Dan Jørgensen

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Dan Jørgensen
Illustration.
Dan Jørgensen en 2024.
Fonctions
Ministre danois de la Coopération pour le développement et de la Politique climatique globale
En fonction depuis le
(1 an, 4 mois et 11 jours)
Premier ministre Mette Frederiksen
Gouvernement Frederiksen II
Prédécesseur Flemming Møller Mortensen (Développement)
Ministre du Climat, de l'Énergie et de l'Approvisionnement

(3 ans, 5 mois et 18 jours)
Premier ministre Mette Frederiksen
Gouvernement Frederiksen I
Prédécesseur Lars Christian Lilleholt
Successeur Lars Aagaard
Ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche

(1 an, 6 mois et 16 jours)
Premier ministre Helle Thorning-Schmidt
Gouvernement Thorning-Schmidt I et II
Prédécesseur Karen Hækkerup
Successeur Eva Kjer Hansen
Biographie
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Odense (Danemark)
Nationalité Danoise
Parti politique Social-démocratie
PSE
Diplômé de Université d'Aarhus
Université de Washington
Site web Site officiel

Dan Jørgensen, né le à Odense, est un homme politique danois membre du parti Social-démocratie.

De 2004 à 2013, il est député européen pour les Sociaux-démocrates, dans le cadre du Parti socialiste européen. De 2013 à 2015, il est ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche dans le gouvernement de la Première ministre Helle Thorning-Schmidt. De 2019 à 2022, il est ministre du Climat et de l'Énergie dans le premier gouvernement de la Première ministre Mette Frederiksen[1] puis, depuis 2022, ministre de la Coopération pour le développement et de la Politique climatique globale dans son second gouvernement.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dan Jørgensen a grandi à Morud, sur l'île danoise Funen, a été scolarisé au lycée Nordfyns Gymnasium, puis à l'université d'Aarhus, où il obtient un master en sciences politiques. Il a également étudié les sciences politiques à l'université de Washington[2],[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Député européen (2004-2013)[modifier | modifier le code]

Dan Jørgensen devient membre du Parlement européen pour le Danemark lors des élections européennes de 2004, obtenant 10 350 voix. Il est réélu en 2009 avec 233 266 voix[4].

Au Parlement européen, il est à la tête de la délégation danoise des Sociaux-démocrates, le parti le plus important de l'époque. En 2004, il est nommé vice-président de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire et devient également suppléant à la commission des affaires économiques et monétaires.

Outre ses fonctions au sein des commissions, il a également été membre de la délégation du Parlement pour les relations avec l'Iran et suppléant de la délégation pour les relations avec les États-Unis[3].

Ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche (2013-2015)[modifier | modifier le code]

En 2013, Dan Jørgensen est nommé ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche dans le gouvernement de la Première ministre Helle Thorning-Schmidt. En février 2014, il signe un accord bannissant la shehita sans étourdissement préalable[5].

Lors des élections législatives danoises de 2015, il est élu député au Folketing.

Ministre du Climat, de l'Énergie et de l'Approvisionnement (2019-2022)[modifier | modifier le code]

Dan Jørgensen est nommé ministre du Climat, de l'Énergie et de l'Approvisionnement au sein du gouvernement de Mette Frederiksen, après les élections de 2019.

Lui et son gouvernement font l'actualité à l'international avec l'accord visant à réduire les émissions territoriales du Danemark de 70 % en 2030 par rapport à 1990[6], et la décision d'arrêter l'exploration pétrolière et gazière après 2050[7],[8] (cette décision a également été motivée par le fait qu'une seule entreprise a demandé un bail lors de la dernière vente aux enchères[9]), et les îles énergétiques dans la mer du Nord[10]. De plus, en 2020, le Danemark a convenu d'un accord avec l'Allemagne d'une coopération plus étroite dans leur développement de fermes éoliennes offshore en mer du Nord et en mer Baltique, afin de stimuler la production d'énergie renouvelable[11].

Cependant, en 2020, plusieurs ONG écologistes critiquent l'action de Dan Jørgensen comme ministre[pourquoi ?][12],[13].

Plus d'un an après avoir fixé un objectif de réduction ambitieux pour la décennie, il n'existe en février 2021 aucun plan concret pour gérer les deux tiers restants des réductions nécessaires afin d'atteindre l'objectif danois d'émissions pour 2030[14].

Le gouvernement a décrit son plan d'action pour le climat comme un modèle en « crosse de hockey »[15], ce qui signifie qu'il prévoit d'attendre l'arrivée de nouvelles technologies ainsi que la baisse des coûts, et donc de ne réaliser la plupart des réductions qu'à la fin de la décennie. Cette stratégie a été décrite par d'autres partis politiques[Lesquels ?] comme un rêve à la « Bjørn Lomborg »[16].

Malgré les appels de la CCNUCC[17], du Fonds monétaire international[18], de la Banque mondiale[19], des conseils économiques danois[20] et du conseil danois sur le changement climatique[21], Dan Jørgensen a reporté la mise en œuvre d'un mécanisme de tarification du carbone plus élevé[22], même si le Danemark était un pionnier avec son adoption en 1992[23]. L'opposition à des taxes sur le carbone plus élevées a été accueillie favorablement par les associations représentant les principaux secteurs émetteurs comme la Confédération de l'industrie danoise[24] et le Conseil de l'agriculture et de l'alimentaire danois[25].

En janvier 2021, le Danemark affirme avoir un prix du carbone moins élevé que ses voisins en 2030, avec des conséquences telles que des camions en provenance de l'Allemagne attendent d'être au Danemark pour faire le plein afin de bénéficier du faible prix du diesel au Danemark[26]. Le Danemark est également l'un des quatre pays de l'Union européenne à ne pas appliquer la taxe carbone sur ses vols aériens[27]. De plus, le gouvernement auquel appartient Dan Jørgensen avait prévu de garantir les vols intérieurs pendant la pandémie de Covid-19 en les subventionnant, une décision décriée par des ONG écologistes et les partis qui les soutiennent, à savoir l'Alliance Rouge-Verte et le Parti populaire socialiste[28]. La décision n'a pas été mise en œuvre, car la Commission européenne ne l'aurait jamais approuvée en raison des régulations sur les aides d'États[29].

La proposition initiale d'une loi sur les véhicules électriques de Dan Jørgensen et du gouvernement danois aurait permis l'ajout de 500 000 véhicules électriques (y compris les véhicules hybrides rechargeables) d'ici 2030[30]. Si la proposition de loi avait été approuvée, cela aurait signifié qu'il y aurait plus de voitures équipées uniquement de moteurs à combustion interne qu'en 2020 au Danemark. En raison de la pression de plusieurs autres partis politiques, il a été conclu que 775 000 véhicules électriques seraient introduits d'ici 2030[31].

Pendant son mandat, Dan Jørgensen a conclu un accord formel avec le fabricant de ciment Aalborg Portland (responsable à lui seul de 4 % des émissions nationales, faisant de lui le plus grand émetteur de carbone du Danemark) stipulant que l'entreprise n'avait pas à réduire ses émissions annuelles d'en dessous de celles de 1990, qui s'élevaient à 1,54 million de tonnes de CO₂[32].

En outre, Dan Jørgensen a été critiqué[33] pour avoir autorisé des entreprises publiques à continuer leurs constructions d'infrastructures de combustibles fossiles, comme un pipeline de gaz naturel de 115 km ayant un coût socio-économique associé de 113 millions de dollars pour le Danemark[34]. Lors de sa réponse formelle au Parlement, Dan Jørgensen a confirmé que le gazoduc ne réduirait pas les émissions de carbone à court terme et ne créerait pas non plus d'emplois au Danemark[35].

Dan Jørgensen a reçu une critique formelle de la part du Parlement en juin 2020 pour retarder les négociations avec les autres partis politiques sur les biocarburants[36].

Comme indiqué dans la loi sur le climat, le Conseil danois sur le changement climatique doit faire ses recommandations annuelles et doit également fournir des mises à jour sur le statut du gouvernement danois sur ses efforts concernant le climat. En février 2021, le Conseil danois sur le Changement Climat estime que le gouvernement de Dan Jørgensen n'atteindra pas son objectif de réduire de 70 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030[37].

Malgré ces controverses, Dan Jørgensen communique énormément sur la question du changement climatique, par exemple via le podcast en anglais Planet A[38] et une campagne avec des vidéos sur Facebook conseillant aux Danois de mettre plus de légumes dans leurs boulettes de viandes[39]. Une campagne avec le ministre Mogens Jensen a coûté aux contribuables 1,2 million de couronnes danoises[40].

Ministre de la Coopération pour le développement et de la Politique climatique globale[modifier | modifier le code]

En décembre 2022, Dan Jørgensen est nommé ministre de la Coopération pour le développement et de la Politique climatique globale au sein du deuxième gouvernement de Mette Frederiksen.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Eurovisioner – Essays om fremtidens Europa (Copenhagen, Informations Forlag 2006)
  • EU needs to take action in 'Caution Dangerous chemicals – Obsolete Pesticides' (Union for Europe of the Nations, Belgium 2007)
  • Mellem Mars og Venus' in 'Fra fællesmarked til fællesskab? (The European Communities, Belgium 2007)
  • Grøn Globalisering – miljøpolitik i forandring (Hovedland 2007)
  • Politikere med begge ben på jorden hænger ikke på træerne (Informations Forlag, 2009)
  • Grønt håb – Klimapolitik 2.0 (Forlaget Sohn, 2010).

Références[modifier | modifier le code]

  1. (da) Thea Deleuran Müller, « Danmarks nye regering er nu på plads: Se hele Mette Frederiksens ministerhold her », sur dr.dk, (consulté le )
  2. (da) « Socialdemokratiet », sur socialdemokraterne.dk (consulté le ).
  3. a et b « europarl.europa.eu/members/exp… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  4. « Archived copy » [archive du ] (consulté le ).
  5. « Welfare at slaughter », Danish Veterinary and Food Administration, (consulté le ).
  6. « Denmark: We can slash CO2 by 70% in a decade and still have welfare », Reuters,‎ (lire en ligne).
  7. Jacob Gronholt-Pedersen (4 décembre 2020), Danish phase out of North Sea oil, gas to cut output by up to 15% -minister Reuters.
  8. Anjli Raval (4 décembre 2020), Denmark to end all new North Sea oil and gas exploration Financial Times.
  9. « Totals exit kan blive enden på oliejagt i Nordsøen », Politiken,‎ (lire en ligne).
  10. « Denmark to build 'first energy island' in North Sea », BBC,‎ (lire en ligne).
  11. Nora Buli (14 décembre 2020), Germany, Denmark agree closer offshore wind cooperation Reuters.
  12. « Dan, du er dumpet: Grønne grupper er dybt skuffede over regeringens vilde klimaår », Politiken,‎ (lire en ligne).
  13. « 14 ngo’er få dage før Klimarådets dom: Regeringen lever ikke op til klimaloven », Information,‎ (lire en ligne)
  14. « Klimahandlingsplan 2020 », Ministry of Climate, Energy and Utilities,‎ n/a (lire en ligne).
  15. « Wammens "hockeystav" er et fikst sprogbillede. Men det er en dårlig klimaløsning », Information,‎ (lire en ligne).
  16. « Støttepartier: Vi kan ikke vente på teknologien i klimakampen », EnergiWatch,‎ (lire en ligne).
  17. « Calls Increase to Use Carbon Pricing as an Effective Climate Action Tool ».
  18. « A carbon tax is 'single most powerful' way to combat climate change, IMF says », CNBC,‎ (lire en ligne).
  19. « The World Bank: Pricing Carbon ».
  20. « Ensartet afgift på tværs af brancher er den billigste klimaløsning », DORS,‎ (lire en ligne).
  21. « Klimarådet: Ny rapport om vejen til 70-procentsmålet i 2030 ».
  22. « Regeringen fremlægger grøn skattereform uden CO2-afgift », FødevareWatch,‎ (lire en ligne).
  23. (en) « OECD Economics Department Working Papers », OECD Library,‎ (DOI 10.1787/18151973 Accès libre, lire en ligne, consulté le ).
  24. « DI: Politikerne har lagt grunden til en god grøn skattereform – men vi er ikke i mål », Di Business,‎ (lire en ligne).
  25. « Ensartet CO2-afgift skudt til hjørne », Effektivt Landbrug,‎ (lire en ligne).
  26. « Dieselparadiset Danmark: Tyske Michael sparer 750.000 om året på at tanke i Padborg », DR,‎ (lire en ligne).
  27. « Danmark er ét af kun fire EU-lande med nul flyafgifter », ING,‎ (lire en ligne).
  28. « "Det er helt grotesk": Ny hjælpepakke betaler for at sende halvtomme fly i luften », Politiken,‎ (lire en ligne).
  29. « EUU Alm.del, spørgsmål 287 ».
  30. « Regeringen klar med udspil til transportaftale: Målet er 500.000 elbiler i 2030 », DR,‎ (lire en ligne).
  31. « Aftale mellem regeringen, Radikale Venstre, Socialistisk Folkeparti og Enhedslisten om: Grøn omstilling af vejtransporten ».
  32. « KEF Alm. Del. Sp 515 ».
  33. « Naturgasløsning til sukkerfabrikker møder kritik: - Er naturgas pludselig blevet grøn energi? », TV2Øst,‎ (lire en ligne).
  34. « Minister korrekser Energinet: CO2-reduktioner ved en gasledning må ikke medregnes », ING,‎ (lire en ligne).
  35. « KEF Alm.del Sp 18 », Di Business,‎ n/a (lire en ligne).
  36. « Dan Jørgensen får næse for klima-nøl: 'Ministeren har ikke taget Folketinget seriøst' », DR,‎ (lire en ligne).
  37. « New report assesses the Government's climate effort and provides recommendations on how to meet the 70 percent target in 2030 », Klimaraadet / Danish Council on Climate Change,‎ (lire en ligne).
  38. « Planet A - Talks on climate change », n/a.
  39. « Ministre leger klima-kokke ».
  40. « Ministres køkken-fifs koster million », Ekstra Bladet,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]