Chronologie du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au XVIIIe siècle

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La chronologie du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au XVIIIe siècle est marquée par la poursuite du grappillage dans le Boulonnais, mais surtout par la découverte de la houille le par la Société Desaubois à la fosse Jeanne Colard de Fresnes-sur-Escaut. Quatorze ans plus tard, le charbon est remonté de la fosse du Pavé à Anzin. Dès lors, les tentatives et les ouvertures de puits se multiplient, les échecs restant nombreux, puis les sociétés rivales.

Face à la multitude de procès, les compagnies rivales fusionnent le , ce qui entraîne la fondation de la Compagnie des mines d'Anzin. Cette dernière se développe considérablement dans les décennies qui suivent, et prospère toujours plus. D'autres société tentent également de se développer, à l'instar de la Compagnie des mines d'Aniche vers la fin du siècle, mais qui n'a réellement commencé à prospérer que lors de la mise en service de la fosse La Renaissance à Somain, au début des années 1840.

Années 1700[modifier | modifier le code]

Pierre Mathieu.

1704[modifier | modifier le code]

Années 1710[modifier | modifier le code]

1710[modifier | modifier le code]

1712[modifier | modifier le code]

  •  : Christophe Mathieu naît à Lodelinsart[GC 4].
  •  : Philippe du Cavrel de Tagny, seigneur de Réty et d'Austruy, loue pour neuf ans ses exploitations à Jean Bocquet, de Guînes, à raison de quatre cents livres par an, et à charge d'acheter le stock extrait de deux mille barils moyennant 4 187 livres[O 2],[O 1].
Pierre-Joseph Laurent.

1713[modifier | modifier le code]

1716[modifier | modifier le code]

1717[modifier | modifier le code]

  •  : Jean-Pierre-Joseph Mathieu naît à Fresnes-sur-Escaut[GC 6].
  •  : une concession est accordée à la Société Desaubois[A 1], par arrêt du Conseil d'État du roi. Ce même arrêt, établi en faveur de Nicolas Desaubois, attribue à la compagnie la somme de 6 250 livres[GB 1], remboursable dans un an en cas de réussite, ne l'étant pas en cas d'échec si la dépense est double[GB 4].
  •  : les lettres patentes concernant la concession accordée le sont réalisées[GB 1].
  • La Société Desaubois est dissoute, et reformée sous le même nom. La première compagnie a alors dépensé 47 000 florins, soit 58 750 livres, pour épreuves. La date précise n'est pas connue, il n'y a pas d'indication pour savoir si cette nouvelle société est née avant ou après l'attribution de la concession[GB 2].
  • Les fosses Point du Jour, du Moulin et Ponchelet, comptant au total six puits, sont abandonnées à cause des venues d'eau[GB 2],[GB 5].

1718[modifier | modifier le code]

Années 1720[modifier | modifier le code]

La borne du puits Jeanne Colard no 1 dans son environnement.

1720[modifier | modifier le code]

  • Jean-Antoine et François-Joseph Desandrouin arrivent dans le Boulonnais[O 1].
  •  : la houille est découverte à la fosse Jeanne Colard[A 1], après dix-huit mois de travail[GB 5]. Il a coûté 111 750 florins avant de trouver le charbon[GB 6].
  •  : le conseil du roi accorde par arrêt une gratification de 35 000 livres à la société, et une prorogation de privilège de cinq ans[GB 6].
  • Pierre Mathieu invente le cuvelage carré avec le picotage[GB 6].
  •  : les travaux de la fosse Jeanne Colard se poursuivent, et une belle veine de charbon est découverte[GB 6].
  • Charles Cordier, chargé de la régie des fermes générales, tente sans succès de prélever un impôt sur le charbon remonté de la fosse[GB 7].
  •  : une pièce du cuvelage de la fosse Jeanne Colard, faite de hêtre alors qu'elle aurait dû être en chêne, rompt, entraînant l'inondation des travaux souterrains[A 1]. Deux mille livres, soit environ trois cents chariots en ont été tirés[GB 7]. Vingt mille livres ont été perdues, et un manque à gagner de 35 000 livres est également à signaler, car la gratification du a été payée en billets de banque, qui ont entretemps perdu toute valeur[GB 8].

1721[modifier | modifier le code]

  •  : le gouvernement donne par arrêt deux cents chênes de la forêt de Mormal en faveur de la Société Desaubois, afin de réparer le puits[GB 8].
  •  : faute d'avoir pu réparer le puits et reprendre l'exploitation, les associés abandonnent la Société Désaubois[GB 8]. La fosse est ensuite comblée, et les machines, les pompes et les chevaux, vendus[GB 9].
  • 1er septembre : Jean-Jacques Desandrouin fonde avec Pierre Taffin la Société Desandrouin-Taffin. Tandis que certains associés, dont Nicolas Desaubois, se sont retirés, Pierre Desandrouin-Desnoëlles a rejoint la société en apportant le matériel, qu'il avait racheté pour 2 100 florins[GB 9].

1722[modifier | modifier le code]

  •  : un arrêt du conseil subroge au droit des premiers concessionnaire Pierre Desandrouin-Desnoëlles et fait défense à ces premiers de le troubler[GB 9]. Jacques Richard et Jacques Mathieu sont encore présents pour cette troisième association[GB 10].
  •  : Jean-Antoine Desandrouin meurt[O 1].

1723[modifier | modifier le code]

  • Le duc d'Aumont, marquis de Villequier, fils du duc Louis-Marie-Victor d'Aumont décédé en 1704, meurt[O 1].
  • François-Joseph Desandrouin acquiert du duc d'Aumont, également marquis de Villequier, puis, après la mort de ce dernier, de son frère le duc d'Humières, la jouissance des mines d'Hardinghen, et en continue l'exploitation[O 1].
  • La Société Desandrouin-Taffin ouvre deux nouveaux puits près de la fosse Jeanne Colard no 1. Bien qu'Édouard Grar les indique comme constituant la fosse Peau de Loup[GB 10], des études plus récentes indiquent qu'il s'agit en fait des puits nos 2 et 3 de la fosse Jeanne Colard, exactement situés au sud du premier puits[A 2].

1724[modifier | modifier le code]

  • C'est à partir de cette année-là que la houille est régulièrement exploitée à Fresnes-sur-Escaut, et sans interruption[GB 11].
  •  : François-Joseph Desandrouin conclut avec l'exploitant sur Réty un traité commercial réglant les conditions de vente des charbons, tant sur les lieux de production qu'en un dépôt situé à Guînes[O 1].
  • Les dirigeants de la société promeuvent le charbon en démontrant son utilité pour cuire des briques[GB 12].

1725[modifier | modifier le code]

  • Les avaleresses du Sars sont tentées sur la seigneurie d'Aubry, actuellement Petite-Forêt, mais abandonnées à cause des venues d'eau[GB 13]. Elles ont coûté 12 500 florins[GB 14].
  •  : la société Desandrouin-Taffin traite le doit d'entre-cent avec le seigneur d'Estreux pour la somme de soixante écus, soit 180 livres par an. En effet, l'arrêt de 1717 accorde la concession à la condition que la compagnie paye aux seigneurs hauts-justiciers les mêmes droits qui se payent dans les dépendances du territoire de Mons[GB 15].
  • septembre : la société traite avec les seigneurs d'Oisy et d'Aubry pour cent écus, soit trois cents livres, par an à chacun pour les droits d'entre-cent[GB 16].

1726[modifier | modifier le code]

  • Deux puits, constituant la fosse Peau de Loup sont exécutés sur le territoire d'Odomez, au nord de la fosse Jeanne Colard[1],[GB 11].
  • La fosse d'Estreux est entreprise à Estreux, jusqu'à la profondeur de quarante toises, mais elle est abandonnée à cause de terrains de mauvaise nature, malgré le creusement de deux galeries[GB 17]. Elle a coûté 23 400 florins[GB 14].
  •  : à la suite de fosses ouvertes sur le territoire de la seignerie d'Aubry, les avaleresses du Sars, quelques années après l'arrêt du , un nouvel arrêt étend la concession[GB 4].

1727[modifier | modifier le code]

  • Les avaleresses Peau de Loup commencées l'année précédentes sont abandonnées[1], de même que la fosse d'Estreux[GB 17].

1728[modifier | modifier le code]

1729[modifier | modifier le code]

Années 1730[modifier | modifier le code]

1730[modifier | modifier le code]

  • François-Joseph Desandrouin réunit à ses exploitations celles de Réty, en vertu d'un contrat conclu avec le sieur de Contes d'Esgranges, seigneur de Bucamps, héritier de Philippe du Cavrel de Tagny par se femme, Henriette-Gertrude de Harchys, cousine germaine de ce dernier. Il a acquis ces divers privilèges moyennant une redevance une fois payée de deux mille libres pour chaque fosse creusée[O 1].
  • Gaspard Moïse Augustin de Fontanieu, seigneur et marquis de Fiennes, acquiert la terre de Fiennes de la comtesse de Valençay[O 1].
  • L'avaleresse de Crespin est entreprise sur le territoire de Crespin, mais abandonnée à cause des venues d'eau survenues lorsque les bois d'un cuvelage rond provenant d'un ancien puits ont été retirés[GB 17]. Elle a coûté 45 000 florins[GB 14].
  • Les fosses Toussaint Carlier et Longfarva sont commencées à Fresnes-sur-Escaut[A 2].

1731[modifier | modifier le code]

1732[modifier | modifier le code]

  • Les puits nos 2 et 3 de la fosse Jeanne Colard sont décrits comme ayant été comblés à la suite de l'apparition d'une source[GB 11].
  • Les puits de la fosse Petites Fosses commencées l'année précédente sont achevées, et on y monte la première machine à vapeur connue de France, qui a coûté 75 000 livres[GB 18].
  • Les fosses Crève-Cœur et Saint-Pierre sont commencées à Fresnes-sur-Escaut[A 2].

1733[modifier | modifier le code]

  • La fosse de la Citadelle, commencée deux ans plus tôt, est abandonnée[2].
  • La société traite avec l'abbé d'Hasnon, seigneur de la terre d'Anzin, pour le droit d'entre-cent, à raison de cent écus par an[GB 16].
  •  : la fosse du Pavé est commencée sur le territoire d'Anzin, dans un secteur où il y avait des exploitations souterraines de craie[GB 20].

1734[modifier | modifier le code]

  •  : la houille est découverte à la fosse du Pavé après du mois de travaux, jour et nuit. Celle-ci a été jugée convenir à tous les usages, et être plus qualitative que celle provenant de l'étranger. Édouard Grar indique que la fosse du Pavé est la douzième fosse utilement creusée. Le charbon a été extrait d'une veine dénommée la « Grande Droiteuse »[GB 21].

1735[modifier | modifier le code]

  • Au début de l'année, à Fresnes-sur-Escaut, Édouard Grar rapporte qu'il y a sept puits en activité dont cinq pour l'extraction : Petites Fosses, Longfarva, Routard, Toussaint Carlier et Saint-Pierre[GB 22]. Les sources plus récentes se contredisent, car elles indiquent que la fosse Routard aurait été fermée soit en 1736[A 2], soit en 1733[3].
  • Les fosses Longfarva et Petites Fosses sont abandonnées[A 2].
  • Dans le Boulonnais, Gaspard Moïse Augustin de Fontanieu présente une requête au roi, et entreprend plusieurs fosses, en vertu de son droit de propriétaire du sol, sur le territoire de Fiennes, et même sur le territoire d'Hardinghen, faisant ainsi concurrence à Jean-Pierre Desandrouin-Desnoëlles[O 1].
  • Un second puits, dit du Pavé Sud, par opposition au Pavé Nord, est ajouté à la fosse du Pavé afin de développer l'exploitation[GB 21].
  •  : Jean-Jacques Desandrouin et Pierre Taffin passent contrat avec la ville de Valenciennes, par lequel les magistrats, représentant la ville, consentent à l'extraction du charbon dans la banlieue, depuis Anzin jusqu'à l'Escaut, et non au-delà, moyennant une redevance annuelle de 480 livres Hainaut, soit 300 livres de France[GB 16].
  •  : Jean-Jacques Desandrouin et Pierre Taffin obtiennent par arrêt une prorogation de leur privilège de vingt ans, pour terminer le . Sans cela, le privilège aurait pris fin en 1740[GB 15].
  •  : Emmanuel de Croÿ-Solre réclame son droit de haut-justicier pour sa seigneurie de Fresnes, par requête devant l'intendant[GB 16],[GB 23].

1736[modifier | modifier le code]

  • Les fosses Joseph Routard et Crève-Cœur sont abandonnées[A 2].
  • Le second puits de la fosse du Pavé est achevé, et la fosse fonctionne à plein régime. Jacques Mathieu indique alors que « l'ouvrage a été mis en sa perfection »[GB 24].
  • La fosse du Mitant est commencée à Anzin[GB 25].
  •  : Jean-Jacques Desandrouin et Pierre Taffin obtiennent par arrêt que les terres situées entre la Scarpe et la Lys soient ajoutées à leur privilège, car ils craignaient qu'une compagnie rivale se forme, et leur ôte les débouchés sur Lille, Douai, ainsi que les provinces d'Artois et de Picardie[GB 15].

1737[modifier | modifier le code]

  •  : Jean-Jacques Desandrouin et Pierre Taffin effectuent une transaction envers Emmanuel de Croÿ-Solre afin d'assoupir le procès : ils s'obligent à payer à ce dernier une redevance annuelle de deux mille livres, au moyen de laquelle ce dernier consent à la pleine exécution du privilège de ces premiers dans l'étendue de sa terre[GB 23]. Cette convention est restée confidentielle à cause du chiffre élevé exigé par le prince de Croÿ, afin que les autres seigneurs ne demandent pas plus, alors qu'elle ne leur en offrait que trois-cents livres au plus[GB 23],[GB 22].
  • La fosse Patience est commencée sur le territoire d'Anzin[GB 25].
  • Édouard Grar indique sans les dénommer que trois avaleresses sont entreprises sur Anzin et Valenciennes par la Société Desandrouin-Taffin[GB 26].

1738[modifier | modifier le code]

1739[modifier | modifier le code]

  • La fosse Toussaint Carlier est abandonnée[A 2].
  • La Société Desandouin-Taffin tente une fosse à Faches-Thumesnil près de Lille, qu'elle abandonne à la profondeur de 28 toises. Elle a coûté 12 500 florins[GB 28].
  •  : dans le Boulonnais, Gaspard Moïse Augustin de Fontanieu et Jean-Pierre Desandrouin-Desnoëlles transigent à la suite de nombreuses contestations quant aux limites des concessions[O 3].
  •  : dans le Boulonnais, un arrêt du Conseil du roi homologue la transaction du , et fixe comme ligne de démarcation la route reliant Marquise à Hardinghen, Gaspard Moïse Augustin de Fontanieu peut exploiter la région située au nord de cette route, vers Fiennes, jusqu'aux confins du territoire de Réty, tandis que Jean-Pierre Desandrouin-Desnoëlles conserve la région au sud, qui comprend toutes les fosses d'Hardinghen[O 3].

Années 1740[modifier | modifier le code]

Portrait de François-Joseph-Théodore Desandrouin.

1740[modifier | modifier le code]

1741[modifier | modifier le code]

  •  : un arrêt du Conseil d'État porte permission au duc d'Aumont et d'Humières de continuer pendant trente ans l'exploitation des mines de charbon du Boulonnais et du comté d'Ardres, avec exception du village de Fiennes et de son territoire en faveur du sieur de Fontanieu, et des terres de Réty, d'Austruy en faveur du sieur de Bucamp, la faculté étant réservée en outre aux propriétaires du sol d'exploiter eux-mêmes, sous des conditions bien précises[O 3]. L'exploitation est alors assurée principalement par deux groupes[O 4].
  •  : la Société Desandrouin-Cordier est formée entre les frères Desandrouin et le bailli de Condé, dénommé Cordier, pour rechercher et exploiter le charbon à Vieux-Condé[A 3].

1744[modifier | modifier le code]

  •  : l'exploitation des mines en France est règlementée par un arrêt du Conseil, qui soumet explicitement leur ouverture au régime de la permission préalable[O 4].
  • Les avaleresses Élisabeth Dahié sont commencées à Fresnes-sur-Escaut, et abandonnées quatre ans plus tard à la profondeur de 64 mètres dans le terrain houiller, à cause des eaux. Elles ont coûté 150 000 livres de perte réelle. Une machine à pompe mue par 97 chevaux et une machine à feu y ont été mis. C'est dans cette fosse qu'a eu lieu la première application connue de la machine à vapeur au passage des niveaux dans les fosses en tentative[GB 25].

1745[modifier | modifier le code]

1746[modifier | modifier le code]

1747[modifier | modifier le code]

Années 1750[modifier | modifier le code]

1750[modifier | modifier le code]

1751[modifier | modifier le code]

  • La fosse de la Moitié est commencée à Anzin par la Société Desandrouin-Taffin[GB 25].
  • La Société Desandrouin-Taffin commence un puits dans le seigneurie de Mortagne, à Notre-Dame-au-Bois, mais il lui est ordonné de ferme le puits, dans la crainte qu'il ne vienne à tarir les eaux thermales de Saint-Amand-les-Eaux[GB 28].

1752[modifier | modifier le code]

1753[modifier | modifier le code]

1754[modifier | modifier le code]

1755[modifier | modifier le code]

1756[modifier | modifier le code]

Le château de l'Hermitage en 2011.

1757[modifier | modifier le code]

1759[modifier | modifier le code]

Années 1760[modifier | modifier le code]

1760[modifier | modifier le code]

  • Le puits Sud de la fosse du Pavé de la Compagnie des mines d'Anzin à Anzin est abandonné, le puits Nord l'a été dix ans plus tôt[A 4],[GB 27].

1761[modifier | modifier le code]

La fosse du Chauffour.

1762[modifier | modifier le code]

1764[modifier | modifier le code]

Années 1770[modifier | modifier le code]

1771[modifier | modifier le code]

  •  : le Conseil d'État rend un arrêté confirmatif du privilège précédemment accordé au duc d'Aumont et d'Humières, pour une nouvelle durée de trente ans, en faveur du duc Louis-Marie d'Aumont, son petit-neveu et héritier, et, après lui, de son fils, le duc de Viilequier[O 4].

1773[modifier | modifier le code]

1778[modifier | modifier le code]

1779[modifier | modifier le code]

Années 1780[modifier | modifier le code]

1780[modifier | modifier le code]

1781[modifier | modifier le code]

1782[modifier | modifier le code]

1783[modifier | modifier le code]

1784[modifier | modifier le code]

  • Pierre-Élisabeth de Fontanieu meurt, ses héritiers, Antoine-Louis, marquis de Belsunce, et Michel Doublet, marquis de Bandeville, cèdent temporairement la jouissance de leurs mines à Mme veuve François Brunet et à son fils, moyennant une redevance annuelle de vingt mille francs[O 5].
  • et  : des arrêts du Conseil d’État précisent les limites et conditions dans lesquelles il peut être fait usage du privilège confirmé en dernier lieu par l'arrêt de 1771, et définissent plus exactement les droits réservés aux propriétaires du soi. Ces arrêts sont rendus à propos de contestations survenues entre la Société Desandrouin-Cazin, Pierre-Élisabeth de Fontanieu, fils de Gaspard-Moïse, et le sieur Desbarreaux[O 4].
  •  : Augustin-Marie Le Danois meurt[GC 16].
  •  : Emmanuel de Croÿ-Solre meurt à Paris[GC 17].

1788[modifier | modifier le code]

  • Le puits no 2 de la fosse Riviérette de la Compagnie des mines d'Anzin, à Anzin, mais sur Valenciennes depuis 1834, est abandonné[GB 25].

Années 1790[modifier | modifier le code]

1791[modifier | modifier le code]

  • 1er juillet : le marquis de Belsunce et les héritiers du marquis de Bandeville vendent leur terre de Fiennes et le droit d'en extraire le charbon[O 5] à Jean-Baptiste-André Gallini, chevalier Loscan, qui prend comme directeur Mathieu. Il est stipulé que, sur la somme de sept cent mille francs, montant de cette vente, cent mille francs s'appliquent aux mines de Fiennes[O 6].
  •  : une nouvelle loi instaure[O 7] que « toute exploitation actuellement et régulièrement existante, obtiendrait cinquante ans de durée à partir de 1791, mais serait restreinte à six lieues carrées[D 1] ».

1792[modifier | modifier le code]

  • Poussé par la pénurie du combustible résultant de la suspension des importations de charbons étrangers en France, le gouvernement a chargé le représentant du peuple Le Bon d'exploiter pour ses besoins les mines d'Hardinghen, en payant. Un dénommé Delaplace, commissaire du Gouvernement, a conduit et dirigé cette exploitation qui a servi à approvisionner les villes frontières. L'exploitation se poursuit sur ce même régime l'année suivante également[O 7].

1793[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. En 1834, la commune d'Anzin cède à Valenciennes le hameau de l'Écorchoir. Les fosses qui y ont été ouvertes passent donc à Valenciennes.
Références
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b et c Dubois et Minot 1991, p. 9
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Dubois et Minot 1991, p. 12
  3. a et b Dubois et Minot 1991, p. 10
  4. a et b Dubois et Minot 1991, p. 15
  5. a et b Dubois et Minot 1991, p. 16
  6. Dubois et Minot 1991, p. 17
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II, Imprimerie L. Danel,
  1. Vuillemin 1880, p. 327
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome III, Imprimerie L. Danel,
Références à Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. II,
  1. a b et c Grar 1848, p. 25
  2. a b et c Grar 1848, p. 27
  3. Grar 1848, p. 24
  4. a et b Grar 1848, p. 26
  5. a b et c Grar 1848, p. 28
  6. a b c et d Grar 1848, p. 30
  7. a et b Grar 1848, p. 31
  8. a b et c Grar 1848, p. 32
  9. a b et c Grar 1848, p. 33
  10. a et b Grar 1848, p. 34
  11. a b et c Grar 1848, p. 35
  12. Grar 1848, p. 37
  13. Grar 1848, p. 42
  14. a b c d e et f Grar 1848, p. 44
  15. a b et c Grar 1848, p. 58
  16. a b c et d Grar 1848, p. 59
  17. a b c d e et f Grar 1848, p. 43
  18. a et b Grar 1848, p. 36
  19. Grar 1848, p. 45
  20. Grar 1848, p. 46
  21. a et b Grar 1848, p. 47
  22. a et b Grar 1848, p. 61
  23. a b et c Grar 1848, p. 60
  24. Grar 1848, p. 48
  25. a b c d e f g h i j k l m n o et p Grar 1848, p. 62
  26. Grar 1848, p. 65
  27. a b c et d Grar 1848, p. 63
  28. a b c d e et f Grar 1848, p. 64
  29. a et b Grar 1848, p. 66
  30. Grar 1848, p. 67
Références à Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. III,
  1. a et b Grar 1850, p. 27
  2. Grar 1850, p. 9
  3. Grar 1850, p. 38
  4. Grar 1850, p. 30
  5. Grar 1850, p. 47
  6. a b et c Grar 1850, p. 31
  7. Grar 1850, p. 64
  8. Grar 1850, p. 7
  9. Grar 1850, p. 10
  10. Grar 1850, p. 17
  11. Grar 1850, p. 28
  12. Grar 1850, p. 26
  13. a et b Grar 1850, p. 12
  14. Grar 1850, p. 6
  15. Grar 1850, p. 52
  16. Grar 1850, p. 41
  17. Grar 1850, p. 67
Références à Albert Olry, Topographie souterraine du bassin houiller du Boulonnais ou bassin d'Hardinghen, Imprimerie Nationale. Paris,
  1. a b c d e f g h i j et k Olry 1904, p. 92
  2. Olry 1904, p. 91
  3. a b et c Olry 1904, p. 93
  4. a b c d e et f Olry 1904, p. 94
  5. a b c d et e Olry 1904, p. 96
  6. Olry 1904, p. 97
  7. a b c et d Olry 1904, p. 95

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 9-10, 12, 15-17. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 410 p. (lire en ligne), p. 327. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome III : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 358 p. (lire en ligne), p. 28. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. II, Impr. de A. Prignet, Valenciennes, , 371 p. (lire en ligne), p. 24-28, 30-37, 42-48, 58-67. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. III, Impr. de A. Prignet, Valenciennes, , 311 p. (lire en ligne), p. 6-7, 11, 12, 17, 27-28, 30-31, 38, 41, 47, 52, 64, 67. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Albert Olry, Topographie souterraine du bassin houiller du Boulonnais ou bassin d'Hardinghen : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Nationale. Paris, , 240 p. (lire en ligne), p. 91-97. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article