Antoon Kruysen

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Antoon Kruysen
Naissance
Décès
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Antoon Kruysen est un peintre néerlandais né à Boxtel (Brabant) le t mort à Chartres (Eure-et-Loir) le .

Des œuvres d'Anton Kruysen sont conservées aux Pays-Bas à la Kruysenhuis[1], musée consacré à la famille Kruysen.

Biographie

Antoon Kruysen est le fils aîné du peintre Jan Kruysen (Liempde, - Eindhoven, ) et de Barbara van Dijk. Par sa mère, il descend du peintre Antoine van Dyck (1599-1641)[2].

Dès 1910, il expose ses premières œuvres, tout en suivant une formation à l'Académie des arts plastiques de Rotterdam.

Après son mariage, il part s'installer avec son épouse à Dreux (Eure-et-Loir) en raison de la mauvaises santé de son jeune fils. Il fait sa première exposition importante à Genève où il est remarqué par les critiques d'art. Les Kruysen résideront successivement à Saint-Georges-Motel à partir de 1924, puis à Anet, route de Sorel.

Il participe en 1924 à une exposition au profit d'œuvres de guerre dans les salons du ministère de l'Intérieur à Paris. La galerie Georges Chéron l'expose en .

Après la mort de son fils en 1928, il part s'installer avec son épouse à Paris, puis les époux partent vivre à Aix-en-Provence en 1930. Bon organiste et très doué pour le chant, Antoon Kruysen renonce à chanter au profit de la peinture afin de pouvoir continuer à fumer la pipe.

Il retourne vivre à Anet en 1933. Après que sa femme l'ai quitté en 1934, emportant avec elle leur fils Bernard en Provence, il rencontre en 1935 Lucienne Donné (Louck) qui habite Villemeux (Eure-et-Loir) et qu'il épouse en 1936.

En raison des menaces de guerre, il décide en 1936 de retourner vivre avec sa conjointe aux Pays-Bas, il s'installe dans le bassin houiller, à l'extrême nord du Brabant[3]. Les époux vivent à différents endroits aux Pays-Bas, dont Oirschot où ils séjournent pendant toute l'occupation allemande ; en 1944, il est arrêté par l'occupant, alors que Paris vient d'être libéré, lorsqu'il retrouve la liberté, il découvre sa maison entièrement détruite.

En 1947, les Kruysen déménagent à Villemeux (Eure-et-Loir) dans la belle-famille d'Antoon. Celui-ci se lie d’amitié avec René Bellanger, peintre amateur éclairé et propriétaire d’une affaire de machines agricoles à Dreux, ils font conjointement une exposition de leurs œuvres dans l'ancienne chapelle de la Grand-rue à Dreux puis à Chartres à l'hôtel de France, place des Épars.

En 1949, il expose ses œuvres à Dreux, à la galerie Paul Bâton.

En 1951, il déménage à Charpont et expose 105 toiles à Paris à la galerie des Beaux-arts au 140, rue du Faubourg-Saint-Honoré, où il n'avait pas eu d'exposition depuis 1929 ; c'est probablement la plus importante de son vivant.

En 1953, il rencontre à Chartres, à l'hôtel du Grand Monarque, le duc de Levis-Mirepoix, propriétaire du château de Montigny-le-Gannelon, qui jouera un rôle de mécène en mettant notamment à sa disposition une maison à Chartres, avenue Maunoury, dans laquelle il s'installe en 1955.

En 1960, il expose 25 œuvres à la galerie d'Argenson au 10, rue d'Argenson à Paris[4].

En 1961, du au , il expose 38 récentes à la galerie Boissière à Paris au 52, rue Boissière[2]. En 1969, de janvier à mars, il expose chez Camille Renault au Bateau de Pierre à Broué, ce sera sa dernière exposition.

Déjà très malade, il parvient à peindre sa dernière œuvre : un oiseau mort gisant sur un coin de table[5].

Il meurt à Chartres le . Ses obsèques religieuses ont lieu à l'église de Villemeux-sur-Eure, où il est inhumé.

Vie privée

Il épouse en 1920 à Rotterdam Willy van Berkel, fille de l'industriel flamand Balances Berkel, avec laquelle il a un fils Pimy qui est emporté par une méningite. Il a un second fils, Bernard Kruysen (1933-2000), né à Montreux, qui deviendra un célèbre baryton.

Œuvre

L’œuvre d’Antoon Kruysen est marquée à la fois par les racines flamandes du peintre et par l’influence de Paul Cézanne, Amedeo Modigliani, Chaïm Soutine et Maurice de Vlaminck. Avant de trouver son propre style, Antoon Kruysen a été très influencé par son père, Jan Kruysen, et s’est nourri des travaux des grands noms de son époque, notamment Pablo Picasso et Marc Chagall.

D’un caractère impulsif et capricieux, il peint rapidement avec une palette très étendue. Cette pratique, qui peut parfois laisser une impression d’œuvre inachevée, relève d'un effet voulu car il pouvait être très précis. Il aime à peindre des funérailles, des tsiganes, des ivrognes, des clochards, des clowns… La peinture d'Antoon Kruysen fait souvent ressortir les aspects tristes et ridicules de la vie et de la société.

Des toiles d’Antoon Kruysen sont conservées à la galerie nationale du Jeu de Paume à Paris.

Le musée des Beaux-Arts de Chartres en possède plusieurs, notamment :

  • La Cathédrale illuminée. Vue prise du pont Saint-Hilaire, 1956, huile sur toile ;
  • La Cathédrale de Chartres, 1960, huile sur toile.

Une partie de l’œuvre du peintre est conservée à Oirschot au musée Kruysenhuis[1], consacré à la famille Kruysen.

Hommages

Notes et références

  1. a et b Kruysenhuis De Moriaan 9a, 5688 ER Oirschot - Pays-Bas.
  2. a et b L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, .
  3. Dans le district où naquirent Jérôme Bosch, Breughel, Van Gogh et Van Dongen.
  4. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, .
  5. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche,  : « Un oiseau mort aura été la dernière toile d'Anton Kruysen ».

Annexes

Bibliographie

  • « Un grand artiste ami de la France, Antoon Kruysen », L'Écho Républicain de la Beauce et du Perche, .
  • Guy Briolet, Martine Dumortier, Françoise Lécuyer-Champagne, Jean-Pierre Pierre-Ivan, Maïté Vallès-Bled, L'Eure-et-Loir et les peintres, préface de Martial Taugourdeau, Jean Legué éditeur à Chartres, (ISBN 9782950074539).

Liens externes