Col du Grand Colombier
Col du Grand Colombier | |||
Ascension de la face sud-est du col du Grand Colombier | |||
Altitude | 1 498 m | ||
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Massif | Massif du Jura | ||
Coordonnées | 45° 54′ 13″ nord, 5° 45′ 42″ est | ||
Pays | France | ||
Vallée | Vallée du Séran (ouest) | Vallée du Rhône (sud-est) | |
Ascension depuis | Artemare | Culoz | |
Déclivité moy. | 7,8 % | 6,9 % | |
Déclivité max. | 22 % | 14 % | |
Kilométrage | 15,9 km | 18,3 km | |
Accès | D 120c - D 69 | D 120 | |
Fermeture hivernale | novembre - avril | ||
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Le col du Grand Colombier, aussi nommé col du Colombier, est un col routier du massif du Jura culminant à 1 498 m d'altitude, situé dans le département de l'Ain, en Rhône-Alpes.
Toponymie
Géographie
Situation
Le col du Grand Colombier culmine à 1 498 mètres d'altitude. Il est situé sur le territoire de la commune d'Anglefort, au sommet du Grand Colombier. Il sépare le point culminant de ce dernier à 1 531 m d'altitude, situé à 500 mètres au sud du col, de la Croix du Colombier à 1 525 m d'altitude, située à 300 mètres au nord du col. À 1 250 mètres en contrebas du col, s'étend la vallée du Rhône, tandis qu'à l'ouest, il s'agit de la vallée du Séran[1]. Il est situé à 3 kilomètres à l'est de Virieu-le-Petit qu'il surplombe de 850 mètres et à 4 kilomètres à l'ouest d'Anglefort, 1 200 mètres plus bas.
Le point de vue depuis le sommet permet de voir en contrebas la vallée du Rhône, le lac du Bourget et la sortie des gorges du Val-de-Fier, ou bien d'observer au loin les sommets alpins à l'est.
Géologie
Le col est creusé dans les calcaires du Malm du Grand Colombier. Son soubassement est traversé par une faille de sens est-nord-est/ouest-sud-ouest, transversale à l'anticlinal. Quelques formations karstiques et éboulis sont présents au sud du col[2].
Climat
Faune et flore
Histoire
Cyclisme
Profil
Ce col est moins connu que les cols alpins, notamment parce que le Tour de France ne l'avait jamais emprunté jusqu'en 2012 ; la caravane du Tour de l'Ain y passe en revanche régulièrement. Il est néanmoins considéré par les cyclistes comme étant l'un des plus difficiles de France[3], à cause de la déclivité pouvant dépasser nettement les 10 % pendant de nombreux kilomètres sur plus de 1 200 m de dénivelée. Une confrérie cycliste, les « Fêlés du Grand Colombier », regroupe depuis 1992 plusieurs centaines de cyclos de toute l'Europe ayant réalisé l'ascension 2, 3 ou 4 de ses routes d'accès dans la même journée.
Quatre routes permettent d'accéder au col : deux à l'ouest et deux à l'est. Pour chaque versant, les deux routes se rejoignent à quelques kilomètres du col.
La route venant d'Artemare par Virieu-le-Petit présente les pentes les plus fortes. Au-dessus de Virieu se trouve un court passage à 22 % inclus dans un tronçon de 400 m à 18 % de moyenne[4]. Cette portion se situe elle-même dans un tronçon forestier de plus de quatre kilomètres déjà très difficile. C'est pourquoi ce côté est surnommé « la directissime » ou encore appelé « le versant ouest direct ». L'autre route du côté ouest vient de Champagne-en-Valromey par Lochieu et évite ce passage, avec toutefois quelques sections à près de 15 %. À la jonction des deux routes, la pente du kilomètre suivant est moins difficile mais peu après, un « coup de cul » marque à nouveau des pourcentages sévères, proches de 10 % pour les trois ultimes kilomètres. Arrivé à proximité de « barrières canadiennes », qui empêchent les troupeaux de franchir les clôtures au niveau de la route, on aperçoit la croix sommitale.
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En arrière, un panneau qui annonce un secteur très difficile avec des passages à 19 % sur 1,5 km
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Plus bas les derniers kilomètres de la route du col du Grand Colombier
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En arrière, le dernier km de l'ascension
La route depuis Culoz passe par la falaise surplombant la ville, avec de nombreux points de vue sur la vallée, au fil des virages. Cette première partie étant très peu ombragée, la chaleur peut donc être une difficulté supplémentaire par temps sec[5]. La pente est soutenue dans ce secteur (portions fréquentes à 10 % et même jusqu'à 14 %) mais un replat d'environ deux kilomètres suit avant la jonction avec la route venant d'Anglefort. Cette dernière route présente auparavant une pente régulière et forte. Les trois kilomètres suivants sont très difficiles avec là encore des passages à 14 %. Cependant, les ultimes kilomètres à partir du lieu-dit Fénestrez sont globalement moins difficiles.
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Plus bas les premiers lacets de l'ascension depuis Culoz
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Route en bordure de falaise
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Vue depuis la route en bordure de falaise sur la plaine de Culoz et le lac du Bourget
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Secteur difficile après le croisement des routes d'Anglefort et de Culoz. Le km précédent, proche de 11,5 % de moyenne, comprend des passages à 14 %
Courses professionnelles
Tour de France
Le col du Grand Colombier a été pour la première fois au passage du Tour de France 2012[6] lors de la dixième étape, escaladé par Culoz. Il était classé hors catégorie[7], ce qui en fait la première ascension du massif du Jura à être classée à ce niveau et la seule montée classée hors catégorie située en dehors des Alpes et des Pyrénées depuis que le puy de Dôme ne peut plus accueillir le Tour[8]. C'est le Français Thomas Voeckler qui est passé en tête au sommet.
Critérium du Dauphiné
L'ascension de ce col fut au programme du Critérium du Dauphiné libéré en 1988 ; Charly Mottet le franchit en tête[9] (il terminera 3e du classement général à l'issue de la compétition).
En 2012, c'est le Colombien Cayetano Sarmiento de l'équipe Liquigas-Cannondale qui passe le sommet en tête après l'avoir grimpé par Culoz.
Tour de l'Ain
Il fut pour la première fois au programme du Tour de l'Ain en 1989. Barne Saint-Georges fut donc le tout premier coureur à le franchir en tête[10] et il empocha donc le gain de l'étape.
En 1996, une des étapes emprunta le col du Grand Colombier sans que celui-ci marque l'arrivée d'une étape. David Delrieu le franchit en tête.
En 1998, une étape emprunta le col et c'est Alexandre Vinokourov qui le franchit en tête.
En 1999, les organisateurs décidèrent de placer ce col en fin d'étape (comme en 1989). Tour à tour, Chris Jenner (1999), David Delrieu (2000), Marek Rutkiewicz (2002), Carl Naibo (2005), John Gadret (2007), Rein Taaramäe (2009), s'y imposèrent au sommet[11], à chaque fois en empruntant la voie depuis Culoz.
Il fut grimpé par Lochieu lors de l'édition 2010, où Thibaut Pinot passa en tête au sommet.
Le même Thibaut Pinot s'adjuga la dernière étape (finissant au Grand Colombier) lors de l'édition 2011 (escaladé par Culoz). Il devança alors David Moncoutié qui remporta pour sa part le classement général final[12].
Tour de l'Avenir
Les coureurs du Tour de l'Avenir l'ont grimpé en 1978, 1979[13] et 1998 par Virieu-le-Petit. À chaque fois, certains coureurs, surpris par la difficulté et n'ayant donc pas choisi un braquet adapté, ont mis pied à terre.
Notes et références
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- Carte géologique de la France au 1/25 000e consultée sur InfoTerre.
- « Le Tour de France en 250 pages », Le Point du 20 juin 2013, p. 76 ; extrait du livre de Michel Dalloni 100 questions sur le vélo, édition La Boétie.
- « Col du Grand Colombier. Pour les fêlés », Le Cycle n°506H, juillet 2005, p. 120
- « Le Grand Colombier, une première sur le Tour », article paru dans le magazine Le Cycle no 418, décembre 2011, p. 73
- Tour de France 2012 - Étape par étape - Étape 10 - Mâcon > Bellegarde-sur-Valserine
- Le Tour 2012: trois jours en Belgique et le Grand Colombier
- « Le Tour de France ne grimpera plus jamais le Puy de Dôme », sur Cyberbougnat.net (consulté le )
- « À la loupe - Lundi 8 Août - Le Grand Colombier », sur www.cyclismag.com, Cyclismag, (consulté le )
- « Le Grand Colombier », sur www.tourdelain.com (consulté le ).
- « Tour de l'Ain - Palmarès & Historique - Classements 2009 », sur www.tourdelain.com (consulté le ).
- « Moncoutié paré, Pinot toujours plus haut », sur www.eurosport.fr, (consulté le ).
- Col du Grand Colombier (1 505 m)