Canon de 75 mm de montagne modèle 1919 Schneider

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Canon de 75 mm de montagne modèle 1919 Schneider
Image illustrative de l'article Canon de 75 mm de montagne modèle 1919 Schneider
Canon de montagne modèle 1919 brésilien en exposition au musée du fort de Copacabana.
Caractéristiques de service
Type Canon de montagne
Service 1928-1945 (en France)[1]
Utilisateurs Drapeau de la France France

Drapeau de la Grèce Royaume de Grèce
Drapeau de la Pologne Pologne
Drapeau du royaume de Yougoslavie Royaume de Yougoslavie
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Drapeau du Brésil Brésil
Drapeau du Paraguay Paraguay

Conflits Seconde Guerre mondiale

Guerre du Chaco

Production
Constructeur Schneider et Cie
Caractéristiques générales
Poids du canon et de l'affût 660 kg
Longueur du canon seul 1 398 mm
Longueur en calibre L/18,6
Calibre 75 mm
Cadence de tir 120 coups/h
Vitesse initiale 165 à 400 m/s
Portée maximale 9 000 m
Hausse −10 à 40°
Azimut 10°

Le canon de 75 mm de montagne modèle 1919 Schneider, ou canon de 75 M mle. 1919 est un canon de montagne français fabriqué par Schneider. Conçu pour remplacer le canon de 65 mm de montagne modèle 1906, devenu dépassé pour la Première Guerre mondiale. Arrivé trop tard pour cette guerre il a été utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, en même temps que son dérivé le modèle 1928. Elle été utilisée par le Brésil, le Paraguay, la Yougoslavie et la Grèce, ainsi que par la Wehrmacht pour certains modèles capturés ; ils y sont désignés 7,5 cm GebK 237(f)[2].

Conception[modifier | modifier le code]

Afin de faciliter son transport par des mules, l’arme est démontable en sept éléments d'environs 100 kg. Pour pouvoir être utilisé le plus efficacement possible en terrain montagneux l'affut pouvait prendre deux positions de tir, une position haute qui permettais de tirer de 20 à 40° et une position basse qui permettais de tirer de −10 à 20°[3]. Les servants sont protégés par un bouclier blindé.

Ses munitions étaient les mêmes que celles du canon de 75 mm modèle 1897 mais la charge était divisées en 6 parties.

Dans l'armée française[modifier | modifier le code]

Le canon est utilisé par l'armée des alpes en juin 1940, il est ensuite utilisé dans la libération des Alpes en 1944 et 1945[4]. En avril 1945, quelques canons de 75 M sont acheminés par téléphérique à 3 593 m d'altitude sur les hauteurs de Chamonix et participent à gagner les combats d'artillerie les plus hauts d'Europe en détruisant le téléphérique utilisé par les allemands pour se ravitailler, ces derniers sont alors contraints de se replier[3].

Dans l’armée grecque[modifier | modifier le code]

Le 75 M modèle 1919 est utilisé par l’armée grecque pendant la guerre gréco-italienne d'octobre 1940 à avril 1941. Au niveau divisionnaire, il est utilisé en conjonction avec le 105 mm mle. 1919 Schneider : chaque division possède un régiment d'artillerie avec 16 canons de 75 mm de montagne, et 8 canons de 105 mm. Au total, 192 canons de 75 M modèle 1919 seront achetés par la Grèce, et équiperont 12 régiments d'artillerie divisionnaires sur 15.

Exemplaires subsistants[modifier | modifier le code]

Images[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Canon de 75mm de montagne Mle 1919-1928 », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  2. (en) Peter Chamberlain et Terry Gander, Infantry, mountain, and airborne guns, New York, Arco Publishing Compagny, , 65 p. (ISBN 9780668038195, lire en ligne Inscription nécessaire), p. 16
  3. a et b Bernard Amrhein, « 9 avril 1945 : le Duel d’artillerie le plus haut d’Europe ! », sur theatrum-belli.com, (consulté le )
  4. « Le canon de 75 mm de montagne modèle 1919-1928 », sur Armée des Alpes juin 1940 (consulté le )
  • Canons d'infanterie, de montagne et aéroportés par Peter Chamberlain et Terry Gander, Arco, New York, (1975).