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Camille Pleyel

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Camille Pleyel

Naissance
Strasbourg, France
Décès (à 66 ans)
Paris, France
Style Musique de la période classique
Collaborations Frédéric Chopin

Camille Pleyel, né le à Strasbourg, mort le à Paris, est un compositeur français, directeur de la compagnie musicale Pleyel, fondateur en 1830 de la première « salle Pleyel ».

Biographie

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Camille Pleyel est le fils aîné d'Ignace Pleyel. Il fait ses études sous l'égide de son père, puis de Desormy, Dussek et Steibelt, et effectue quelques voyages (notamment à Londres). Il est associé à la compagnie paternelle des pianos Pleyel, à partir de 1815, qui prend alors le titre de Ignace Pleyel et Fils aîné, et, dès 1824, il en détient le contrôle absolu.

En 1824, il s'associe à Kalkbrenner[1] pour mettre en place une fabrique de piano réputée, qui a la clientèle de nombre de virtuoses et compositeurs de l'époque (entre autres : Franz Liszt, Frédéric Chopin). Dans les années 1830, il crée successivement deux salles de concerts : en 1830, un salon de cent cinquante places situé au 9, rue Cadet dans le IXe arrondissement[2], puis, à partir de 1838, une salle de cinq cents cinquante places, près de la manufacture Pleyel, c'est la première salle Pleyel proprement dite, construite en 1838–1839 au no 22 de la rue Rochechouart, à côté de la manufacture, et inaugurée en . Ces deux lieux sont les ancêtres de l'actuelle salle Pleyel inaugurée en 1927.

Camille Pleyel a joué un rôle notable dans la carrière de Frédéric Chopin ; celui-ci l'accompagne lors d'un voyage à Londres en 1837 ; en 1838, Pleyel expédie un piano de la marque à Majorque où Chopin se trouve avec George Sand. Frédéric Chopin considérait les pianos Pleyel comme « nec plus ultra[3] » du piano.

En dehors de ses activités commerciales, Camille Pleyel est également pianiste et compositeur. Il est l'auteur d'un Quatuor, de trois Trios pour piano, violon et violoncelle et un grand nombre de Rondos et de Fantaisies.

Sa première épouse, Marie Moke (1811-1875), est une virtuose, qui a acquis une grande notoriété en jouant à 14 ans le premier concerto de Kalkbrenner. Également courtisée par Berlioz, elle épouse Camille Pleyel le 5 avril 1831, mais ils se séparent en 1835 ; Mme Pleyel effectuera encore quelques tournées en Europe avant de s'installer en 1847 à Bruxelles, en tant que pédagogue.

Pleyel se remarie avec Emma Osborn (1817-1906).

Nommé chevalier de la légion d'honneur, Camille Pleyel meurt à Paris le 4 mai 1855 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (13e division). Son associé Auguste Wolff, reprend alors la compagnie Pleyel, dont il poursuit l'activité lui assurant une forte expansion et une renommée internationale encore accrue, suivi en cela par son gendre Gustave Lyon qui en reprend les rênes dès 1887.

De nos jours les pianos Pleyel sont depuis 2017, la propriété de la société Algam[4], distributeur officiel de 150 marques d'instruments de musique et de matériel audio. Le rachat des pianos Pleyel est intervenu à l'initiative de Gérard Garnier[5], président d'Algam[6],[7],[8] qui relance la production de pianos français, la sortie des premiers exemplaires intervient à partir fin 2021 et de début de 2022.

En 1890, la rue Pleyel dans le 12e arrondissement de Paris prend son nom en hommage.

Sources et bibliographie

Notes et références

Liens contextuels

Liens externes