Casimir Pignatelli d'Egmont

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Casimir Pignatelli d'Egmont
Illustration.
Portrait de Casimir Pignatelli d'Egmont.
Fonctions
Député à l'Assemblée nationale constituante

(2 ans, 3 mois et 3 jours)
Circonscription Bailliage de Soissons
Groupe politique Noblesse
Prédécesseur États généraux de 1789
Successeur Assemblée nationale législative
Député aux États généraux

(1 mois et 22 jours)
Circonscription Bailliage de Soissons
Groupe politique Noblesse
Prédécesseur États généraux de 1614
Successeur Assemblée nationale constituante
Biographie
Titre complet Prince de Gavre, Duc de Bisaccia, Marquis de Renty, Comte d'Egmont, de Braisne
Date de naissance
Lieu de naissance Braisne
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Brunswick
Père Procope Pignatelli-Bisaccia
Mère Henriette de Durfort de Duras
Conjoints Blanche-Alphonsine de Saint-Séverin d'Aragon (1)
Jeanne-Sophie de Vignerot du Plessis (2)
Enfants voir section
Famille Famille Pignatelli
Profession militaire
Distinctions Ordre de la Toison d'or Ordre de la Toison d'or
Religion Catholicisme

Signature de Casimir Pignatelli d'Egmont

Casimir Pignatelli d'Egmont, né le à Braine (actuel département de l'Aisne) et mort le à Brunswick (Principauté de Brunswick-Wolfenbüttel (aujourd'hui en Basse-Saxe), est un noble français des règnes de Louis XV et de Louis XVI.

Officier de haut rang de l'armée française (lieutenant général), il est député de la noblesse aux États généraux de 1789 et vote l'abolition des privilèges le 4 août 1789.

Il émigre au début de 1792, quelques mois avant l'instauration de la République (22 septembre 1792), et devient officier dans l'Armée des émigrés.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Procope Pignatelli (1703-1743), lui-même fils de Nicolas Pignatelli, duc de Bisaccia et de Marie-Claire d'Egmont (dernière descendante directe de Lamoral d'Egmont, décapité le 5 juin 1568 à Bruxelles).

Les Pignatelli sont originaires du royaume de Naples (Sicile péninsulaire), tandis que les Egmont sont une famille des Pays-Bas espagnols, dont les principales résidences sont à Bruxelles (palais d'Egmont), dans le duché de Brabant, et à Zottegem (château d'Egmont), dans le comté de Flandre (leur origine très ancienne est le village d'Egmond en Hollande, alors dans la république des Provinces-Unies). À partir de 1714, les propriétés des Pignatelli d'Egmont se trouvent dans les Pays-Bas autrichiens.

La mère de Casimir est la Française Henriette-Julie de Durfort de Duras, comtesse de Braine (Picardie), petite-fille du maréchal-duc Jacques Henri de Durfort.

Carrière jusqu'en 1791[modifier | modifier le code]

Entré dans l'armée française au titre du Régiment d'Egmont cavalerie, il devient maître de camp de cavalerie en 1744, brigadier en 1748, maréchal de camp en 1756 et lieutenant général en 1762.

En 1787, il fait partie de l'Assemblée des notables réunie par Louis XVI pour essayer de trouver une solution aux problèmes du royaume.

Il est élu député de la noblesse aux États généraux de 1789, pour le bailliage de Soissons.

Il vote l'abolition des privilèges lors de la nuit du 4 août.

Dans l'émigration (1792-1801)[modifier | modifier le code]

Il émigre relativement tard[1], au début de 1792 et rejoint l'Armée des émigrés.

Bien que malade, il accepte le commandement en second de l'armée de Condé[2].

Installé à Brunswick, il y meurt le .

Mariages et descendance[modifier | modifier le code]

Blason de Casimir Pignatelli, comte d'Egmont

Le 14 décembre 1750, Casimir Pignatelli d'Egmont, comte de Braine, épouse[3] Blanche-Alphonsine de Saint-Séverin d'Aragon (juillet 1736-20 janvier 1753), fille unique d'Alphonse-Marie-Louis, comte d'Olza, dit « comte de Saint-Severin d'Aragon », mariée à l'âge de 14 ans et morte « à la suite d'une couche, à l'âge de 16 ans[4] », qui lui donne :

  • Alphonsine-Louise-Julie-Félicie[5] d'Egmont (1751-1786),
  • deux jumelles mortes en bas âge : Louise (1752-1753)[6] et Amable (1752-1754)[6].

Veuf en 1753, il se remarie le 10 février 1756 avec Jeanne-Sophie de Vignerot du Plessis (1740-1773), fille du maréchal-duc de Richelieu. Ils n'ont pas d'enfants ensemble.

Devenu veuf en 1773, il se remarie le 31 mai 1788 avec Claire Marguerite Farely, fille de Luc Farely, écuyer, et de Marguerite Onille[6].

À sa mort, il a pour héritiers ses deux petits-fils, issus du mariage de sa fille aînée le 21 juillet 1768 avec Louis-Gonzague Pignatelli de Gonzague[6], futur colonel du régiment de dragons de Schonberg, fils aîné du comte de Fuentes-Pignatelli, ambassadeur du roi d'Espagne en France[7] (de 1764 à 1773[8]) :

  • Alphonse Pignatelli de Gonzague, comte de Fuentes et d'Egmont (mort en 1807),
  • Casimir Pignatelli de Gonzague, marquis de Mora (mort en 1809)[9].
Alexandre Roslin : La comtesse d'Egmont-Pignatelli en costume espagnol, huile sur toile, 1763, Minneapolis Institute of Art[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les premiers émigrés partent dès l'été 1789 ; d'autres partiront seulement à l'automne 1792, notamment La Fayette et Louis-Philippe d'Orléans.
  2. Lionel Chénedé : « Casimir Pignatelli, comte d’Egmont (1727-1801) », notice établie le 15 mai 2015 (en ligne) sur le site France Diplomatie du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
  3. Louis Moréri : Le Grand Dictionnaire historique ou Le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane..., t. 4, Paris, Drouet, 1759, p. 52 (en ligne)
  4. Félix Brassart : Histoire du château et de la châtellenie de Douai, Douai, L. Crépin, 1877, p. 613 (en ligne)
  5. Ou Félicité.
  6. a b c et d Henri-Paul-César de Chastellux : Notes prises aux archives de l'état-civil de Paris. In : Revue nobiliaire historique et biographique, t. 8, Paris, Librairie historique de J.B. Dumoulin, 1873, p. 458 (en ligne)
  7. François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois : Dictionnaire de la noblesse, t. 5, troisième edition, 1865, p. 188 (en ligne).
  8. Jules Mathorez, Notes sur l'infiltration es Espagnols en France aux XVIIe et XVIIIe siècles. In Bulletin Hispanique, t. 34, no 1, p. 46 ([1]).
  9. Stanislas Prioux, Histoire de Braine et de ses environs, Paris, Dumoulin, 1846, p. 213 (en ligne).
  10. (en) Jodie Ahren (edt.), Alexander Roslin and the Comtesse d'Egmont Pignatelli : in conjunction with the Exhibition Alexander Roslin and the Comtesse d'Egmont Pignatelli, August 29 through November 30, 2008 at the Minneapolis Institute of Arts, Minneapolis, Minn, Minneapolis Institute of Arts, , 56 p. (ISBN 978-0-980-04841-4, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]