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Cheikh Hamada

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Cheikh Hamada
Description de l'image Cheikh-Hamada.png.
Informations générales
Naissance
Blad Touahria Drapeau de l'Algérie Algérie
Décès (à 78-79 ans)
Mostaganem, Algérie
Activité principale Chanteur
Genre musical Bedoui oranais
Instruments Chant, gasba
Influences Hadj El Anka

Cheikh Hamada de son vrai nom Mohamed Gouaich est un chanteur algérien, né en 1889 à Blad Touahria, près de Mostaganem (Algérie), et mort le à Mostaganem.

Cheikh Hamada est le chantre éternel du chant bedoui oranais. Il a fait partie du bouillonnement musical de l'entre-deux-guerres. Ce chanteur hors pair a enclenché la citadinisation du bedoui traditionnel, phénomène majeur dans la musique maghrébine.

Il aura eu de son vivant révolutionné à lui seul la tradition musicale dans le genre bédouin et ce, en réussissant de façon magistrale à brosser la poésie citadine entre hadri, hawzi et aroubi et sur le plan musical il a apporté la précision du jeu en utilisant que deux flutistes au lieu de trois.

Dans ses compositions, la gasba sera remaniée et à laquelle il lui apportera une touche propre à la région des Medjahers (Algérie)|], influençant ainsi le répertoire chaâbi qui entre sous sa férule, dans le mode bédouins.

Ami intime de Hadj Mhamed El Anka et aussi hadj boudissa, autre artiste algérien de référence, ils avaient pour habitude, lors de dîners philosophiques avec les poètes, les musiciens comme Hadj Lazoughli, Hachemi Bensmir, Abdelkader El Khaldi, d'échanger, de travailler ensemble des qaçayds (poèmes).

Cheikh Hamada sera aussi un maître pour les jeunes générations. Il recevra dans sa maison plusieurs artistes comme Maâzouz Bouadjadj, leur expliquant, parfois, pendant de longues heures, une tonalité, une strophe, le sens caché d'un mot, d'un vers, d'une qasida. Il a fait connaître cette musique basée sur des poésies bédouines ancestrales et une influence arabe harmonique en rapprochant la campagne et la ville. Il a ainsi élargi le mouvement sur toute l'Algérie et par delà les frontières.

Contrairement à beaucoup d'Européens à l'époque, qui se moquaient ouvertement de ce type musical car modal et non tonal, Béla Bartók en fut extrêmement touché lors d'un voyage en Algérie de deux ans (1913-1915). Cela inspirera quelques morceaux.

Il a fait son premier enregistrement en 1920 et par la suite, il a continué à faire des disques en Algérie, à Paris et Berlin, jusqu’à sa mort. Ce musicien et chanteur est aussi le père de deux fils résistants à l'ordre colonial tués durant la guerre de libération nationale de l'Algérie 1954-1962.

Ce grand Pionnier de Mostaganemois a su brandir l’étendard culturel et artistique de Mostaganem et a su le porter très haut au firmament par la force de son poignet. Les disques de vinyle en sont les seuls témoignages fragmentaires de ses œuvres. il est à noter sa participation à un festival de la musique folklorique à Bruxelles en 1936. Comme sa participation à l'Olympia à Paris. 

Cet artiste de son vrai nom Gouaich Mohamed, grande famille de la tribu des médjahers est d’une vaste culture s’intéressant à tous les genres musicaux à travers le pays et même le théâtre. De plus son interprétation instrumentale ne se limite pas au symbolique gallal comme l’on croirait. La particularité et le génie de cet éminent chanteur Bédouin réside dans le fait d’ avoir ressenti et d’avoir été à l’origine de cette nécessite que de rénover et moderniser ce genre en lui permettant de répondre aux aspiration de l’auditoire des temps d’alors . Homme doté d’un désir de recherche musicale poussée pour avoir métamorphosé l’antique genre « Aroubi » en un genre modernisé beaucoup plus attractif et abordable aux populations de tout bord, citadine et bédouine.

Ceci sous l’influence de grands courant dont l’intronisation en a été la chanson boussalef Meriem (Ma Chayli) suivies d’ autant d’autres Ya Dhalma, El Youechem, aid el kebir, Ya bouya, etc. Ce qui l’a porté à parcourir de grandes surfaces pour se reproduire autant à travers toute l’Algérie qu’a l’étranger. Surtout à partir du Maroc d’ou il a rapatrié de grands succès qu’il a travaillé par la suite à sa manière dont la chanson Hajou lefkar sidi, reprise par el Anka. Ce qui contribua à un genre nouveau rehaussant les autres genres courants musicaux de notre patrimoine artistique et des recherches étymologiques dans cette vaste et pléthore glèbe du Malhoun. Filon inestimable de valeurs alimenté de tout temps par nos élogieux poètes. À noter Benkheira, Benguenoun, Bouterfa, Benhaou, etc. 

Une autre chanson très prisée à l’actif de HAMADA reprise par le chanteur constantinois Ali Fergani qui l'a propulsée Ya dhalma du poète Benguenoun. Il a tiré sa révérence en 1968 après son retour de la Mecque pour dire que les moyens médiatiques d’alors n’étaient pour ainsi dire pas développés. Ce qui nous laisse dire que le Défunt Cheikh Hamada a assis et consolidé sa notoriété artistique à la force du poignet.

Ce classique était également reconnu pour ses qualités comme une référence de la part d’artistes tels El Anka et mazouz Bouadjaj et autres dans le domaine du Chaabi et le précurseur d’une vague de chanteurs de Bedouin nostalgiques du genre Aroubi sous sa forme nouvelle.

Notons que selon le professeur Ahmed Benmaghrouzi, sa musicalité avait inspiré l'ethnomusicologue austro-hongrois Béla Bertok (1880-1945). Il s'est produit dans la salle de l'Olympia à Paris et de même Berlin. Il fréquentait également le trio gagnant les enfants prodige de Mostaganem et d'Alger Kaki Ould Abderahmane, Cheikh Djillali Aïn Tédelès, Cheikh Khaldi, une grande figure de la musique algérienne qui a su mixer le haouzi, l'andalou, l'aroubi et le bedoui.

Il y'a une autre dimension humaine dans le cheikh, à savoir sa haine du colonialisme et la minoration coloniale du peuple algérien en citoyens de second rang. Cette culture du terroir de l'honneur souillé lui a fait perdre deux fils qui étaient des résistants durant la guerre de libération nationale.

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