Constantin Meunier

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Constantin Meunier
Portrait par Max Liebermann
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Ixelles
Sépulture
Pseudonymes
Meunier, C, Meunier, Constantin Emile, Mene, KonstantinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Influencé par
Fratrie
Jean-Baptiste Meunier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Karl Meunier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Site web
Œuvres principales
Le puddleur au repos, Le grisou, Monument au Travail, ...

Constantin Meunier est un peintre et sculpteur réaliste de la vie ouvrière belge, né à Etterbeek (Bruxelles) le 12 avril 1831 et décédé à Ixelles (Bruxelles) le 4 avril 1905.

Biographie

Constantin Meunier jeune, vers 1850

D’abord peintre de scènes religieuses, Constantin Meunier est profondément marqué par sa visite, en compagnie de son ami l’écrivain Camille Lemonnier, du Borinage, le pays noir, bassin minier de la province de Hainaut en Belgique. Il devient militant socialiste au Parti ouvrier belge. En cette époque où la Belgique est profondément transformée par l'industrialisation sidérurgique et par l’essor des organisations syndicales, politiques et coopératives ouvrières, il s’attachera à représenter le monde du travail.

"Puis le hasard me mène dans le pays noir, le pays industriel. Je suis frappé par cette beauté tragique et farouche. Je sens en moi comme une révélation d’une œuvre de vie à créer. Une immense pitié me prend.".

Il devient l'un des maîtres d’un art réaliste et social. Il contribue à donner un visage à l’ouvrier et participe à la description des nouvelles réalités engendrées par l'essor industriel. Il s'en fait l’interprète au travers de sa peinture sombre et dramatique, puis (à partir du milieu des années 1880) de ses bronzes aux traits anguleux.

C'est au retour d'un séjour de quelques six mois en Espagne, d'octobre 1882 à avril 1883, que la sculpture occupera une place de plus en plus grande dans son œuvre. Envoyé à Séville par le gouvernement belge pour y réaliser une copie d'une Descente de croix de Pieter Kempeneer dit Pedro Campaña (1503-1580), il en ramène aussi quelques toiles plus personnelles dont La Fabrique de tabacs à Séville (Musées royaux des beaux-arts de Belgique). Mais paradoxalement, l'Andalousie brûlée de soleil semble l'avoir plus que tout confirmé dans son profond désir de consacrer son art au travail ouvrier et à son emprise sur la matière - ce que la sculpture exprime parfaitement.

Une lettre de Vincent Van Gogh à son frère Théo (écrite en 1889 à Saint-Rémy-de-Provence) parle de lui d'une manière extrêmement flatteuse : "Cher Théo, Dans toutes ses œuvres, Meunier est de loin supérieur à moi. A Bruxelles, j'ai vu ses peintures à une exposition. En fait, il est le seul de tous les artistes belges à m'avoir fortement touché. Il a peint les métallos du Borinage et leur cortège en route pour la mine ou les usines. Ses œuvres se distinguent nettement, tant par la couleur que par le traitement. Il a peint toutes ces choses que j'ai toujours rêvé de pouvoir réaliser..."

Durant les dernières années de sa vie, il exécute les sculptures destinées au Monument au Travail. Projet qui ne sera édifié qu'après sa mort.

Ses œuvres sont visibles dans le Musée Constantin-Meunier aménagé dans l’atelier de l’artiste, ainsi que pour certains bronzes sur les places et les parcs de Belgique et d’ailleurs.

La coulée à Ougrée (c. 1885/1890)
Musée de l'Art wallon, Liège

Il est inhumé au cimetière d'Ixelles à Bruxelles.

Il est l'oncle de l'affichiste Henri Meunier.

Œuvres dans les Musées

Œuvres de plein air

Galerie

Sources

  • P. BAUDSON, Les trois vies de Constantin Meunier, Bruxelles, 1979.
  • A. BEHETS, Constantin Meunier. L’homme, l’artiste et l’œuvre, Bruxelles, 1942.
  • A. FONTAINE, Constantin Meunier, Paris 1923.
  • C. LEMONNIER, Constantin Meunier, sculpteur et peintre, Paris, 1904.
  • G. SIMMEL, “Rodin. Avec une remarque préliminaire sur Meunier”, in Michel-Ange et Rodin, Rivages, Paris 1990, pp. 69–106.
  • A. THIERY & E. VAN DIEVOET, Exposition de l’œuvre de Constantin Meunier, Louvain, 1909.
  • G. TREU, Constantin Meunier, Dresde, 1898.
  • F. VANDEPITTE, Musée Constantin Meunier, Bruxelles, 2004.
  • F. VANDEPITTE et al., Constantin Meunier à Séville. L’ouverture andalouse, Cahiers des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, no 3, Bruxelles, 2008.

Voir aussi

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