3e régiment de grenadiers de la Garde « reine Élisabeth »

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3e régiment de grenadiers de la Garde « reine Élisabeth »
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Type
Siège
Pays

Le 3e régiment de grenadiers de la Garde « reine Élisabeth » est une unité d'infanterie de l'armée prussienne.

Histoire[modifier | modifier le code]

La formation a lieu dans le cadre de la réforme de l'armée de Roon de 1860. Par AKO du , le 1er régiment combiné de grenadiers est créé le (jour de fondation) à partir des bataillons de base de la Landwehr de Görlitz (1er bataillon), Breslau (2e bataillon) et de Lissa (fusiliers) du 3e régiment de Landwehr de la Garde. Le régiment est affecté à la garnison de Breslau. Dans les années qui suivent, la dénomination du régiment change. Tout d'abord, à partir du , l'unité porte le nom de 3e régiment de grenadiers de la Garde. Le , la reine Élisabeth de Prusse est nommée chef du régiment. Àpartir de cette date, l'unité porte le nom de 3e régiment de grenadiers de la Garde « reine Élisabeth ».

Le district de recrutement est celui des 5e (de) et 6e corps d'armée (de).

De 1893 à 1896, une nouvelle caserne pour le régiment est construite à Berlin-Charlottenbourg (Westend, Soorstraße / Königin-Elisabeth-Straße / Häselerstraße)[1].

Guerre des Duchés[modifier | modifier le code]

Cénotaphe pour le grenadier Heinrich Gerlitschke, à Dirmstein, 1870

Guerre austro-prussienne[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de la 2e armée, le régiment participe à la bataille de Trautenau pendant la guerre austro-prussienne. Les grenadiers réussissent à s'emparer d'un drapeau près d'Alt-Rognitz. Il participe à la bataille de Sadowa et occupe la ville de Dresde, résidence de la Saxe, du au .

Guerre franco-prussienne[modifier | modifier le code]

Dans la guerre contre la France, l'unité est d'abord utilisée à la bataille de Saint-Privat, puis combat le à Sedan et participe au siège de Paris du au . Pendant cette période, une partie du régiment est engagée dans les combats du Bourget.

Pendant le déploiement, le régiment est transporté sur un trajet en train de 65 heures de Breslau à Mannheim, où il arrive dans la nuit du . De là, il doit se rendre à pied, à marches forcées, jusqu'à la frontière française près de Sarrebruck. Ce jour-là, aux abords de Dirmstein, en direction d'Obersülzen, 3 grenadiers sont morts d'insolation. Il existe encore aujourd'hui des cénotaphes pour deux d'entre eux à Dirmstein (de), leur tombe actuelle se trouve dans le cimetière d'Obersülzen.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Après l'armistice de Compiègne, les restes du régiment rentrent en Empire allemand et sont démobilisés à partir du à Berlin-Charlottenbourg. Diverses formations libres sont formées à partir de parties du régiment. En , un détachement de volontaires/3e régiment de grenadiers de la Garde (également appelé compagnie de volontaires "Élisabeth") est formé pour être engagé dans la 1re division de réserve de la Garde dans les États baltes. D'autres éléments rejoignent les détachements de volontaires "von Oven" et "Schauroth" ainsi que le bataillon de garde Kolberg de l'OHL dans la Garde-frontière Est.

La tradition est reprise dans la Reichswehr par décret du du chef du commandement de l'armée, le général d'infanterie Hans von Seeckt, par la 5e compagnie du 5e régiment (prussien) d'infanterie à Prenzlau. Dans la Wehrmacht, l'état-major du régiment ainsi que les 13e et 14e compagnies du 67e régiment d'infanterie continuent à la perpétuer.

Chef de régiment[modifier | modifier le code]

Après la mort du premier chef du régiment, la reine Élisabeth de Prusse (1801-1873), Guillaume II confie cette dignité à la princesse héritière Sophie de Grèce le .

Commandants[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Oberst Karl von Winterfeld au
Oberst Gustav von Pritzelwitz au
Oberst Wilhelm von Döring (de) au
Oberst Konrad von Zaluskowski au
Oberst Julius von Sommerfeld au
Oberst Oskar von Meerscheidt-Hüllessem au
Oberst Sigismund von Schlichting au
Oberst Eduard von Stocken (de) au
Oberst Arthur von Kretschmann (de) au
Oberst Leo von Beczwarzowsky (de) au
Oberst Ferdinand von Lütcken (de) au
Oberst Anton Herwarth von Bittenfeld au
Oberst Mortimer von Buddenbrock-Hettersdorff (de) au
Oberst Paul von Ploetz (de) au
Oberst Moriz von Lyncker au
Oberst Wilhelm von und zu Egloffstein (de) au
Oberst Fritz von Below au
Oberst Hermann von François au
Oberst Arnold von Winckler au
Oberst Georg von Oppen au
Oberst Adolf Wild von Hohenborn au
Oberst Richard von Brauchitsch au
Oberst Gustav Böhm au
Oberst Karl von Fabeck au
Oberstleutnant Gerhard von Heymann au
Major Siegfried zu Eulenburg-Wicken au
Major/Oberstleutnant Heinrich von Hadeln (de) au
Oberst Gerhard von Heymann au

Uniforme[modifier | modifier le code]

Le régiment porte le nom de « Reine Élisabeth » avec la couronne royale sur les rabats jaunes des aisselles, ainsi que des revers brandebourgeois avec des plaques de manches bleu foncé et des boutons jaunes. Les officiers ont deux galons dorés galbés avec des grenades brodées de chaque côté du col.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alt: Das königliche Preußische Stehende Heer. Teil 1, S. 74.
  • Constantin von Altrock: Geschichte des Königin Elisabeth Garde-Grenadier-Regiments Nr. 3. Digitalisat
  • Jürgen Kraus: Handbuch der Verbände und Truppen des deutschen Heeres 1914–1918. Teil VI: Infanterie. Band 1: Infanterie-Regimenter. Verlag Militaria, Wien 2007 (ISBN 978-3-902526-14-4), S. 30.
  • Hans Oskar von Rosenberg-Lipinsky, Das Königin Elisabeth Garde-Grenadier-Regiment Nr. 3, 1914-1918, Oldenbourg i.O. / Berlin, Stalling, coll. « Erinnerungsblätter deutscher Regimenter » (no 2), (lire en ligne)
  • Hans Oskar von Rosenberg-Lipinsky: Das Königin Elisabeth Garde-Grenadier-Regiment Nr. 3 im Weltkriege 1914–1918. (= Aus Deutschlands großer Zeit. Band 78). Sporn, Zeulenroda (Thüringen) 1935 (Digitalisat der Württembergischen Landesbibliothek).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]