Carol Robinson

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Carol Robinson
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Carol Robinson est une clarinettiste et compositrice franco-américaine née en 1956.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carol Robinson naît le à Langley dans l'état de Virginie aux États-Unis[1],[2].

Elle commence l'apprentissage de la musique par la clarinette, qu'elle étudie au Conservatoire d'Oberlin de l'Ohio, dont elle sort diplômée. À compter de 1979, elle s'installe à Paris, grâce à une bourse H.H. Woolley, et se perfectionne auprès de Michel Portal et Maurice Gabai[1].

Passionnée de musique contemporaine, elle s'épanouit musicalement dans la ville lumière et sa carrière se développe dès lors en France. Carol Robinson écrit ses premières compositions et reçoit des commandes[3]. Ainsi, Lila est créé en 1989 sur la scène du théâtre de la Bastille à Paris, et Foule étroite est donné en 1993 à Saint-Étienne lors du festival Musiques en scène[4].

Esthétiquement, ses partitions, attentives à la perception de chaque son et se colorant de minimalisme contemplatif, s'inscrivent dans la lignée des œuvres de Morton Feldman, Giacinto Scelsi ou Luigi Nono[4]. À l'instar de plusieurs autres compositeurs de sa génération, elle « investit avec passion les champs de la transdisciplinarité, écrivant plusieurs spectacles mélangeant danse, design sonore et récitation de textes »[4].

En 2007, avec sa pièce Butterfly Dances pour orchestre, elle compose la musique d'un film muet, compilation de scènes de danses serpentines du début du XXe siècle[5].

En 2009, Carol Robinson publie comme interprète et compositrice un CD d’œuvres pour clarinettes et électronique, Billows[6], « une ode à la lenteur, une apologie de la variation subtile en douze courtes pièces »[7].

En 2016, entre performance, spectacle musical, design sonore et chorégraphie, elle contribue avec Serge Teyssot-Gay, Christophe Hauser et Laure Saint-Hillier à la création collective Flying Carpet[8]. Quant à son cycle Weather Pieces, il interroge « le rapport entre notre perception des phénomènes météorologiques et leur souvenir, ouvrant ainsi la sensibilité de l'auditeur à la recherche de sentiments enfouis »[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Le catalogue de Carol Robinson comprend une cinquantaine de partitions, aux formations souvent restreintes et à l'écriture « plastique et parfois placide, tissant de longues trames de sons envoûtants, pourvus d'ondulations micro-intervalliques, de résonances harmoniques »[5].

Parmi ses compositions[9], figurent notamment :

  • White Oz, trois mouvements radiophoniques pour clarinettes multipistes et bruits de voiture, commande de la Saarländischer Rundfunk, 1998[2] ;
  • M-Music, pour cor de basset, violon, violoncelle et contrebasse, 2000[5] ;
  • Le Carreau, pour flûte, clarinette, percussion et bande, 2004[5] ;
  • Just let it go, pour clarinette, guitare électrique et percussion, 2006[5] ;
  • Nana's Flight, pour récitante, violon et contrebasse, 2007[5] ;
  • Butterfly dances, pour orchestre de chambre, Arte, 2007[2] ;
  • Laima, pour cor de basset et traitement en temps réel, commande d’Art Zoyd, 2008[2] ;
  • Pôles, pour voix, clarinette, guitare électrique et percussion, 2010[5] ;
  • Nacarat, pour guitare électrique et dispositif électronique, 2015[10] ;
  • Black on Green, pour contrebasse et diffusion tri-phonique, commande GMEM, CNCM à Marseille, 2015[2] ;
  • Mr Barbe bleue, opéra de poche, commande d’État, 2016[2] ;
  • Pitter-Patter, pour percussion et électronique, 2018[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Kippelen 2019, p. 513.
  2. a b c d e f et g « ROBINSON Carol (1956) », sur Centre de documentation de la musique contemporaine, (consulté le )
  3. Kippelen 2019, p. 513-514.
  4. a b et c Kippelen 2019, p. 514.
  5. a b c d e f et g Kippelen 2019, p. 515.
  6. Kippelen 2019, p. 516.
  7. Vincent Faugère, « Carol Robinson », sur Citizen Jazz,
  8. a et b Kippelen 2019, p. 517.
  9. « ROBINSON Carol », sur Présence compositrices (consulté le )
  10. Kippelen 2019, p. 516-517.

Liens externes[modifier | modifier le code]