Cybèle Varela

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 octobre 2021 à 08:22 et modifiée en dernier par Authueil (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Cybèle Varela
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Nationalité
Activités
Formation

Cybèle Varela, née en 1943 à Petrópolis, est une artiste brésilienne. Elle est peintre, vidéaste et photographe.

Biographie

Brésil (années 1960)

Cybèle Varela a étudié les arts visuels au Musée d’art moderne de Rio de Janeiro entre 1962 et 1966. À Rio, outre aux expositions dans des galeries privées, elle participe à de nombreuses expositions dans des musées et institutions publiques, recevant plusieurs prix à Rio, São Paulo, Campinas, Paraná et Pampulha. En 1967, elle participe pour la première fois de la Biennale de São Paulo, où elle présente trois peintures et deux objets/sculptures. L’un d’eux, intitulé Le Cadeau, est retiré de la Biennale le jour de l’inauguration, car considéré comme portant atteinte à la dictature brésilienne.

France et Suisse (années 1970/1990)

En 1968, après avoir reçu deux bourses d’études du gouvernement français, elle s’établit à Paris, où elle étudie à l’École du Louvre et à l’École pratique des hautes études. Elle participe au Salon de mai, au Salon Comparaison, à Grands et jeunes d’aujourd’hui, au Festival de Cagnes-sur-Mer, entre autres. En 1975, les critiques d’art Jean-Jacques Lévêque et André Parinaud l’invitent à participer de l’exposition itinérante 30 Créateurs – Sélection 75, dans laquelle elle est la seule femme artiste sélectionnée, à côté de Lindstrom, Pierre Soulages, Arman, Peter Klasen et autres. Son œuvre s’insère dans le courant de la figuration narrative et est très appréciée de critiques tels que Pierre Restany, Jean-Jacques Lévêque, Jean-Marie Dunoyer, Gérald Gassiot-Talabot, Dany Bloch, Jean-Luc Chalumeau. En 1978, elle se transfère à Genève, en Suisse. Elle réalise plusieurs expositions personnelles à Genève, Lausanne, Bâle, ainsi qu’à Milan, Bruxelles, Berlin, ainsi qu’aux États-Unis. En 1997, le gouvernement brésilien offre une de ses toiles à la collection d’art des Nations unies, au Palais des Nations.

Après 2000

En 2003, elle réalise l’exposition Surroundings, centrée sur les figures des cangaçeiros brésiliens, au Musée National des Beaux-arts à Rio de Janeiro, présentée ensuite au Musée d’Art Contemporain de São Paulo en 2005.

Œuvre

Dans les années 1960, au Brésil, Cybèle Varela est l’une des protagonistes de l’avant-garde carioca, influencée par le Pop Art américain. Selon le critique Frederico Morais, dans ses peintures et objets, elle étudie « les métamorphoses de l’homme dans l’environnement urbain »[1], questionnant les stéréotypes de la vie urbaine, comme dans le triptyque De tout ce qui aurait pu être mais ne fut (1967, Prix Jeune Art Contemporain au Musée d’Art Contemporain de São Paulo). À Paris, dans les années 1970, son œuvre devient plus introspective. La nature – une nature vidée de toute présence humaine – devient sa thématique préférée. Toutefois, comme le Pierre Restany l’a bien définit, « Cybèle Varela ne peint pas des paysages. La totale banalité de l’image spéculaire n’est qu’un prétexte »[2]. La nature est montrée comme une image distante, reflet de la culture contemporaine et mémoire de la vie urbaine, prétexte à une plus profonde réflexion sur les problématiques liées à la représentation, qui s’intègrent dans le mouvement de la figuration narrative[3]. Travaillant avec divers supports, tels que peintures, vidéo et photographie, Varela porte sa recherche vers les questions de l’apparence et du temps, à travers une analyse des rayons lumineux et de leurs déconstruction, comme dans sa vidéo Image (1976, Centre Georges Pompidou, Paris). Comme écrit Bruno Mantura, « la géométrie domine encore les compositions de Cybèle jusqu’à la fin des années 1980 »[4].

À partir de 2000, ses peintures développent une tendance pop surréaliste, alors que dans ses installations, elle réalise des projets spécifiquement lié à des lieux ou à des collections d’art historiques, comme dans la version du Musée Nationale des Beaux-arts (Rio) de son installation Surroundings.

Expositions

personnelles (sélection)

  • Musée d’art contemporain, São Paulo, 2005
  • Musée National des Beaux-arts, Rio de Janeiro, 2003
  • Demenga Gallery, Berlin, 2001
  • Musée Imperial, Petrópolis, 1992
  • Bonino Gallery, Rio de Janeiro, 1992, 1988, 1986, 1984, 1975
  • Art Museum of the Americas, Washington DC, 1987
  • Wallace Wentworth Gallery, Chicago, 1987
  • Focus Gallery, Lausanne, 1985
  • Galleria Bonaparte, Milan, 1983
  • CAYC, Buenos Aires, 1982
  • Galerie Engelberts, Genève, 1982
  • Funarte, Rio de Janeiro, 1981
  • Canon Photo Gallery, Genève, 1980
  • Musée d’art contemporain, São Paulo, 1980
  • Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, 1980
  • Galerie Camille Renaud, Paris, 1977, 1975
  • Canning House, Londres, 1976
  • Galerie Liliane François, Paris, 1974

Collectives (sélection)

  • Outros 60’s, Musée d’art contemporain, Curitiba, 2006
  • Anos 60 na Coleçao Sattamini, Musée d’art contemporain, Niteroi/Rio de Janeiro, 2004
  • A Cidade dos Artistas, Musée d’art contemporain, São Paulo, 1999
  • Arte Brasileira: 50 anos de historia no acervo MAC/USP, Musée d’art contemporain, São Paulo, 1996
  • O que faz você agora geração 60 ?, Musée d’art contemporain, São Paulo, 1991
  • Centre d’art visuel, Genève, 1985
  • Biennale de São Paulo, 1981
  • Musée Rath, Genève, 1981
  • VII Festival International de la Peinture, Cagnes-sur-Mer, 1977
  • Salon Comparaison, Paris, 1976
  • Grands et Jeunes d’Aujourd’hui, Paris, 1976
  • Salon Comparaisons, Paris, 1975
  • 30 Créateurs d’Aujourd’hui, exposition itinérante en France, 1975
  • Salon de Mai, Paris, 1974
  • Salon Comparaison, Paris, 1972
  • Biennale de Montevideo, 1970
  • Biennale de São Paulo, 1969
  • Salon d'art moderne, São Paulo, 1969
  • Biennale de São Paulo, 1967
  • Musée d’art moderne, Rio de Janeiro, 1964

Références

Notes

  1. Cybèle Varela : peintures, 1960-1984. Texts by Jean-Jacques Lévêque, Frederico Morais, Jean-Luc Chalumeau and Pierre Restany. Geneva : Imprimerie Genevoise S.A., 1984, p. 24.
  2. Cybèle Varela : peintures, 1960-1984. Texts by Jean-Jacques Lévêque, Frederico Morais, Jean-Luc Chalumeau and Pierre Restany. Geneva : Imprimerie Genevoise S.A., 1984, p. 38.
  3. Chalumeau, Jean-Luc. Initiation à la lecture de l’art contemporain. Paris : Nathan, 1976, p. 82
  4. Cybèle Varela. Texts by Bruno Mantura and Cybèle Varela. Rome : Gangemi, 2007, p. 10


Bibliographie

  • Benezit, E. Dictionnaire des Artistes. Paris : Grund, 1999.
  • Cavalcanti, Carlos and Ayala, Walmir (ed). Dicionario brasileiro de artistas plasticos. Brasilia : MEC/INL, 1973-1980.
  • Cybèle Varela : peintures, 1960-1984. Textes de Jean-Jacques Lévêque, Frederico Morais, Jean-Luc Chalumeau et Pierre Restany. Geneva : Imprimerie Genevoise S.A., 1984.
  • Cybèle Varela, Surroundings. Rio de Janeiro, MNBA, 2003.
  • Cybèle Varela. Textes de Bruno Mantura et Cybèle Varela. Rome : Gangemi, 2007. (ISBN 978-88492-1226-6).
  • Jost, Karl (ed). Künstlerverzeichnis der Schweiz, 1980-1990. Zürich : Institut für Kunstwissenschaft, 1991.
  • Leite, José Roberto Teixeira. Dicionario critico da pintura no Brasil. Rio de Janeiro : Artlivre, 1988.
  • Leite, José Roberto Teixeira. 500 anos da pintura brasileira. CD-Rom, LogOn, 2000.
  • Pontual, Roberto. Dicionario das artes plasticas no Brasil. Rio de Janeiro : Civilizaçao Brasileira, 1969.
  • Restany, Pierre (ed.), Les Hyperréalistes. Evreux : Centre culturel international de Vascœuil, 1974.

Liens externes