative 15 min
Dates de composition
Création
Paris, salle Pleyel
Interprètes Orchestre symphonique de Paris, Vladimir Golschmann (dir.)

Divertissement est une suite pour orchestre de chambre de Jacques Ibert composée en 1930.

Présentation[modifier | modifier le code]

Divertissement est à l'origine conçu comme une musique de scène destinée à accompagner une version filmée de la comédie Un chapeau de paille d'Italie d'Eugène Labiche, représentée le à Amsterdam. Jacques Ibert en tire en 1930 une suite de six épisodes pour orchestre de chambre[1],[2].

L'œuvre est créée dans cette version le à Paris, salle Pleyel, par l'Orchestre symphonique de Paris dirigé par Vladimir Golschmann[1].

La partition, qui est un des grands succès du compositeur[1], est une « musique spirituelle parsemée de coq-à-l'âne[2] », dans l'esprit des Six[3].

Sur un argument qui est celui « d'un vaudeville burlesque au cours duquel un jeune homme se trouve entraîné, le jour de ses noces, dans une suite d'aventures imprévues et de malentendus pour tenter de remettre la main sur un certain chapeau de paille », la musique « évoque avec brio ces diverses situations[1] ».

Structure[modifier | modifier le code]

Divertissement, d'une durée moyenne d'exécution de quinze minutes environ[2], est composé de six mouvements[2],[1] :

  1. Introduction, aux « thèmes cocasses étrangement harmonisés[2] » ;
  2. Cortège, qui s'ouvre sur un passage poétique[3], rapidement interrompu « par un rythme de Marche que divers solos instrumentaux agrémentent de leur propre fantaisie[2] », et qui cite à deux reprises la célèbre « Marche nuptiale » (du Songe d'une nuit d'été) de Mendelsohn[2],[3] ;
  3. Nocturne, mouvement poétique[3] dont « le sérieux sera mis en pièces par une cadence conclusive, échevelée, du piano[2] » ;
  4. Valse, dont « une insignifiante mélodie des bois souligne intentionnellement la convention [pendant que] les cordes s'efforcent à plus de brillant, à la manière de Johann Strauss ; mais on retombe dans une contrefaçon de salon[2] » ;
  5. Parade, où la « vulgarité s'étend aux airs[3] » ;
  6. Finale, mouvement « charmeur et incisif à la fois, — sorte de«  galop » où cohabitent musiques de cirque et de ballet[2] », dans lequel, « après avoir tenté de détruire le piano, un sifflet nous rappelle que la formidable pièce de Labiche s'achève dans un commissariat[3] ».

Instrumentation[modifier | modifier le code]

L'œuvre est instrumentée pour orchestre de chambre[4] :

Instrumentation du Divertissement
Bois
1 flûte (jouant piccolo), 1 clarinette, 1 basson (jouant contrebasson)
Cuivres
1 cor, 1 trompette, 1 trombone
Percussions
petite timbale, caisse claire, wood-block, cymbales,

grosse caisse, tambour de basque, tam-tam, sifflet

Claviers / cordes pincées
célesta, piano
Cordes
3 violons, 2 altos, 2 violoncelles, 1 contrebasse

La partition est publiée aux éditions Durand en 1931. Il existe également une réduction pour piano du Divertissement, réalisée par Lucien Garban[5].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) Alexandra Laederich, « Jacques Ibert : Bacchanale, Divertissement, Ouverture de fête, Symphonie marine, Escales », p. 1-3, Naxos 8.554222, 1997.
  • (en + de + fr) Roger Nichols (trad. Marie-Stella Pâris), « Ibert : Œuvres pour orchestre », p. 20-23, Chandos 5168, 2016.
  • François-René Tranchefort, « Jacques Ibert », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 896 p. (ISBN 2-213-01638-0), p. 370-371.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Laederich 1997, p. 2.
  2. a b c d e f g h i et j Tranchefort 1986, p. 371.
  3. a b c d e et f Nichols 2016, p. 21.
  4. « Divertissement (Ibert, Jacques) », sur IMSLP (consulté le )
  5. Jacques Ibert (1890-1962), [Divertissement. L 39a], (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]