Bagel de Montréal

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Bagel de Montréal
Image illustrative de l’article Bagel de Montréal
Un bagel de Montréal à base de graines de pavot (foncé) et graines de sésame (clair).

Lieu d’origine Montréal, Québec, Drapeau du Canada Canada
Température de service Farine, malt, œufs, miel

Le bagel de Montréal, ou bagel montréalais (parfois beigel ; en yiddish : בײגל beygl), est une variété distinctive de bagel fait à la main et cuit au feu de bois.

Mode de production[modifier | modifier le code]

Contrairement au bagel new-yorkais[1], qui contient aussi du levain, le bagel de Montréal est plus petit, plus mince, plus sucré et plus dense, avec un trou plus large, et il est toujours cuit au four à bois[2]. Il contient du malt, des œufs et pas de sel, et il est bouilli dans de l'eau sucrée au miel avant d'être cuit[3].

Dans certains établissements montréalais, les bagels sont encore fabriqués à la main et cuits à la vue des clients[4]. Il existe deux variétés prédominantes : à graines noires (graines de pavot) ou à graines blanches (graines de sésame).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le bagel de Montréal, comme le bagel new-yorkais de forme similaire, a été introduit en Amérique du Nord par des immigrants juifs de Pologne et d'autres pays d'Europe de l'Est ; les différences de texture et de goût reflètent le style de la région particulière de Pologne dans laquelle les boulangers immigrants ont appris leur métier. Une controverse mineure entoure la question de savoir qui a introduit le bagel à Montréal. Ils auraient été (apparemment) cuits pour la première fois à Montréal par Chaim (Hyman) Seligman, comme le vérifie l'historien montréalais Joe King[5], un historien de la communauté juive de Montréal. Seligman a d'abord travaillé dans la communauté du quartier de Lachine, puis a déménagé sa boulangerie dans la ruelle voisine du Schwartz's Delicatessen, sur le boulevard Saint-Laurent, au centre de Montréal. Seligman enfilait ses bagels par douzaines et patrouillait le quartier juif pour vendre ses produits, d'abord avec une charrette, puis avec un cheval et un chariot et, plus tard, avec un taxi reconverti. Seligman s'est associé à Myer Lewkowicz et à Jack Shlafman, mais s'est brouillé avec les deux. Seligman et Lewkowicz ont fondé le St. Viateur Bagel Shop en 1957 et Shlafman a créé Fairmount Bagel en 1919[6], qui existent encore tous les deux à l'heure actuelle.

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Le 4 août 2022, le Musée du Montréal juif présente l'événement, « A Tale of Two Bagels : Un goût du meilleur de Montréal et de New York »[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Crusty Bran Bagels are an Ethnic Treat », sur St. Petersburg Times, (consulté le )
  2. (en) Matthew Hamilton, « A few things to do in Montreal », Times Union, (consulté le )
  3. (en) Evan Weiss, « A day in the life of Lloyd Squires, Vermont's 'best' bagel maker », sur Burlington Free Press, (consulté le )
  4. (en) James Mennie, « If you can't stand the heat, get into the kitchen », sur The Montreal Gazette, Canwest News, (consulté le )
  5. (en) Joe King, Baron Byng to Bagels: Tales of Jewish Montreal, Montréal, , 42–43 p.
  6. (en) « Fairmount Bagel », (consulté le )
  7. « A Tale of Two Bagels : Un goût du meilleur de Montréal et de New York », sur Musée du Montréal juif, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]