Camille Alliali

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Camille Alliali
Fonctions
Ministre d'Etat

(5 ans, 10 mois et 28 jours)
Président Félix Houphouët-Boigny
Gouvernement Houphouët-Boigny XIII et XIV
Garde des sceaux, ministre de la justice

(17 ans, 9 mois et 28 jours)
Président Félix Houphouët-Boigny
Gouvernement Houphouët-Boigny IV, V, VI, VII, VIII, IX, XI, XII
Prédécesseur Nanlo Bamba
Successeur Lazéni N. P. Coulibaly
Ministre délégué aux Affaires étrangères

(2 ans, 11 mois et 6 jours)
Président Félix Houphouët-Boigny
Gouvernement Houphouët-Boigny II et III
Prédécesseur poste créé
Successeur poste de ministre délégué supprimé

Arsène Usher Assouan, ministre de plein exercice

Ambassadeur de Côte d'Ivoire en France

(1 an, 9 mois et 30 jours)
Sénateur de la Communauté

(2 ans, 10 mois et 17 jours)
Circonscription Délégué par l'Assemblée législative de la République de Côte d'Ivoire
Groupe politique Groupe de l'Alliance pour l'unité de la Communauté et Gauche démocratique
Vice-président de l'Assemblée législative

(1 an, 7 mois et 9 jours)
Législature Première législature
Biographie
Date de naissance (97 ans)
Nationalité Ivoirien

Français

Parti politique PDCI
Profession Homme politique

Camille Alliali, né le 23 novembre 1926, est un avocat, diplomate et homme politique ivoirien, occupant plusieurs portefeuilles ministériels au sein des gouvernements de Félix Houphouët-Boigny, sans discontinuité de 1963 à 1989.

Formation et études[modifier | modifier le code]

Né le 23 novembre 1926 à Toumodi, commune située à 40 km de Yamoussoukro, de parents paysans baoulés, Camille Alliali effectue le début de scolarité dans sa ville natale, avant de la poursuivre à l'école primaire supérieure de Bingerville. Il étudie à l'École normale William-Ponty de Sébikotane au Sénégal, avant de poursuivre ses études à la faculté de droit de l'université de Grenoble[1]. Diplômé en droit, il devient avocat et s'inscrit au barreau de Paris.

Carrière juridique[modifier | modifier le code]

De retour en Côte d'Ivoire, dans un contexte où la lutte anticoloniale menée par le PDCI bat son plein, Camille Alliali souhaite éviter de s'engager dans l'administration colonial et choisit de poursuivre une carrière d'avocat, afin de pouvoir représenter ses compatriotes. Cependant, les avocats de la défense devant être nommé par décret du gouverneur général de l'Afrique-Occidentale française (AOF), il doit attendre plus d'un ans et l'intervention de son futur beau-frère, Jean Delafosse, membre du Conseil consultatif de l'AOF, pour que la nomination soit faite. Une fois nommé avocat, Camille Alliali devient un ardent défenseur des droits des militants du PDCI[1].

Parlementaire et diplomate[modifier | modifier le code]

En 1957, Camille Alliali est élu à l'Assemblée territoriale ivoirienne. Puis le , Camille Alliali est élu vice-président de l'Assemblée législative (ancien nom de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire) pour la première législature (1959-1960). Il participe à la rédaction de la Constitution de 1959, en tant que président de la commission de la Constitution[2].

Dans le même temps, il est élu représentant de la Côte d'Ivoire au Sénat de la Communauté, organe législatif monocaméral de la Communauté française entre 1958 et 1961[3].

Le 22 mars 1961, il est nommé premier ambassadeur de Côte d'Ivoire en France[4].

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

En février 1963, le président Félix Houphouët-Boigny le nomme au sein de son gouvernement comme ministre délégué aux Affaires étrangères[5] directement placé sous l'autorité du chef de l'Etat. Camille Alliali conduit ainsi la politique étrangère de la Côte d'Ivoire érigée par le président Félix Houphouët-Boigny. A ce poste, il est un acteur de la création d’institutions telles Air Afrique en 1961, l’Organisation de l'unité africaine (OUA) – organisation inter-étatique, ayant précédé l'Union africaine – le 23 mai 1963, et la Banque africaine de développement (BAD) fondée en septembre 1964[6].

En janvier 1966, il est nommé Garde des sceaux, ministre de la justice du gouvernement Houphouët-Boigny IV, poste qu'il occupera pendant plus de 17 ans, jusqu'en 1983. Il est ensuite nommé ministre d'Etat des gouvernements Houphouët-Boigny XIII et XIV, jusqu'en octobre 1989.

Mandats locaux et responsabilités politiques[modifier | modifier le code]

Camille Alliali est élu maire de sa ville natale de Toumodi en 1980.

Militant actif et membre du comité exécutif du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA), Camille Alliali est considéré, au début des années 1980, comme un possible successeur de Félix Houphouët-Boigny à la présidence[1]. En 2010, il se pose en médiateur pour empêcher le scénario de deux candidats rivaux du PDCI, l'ex-président Henri Konan Bédié et l'ex-premier ministre Charles Konan Banny, à l'élection présidentielle[1].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Cyril K. Daddieh, Historical Dictionary of Cote D'Ivoire (The Ivory Coast), Rowman & Littlefield Publishers, , 3e éd., 704 p. (ISBN 0810871866), p. 75-76
  2. Mahomed Boubacard N’Guessan, « Première constitution de la République autonome de Côte d'Ivoire : historique et enjeu », Revue Ivoirienne d'Histoire, no 16,‎ , p 41 (lire en ligne)
  3. « Anciens sénateurs de la Communauté : ALLIALI Camille », sur www.senat.fr (consulté le )
  4. « Journal Officiel - Abidjan.net », sur news.abidjan.net (consulté le )
  5. « Le gouvernement de la Côte-d'Ivoire est profondément remanié », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Côte d'Ivoire - Libre opinion -Les Pionniers: Le Ministre d’Etat Camille Alliali », sur Côte d'Ivoire - Libre opinion -Les Pionniers: Le Ministre d’Etat Camille Alliali (consulté le )