Étienne Énault

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Étienne Énault
Portrait photographique d’Énault par Nadar.
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Louis Énault (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Étienne Joseph Énault, né le à Brest et mort le à Paris, est un romancier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après ses études au collège Bourbon[1], Énault s’est jeté de bonne heure à corps perdu dans le roman mélodramatique en fournissant des feuilletons à la presse parisienne, où il a connu de très gros succès[2].

Lorsque Émile de Girardin a voulu remplacer, au Petit Journal, le « genre Richebourg » par des récits plus délicats, il a fait, avec le Michel Strogoff, de Jules Verne, baisser le journal de quatre-vingt mille exemplaires en huit jours. Effrayé, il a vite appelé Émile Richebourg à la rescousse. Étienne Énault était un sous-Richebourg de talent, plus lettré, plus fin, un peu amer. Il devait regretter la députation rêvée en 1848.

Il était membre de la Société des gens de lettres[3] et chevalier de la Légion d’honneur[4].

Étienne Énault est l’auteur de plusieurs romans, parmi lesquels : le Fils de l’Empereur, qui a fait ses débuts dans la carrière des lettres ; le Portefeuille du Diable, l’Homme de minuit, le Dernier Amour, les Jeunes Filles de Paris, etc. En 1868, il a fait paraitre l’Amour à vingt ans et il a écrit des feuilletons dans Courrier français et le National. Comme rédacteur au National, il a signé « l’Homme de Minuit ».

En 1848, il a été, avec Louis Judicis, candidat malheureux en Seine-et-Oise où, assez maltraité, il a rapporté une certaine colère déçue contre la politique[2].

Cousin germain de Louis Énault, très célèbre en son temps, son désespoir était aussi qu’on lui demandât s’il était son frère, il répondait, avec quelque vivacité : « C’est à peine si nous sommes parents[2] ! »

Mort subitement[1], ses obsèques ont eu lieu à l’église de la Sainte-Trinité[3].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Le Roman d’une altesse, Paris, Édouard Dentu, 1844.
  • Une rose, Paris, impr. de Hinzelin, 1845.
  • La Vallée des pervenches, Paris, Desessart, 1846.
  • République française. Aux électeurs du département de Seine-et-Oise, signé : Étienne Énault, homme de lettres. [], Paris, N. Chaix, 1848.
  • La Pierre de touche, Paris, impr. Hinzelin, 1850.
  • L’Homme de minuit, Paris, avec Louis Judicis, Paris, impr. de Prève, 1856.
  • Les Quatre fauvettes : Danielle ; la Pierre de touche ; l’Ile des cygnes : Une simple histoire, Paris, Librairie théâtrale, 1856.
  • Le Vagabond, Paris, avec Louis Judicis, Paris, L. de Potter, 1859.
  • Le Portefeuille du diable, Paris, L. Chappe, 1860.
  • Le Dernier Amour. La chimère, Paris, Édouard Dentu, 1863.
  • Histoire d’une conscience, Paris, Édouard Dentu, 1865.
  • Scènes dramatiques du mariage, Paris, A. Faure, 1865.
  • L’Amour à vingt ans, Paris, Édouard Dentu, 1868.
  • Les Honnêtes gens. Mademoiselle de Champrosay, Paris, Édouard Dentu, 1869.
  • Yorick, Paris, H. Plon, 1869.
  • Les Drames de l’honneur. Histoire d’une conscience, Paris, Bureaux du Siècle, 1873.
  • Les Anges de la famille. Miss Mary, Paris, L. Winter, 1877.
  • Les Drames de la jeunesse, Paris, Édouard Dentu, 1882.
  • Les Drames d’une conscience, Paris, F. Roy, 1884.
  • Les Jeunes filles de Paris. Gabrielle de Célestange ; Diane Kerdoval ; Mademoiselle de Champrosay, Paris, F. Roy, 1889.
  • Comment on aime, Paris, Hinzelin, , 200 p., 31 cm (lire en ligne).
  • La Vierge du Liban, Paris, L. Hachette, , ii-439, in-16 (lire en ligne).
  • Les Mystères de la conscience, Paris, L. de Potter, 1861, consultable sur Gallica.
  • Le Lac des cygnes : Danielle, Paris, L. Hachette, (lire en ligne).
  • L’Enfant trouvé, Paris, Édouard Dentu, 1867, consultable sur Gallica.
  • Les Drames de l’honneur. Mademoiselle de Champrosay, Paris, Bureaux du Siècle, 1870-1880.
  • Les Jeunes Filles de Paris. Gabrielle de Célestange, Paris, Édouard Dentu, 1872, consultable sur Gallica.
  • Les Drames de l’honneur : L’Enfant trouvé, Paris, Bureaux du Siècle, (lire en ligne).
  • Danielle, Paris, Édouard Dentu, , 314 p., in-18 (lire en ligne).
  • Les Jeunes Filles de Paris : Diane Kerdoval, Paris, Édouard Dentu, , 501 p., in-18 (lire en ligne).
  • Les Jeunes Filles de Paris : Mademoiselle de Champrosay, Paris, F. Roy, , 700 p., gr. in-8° (lire en ligne).
  • Le Fils de l’empereur, Paris, avec Ch. de Beaufort, Paris, impr. de Boulé, [s.d.]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Nécologie », L’Intransigeant, no 1136,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c Jules Claretie, « La Vie à Paris », Le Temps, vol. 23, no 8154,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b Louis Ulbach, « À travers Paris », Le Figaro, no 235,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Archives Nationales, « Dossier : LH/897/24 », sur Base Léonore (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]