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« Transition de genre » : différence entre les versions

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* [[Épilation laser]] et/ou [[électrolyse]]
* [[Épilation laser]] et/ou [[électrolyse]]


==== Dé-psychiatriser sans dé-rembourser ====
==== Controverses sur l’utilisation de traitements médicaux ====
Le rapport annuel sur les droits fondamentaux dans l'Union européenne adopté en 2018 encourage les états membres à dépathologiser entièrement le parcours de changement d'état civil des personnes trans et à {{Citation|empêcher que la variance de genre dans l'enfance ne devienne une nouvelle pathologie dans la [[classification internationale des maladies]]}}<ref>{{Lien web |titre=Rapport sur la situation des droits fondamentaux dans l'Union européenne en 2016 |url=http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P8-TA-2018-0056&language=FR&ring=A8-2018-0025&language=fr#title1 |site=europarl.europa.eu |date=2018-02-13}}.</ref>.
{{Vide}}

Tom Reucher, le psychologue clinicien français cofondateur de l'[[Association du syndrome de Benjamin]] explique<ref>{{Chapitre|auteur1=Tom Reucher|titre chapitre=Dépsychiatriser sans démédicaliser: une solution pragmatique|auteurs ouvrage=Arnaud Alessandrin, Maud-Yeuse Thomas, Karine Espineira|titre ouvrage=Transidentités|sous-titre ouvrage=Histoire d'une dépathologisation|collection=Cahiers de la transidentité|numéro dans collection=1|année=2013|isbn=978-2-336-29293-9|présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=39950|passage=61-74}}.</ref>{{,}}<ref name=":8">{{Article|auteur1=Arnaud Alessandrin|titre=Du « transsexualisme» à la « dysphorie de genre » : ce que le DSM fait des variances de genre|périodique=Varia|date=2014|lire en ligne=http://journals.openedition.org/socio-logos/2837}}.</ref> que dé-classifier la transidentité (quel que soit le nom qu'on lui donne) de la liste des maladies mentales est nécessaire<ref name="fb">{{Lien web |prénom=Florian |nom=Bardou |titre=«Il faut rappeler que la transidentité n’est pas une pathologie» |url=https://www.liberation.fr/planete/2019/05/29/il-faut-rappeler-que-la-transidentite-n-est-pas-une-pathologie_1730170 |site=Libération.fr |date=2019-05-29 |consulté le=2020-02-06}}.</ref>, de la même façon qu'il a été important de dé-psychiatriser l'homosexualité. Mais la différence avec l'homosexualité est que dans le cas de la transidentité, cette dé-psychiatrisation n'implique pas une dé-médicalisation: beaucoup de personnes trans ont besoin de soins (traitement hormonal, épilation, chirurgie, suivi psychologique éventuellement, en ce qui concerne les effets sur la personne de la transphobie qu'elle peut subir) mais {{citation|la sortie de la [[classification internationale des maladies|CIM]] entraînerait la suppression de la prise en charge par les systèmes d'assurance maladie dans de nombreux pays, alors que les traitements hormonaux et chirurgicaux sont très coûteux}}<ref>{{Article|auteur1=Tom Reucher|titre=Dépsychiatriser sans démédicaliser, une solution pragmatique|périodique=L'information psychiatrique, vol 87, no. 4|date=2011|lire en ligne=https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=INPSY_8704_0295#|pages=295-299}}.</ref>. [[Judith Butler]]<ref name=":3">{{Chapitre|auteur1=[[Judith Butler]]|titre chapitre=Dégiagnostiquer le genre|titre ouvrage=Défaire le genre|éditeur=Editions Amsterdam|année=2012|isbn=978-2-35480-099-4}}.</ref> explique ainsi que {{Citation|certaines personnes veulent que le diagnostic soit conservé car il leur permet d'atteindre leur but [c'est-à-dire obtenir le remboursement des soins], et, en ce sens, de rendre effective leur autonomie, tandis que de l'autre, certains voudraient s'en débarrasser afin de faire du monde un endroit où ils ne seraient plus considérés et traités comme des malades}}, ce qui est aussi une condition de réalisation de l'autonomie. Il ne faut donc ni sous-estimer les bénéfices du diagnostic (particulièrement pour les personnes dont les revenus sont faibles), ni sa force pathologisante (en particulier pour {{Citation|les jeunes qui ne disposent pas forcément des ressources critiques pour y résister}}). Dans un parallèle entre dépsychiatrisation de l'homosexualité et de la transidentité<ref name=":13">{{Article|langue=en|prénom1=Jack|nom1=Drescher|titre=Queer Diagnoses: Parallels and Contrasts in the History of Homosexuality, Gender Variance, and the Diagnostic and Statistical Manual|périodique=Archives of Sexual Behavior|volume=39|numéro=2|date=2010-04-01|issn=0004-0002|issn2=1573-2800|doi=10.1007/s10508-009-9531-5|lire en ligne=https://link.springer.com/article/10.1007/s10508-009-9531-5|consulté le=2018-03-10|pages=427–460}}.</ref>, le psychiatre {{Lien|langue=en|trad=Jack Drescher|fr=}}, connu pour ses positions contre les [[Thérapie de conversion|thérapies de conversion]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Psychologists to review stance on gays |url=https://usatoday30.usatoday.com/news/health/2007-07-10-gays-psychologists_N.htm |site=USA Today |date=2007}}.</ref>, justifie ainsi la position de l'APA<ref name=":22">{{Chapitre|auteur1=Arnaud Allessandrin|titre chapitre=CIM 11 et DSM V: décalcifiez les variances de genre!|auteurs ouvrage=Arnaud Alessandrin, Maud-Yeuse Thomas, Karine Espineira|titre ouvrage=Transidentités|sous-titre ouvrage=Histoire d'une dépathologisation|collection=Cahiers de la transidentité|numéro dans collection=1|année=2013|isbn=978-2-336-29293-9|présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=39950|passage=61-74}}.</ref>: {{Citation|étant donné le potentiel stigmatisant, pourquoi garder le diagnostic ? […] [c'est] un moindre mal pour la communauté trans par rapport à un refus d'accès aux soins médicaux et chirurgicaux susceptibles de découler d'un retrait du DSM}}.

Le gouvernement français annonce en 2009<ref name="Transyclopédie">{{Ouvrage|auteur1=[[Karine Espineira]]|auteur2=Maud-Yeuse Thomas|auteur3=Arnaud Alessandrin|titre=La Transyclopédie|sous-titre=tout savoir sur les transidentités|éditeur=Des Ailes sur un tracteur|année=2012|pages totales=338|isbn=978-1-291-10322-9|isbn2=1-291-10322-8|oclc=851921127}}.</ref>{{,}}<ref name=":8" />{{,}}<ref>{{Chapitre|auteur1=Arnaud Alessandrin|auteur2=[[Maud-Yeuse Thomas]]|auteur3=[[Karine Espineira]]|titre chapitre=La SoFECT : du protectionnisme psychiatrique|auteurs ouvrage=Arnaud Alessandrin, Maud-Yeuse Thomas, Karine Espineira|titre ouvrage=Transidentités|sous-titre ouvrage=Histoire d'une dépathologisation|collection=Cahiers de la transidentité|numéro dans collection=1|année=2013|isbn=978-2-336-29293-9|présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=39950|passage=61-74}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Arnaud Alessandrin|auteur2=[[Karine Espineira]]|titre=Sociologie de la transphobie|lieu=Bordeaux|éditeur=Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine|année=2015|pages totales=180|isbn=978-2-85892-452-3}}.</ref> que {{Citation|la transidentité ne sera plus considérée comme une affection psychiatrique}}<ref>{{Article|titre=La transsexualité ne sera plus classée comme affectation psychiatrique|périodique=Le Monde|date=2009-05-16|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/05/16/la-transsexualite-ne-sera-plus-classee-comme-affectation-psychiatrique_1193860_3224.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=La transexualité ne sera plus une maladie mentale|périodique=Libération|date=2009-05-16|lire en ligne=http://www.liberation.fr/societe/2009/05/16/la-transexualite-ne-sera-plus-une-maladie-mentale_558232}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Trans' : « La déclassification, c’est classe », par Hélène Hazera |url=https://www.komitid.fr/2009/05/29/trans-la-declassification-cest-classe-par-helene-hazera-876/ |site=KOMITID |date=2009-05-29 |consulté le=2020-07-12}}.</ref> et demande en 2010 à l'[[Organisation mondiale de la santé]] de retirer la {{Citation|transsexualité}} de la liste des maladies mentales<ref name=":12">{{Article|titre=La France invite l'Organisation mondiale de la santé à retirer la transsexualité de la liste des maladies mentales|périodique=Le Monde|date=2010-05-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/05/17/la-france-invite-l-organisation-mondiale-de-la-sante-a-retirer-la-transsexualite-de-la-liste-des-maladies-mentales_1352797_3224.html}}.</ref>. La presse annonce immédiatement que {{Citation|La France est le premier pays au monde à sortir le transsexualisme de la liste des affections psychiatriques.}}<ref>{{Article|titre=Le transsexualisme n'est plus une maladie mentale|sous-titre=La France est le premier pays au monde à sortir le transsexualisme de la liste des affections psychiatriques|périodique=Libération|date=2010-02-12|lire en ligne=http://www.liberation.fr/societe/2010/02/12/le-transsexualisme-n-est-plus-une-maladie-mentale_609687}}.</ref> L'association OUTrans a estimé que cette dépsychiatrisation {{Citation|n'a de telle que le nom}}<ref>{{Lien web |titre=Stop Trans Pathologisation 2012 |url=http://outrans.org/2011/11/09/stp-2012/ |site=outrans.org |date=2011-11-09}}.</ref> et {{citation|regrette que ce décret ne soit pas accompagné d'autres mesures qui auraient, elles, un impact réel sur la vie des trans}}<ref name="Transyclopédie" />. L'annonce de la ministre est intervenue au moment où la [[Haute Autorité de santé|Haute Autorité de Santé]] (HAS) venait d'encourager la création d'[[FPATH|équipes pluridisciplinaires]]<ref>{{Lien web |titre=Situation actuelle et perspectives d'évolution de la prise en charge médicale du transsexualisme en France |url=http://www.aihus.fr/prod/data/divers/rapport_transsexualisme.pdf |format=pdf |site=Haute autorité de santé |date=2009-11}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=[[Éric Favereau]]|titre=Trans en France, mauvais genre|périodique=Libération|date=2010-02-12|lire en ligne=http://www.liberation.fr/societe/2010/02/19/trans-en-france-mauvais-genre_610928}}.</ref>, qui seront effectivement créés en 2010 sous l'égide de la [[SOFECT|SoFECT]], contre l'avis de beaucoup d'associations<ref>{{Lien web |auteur=Hayet Zeggar |auteur2=Muriel Dahan |titre=Évaluation des conditions de prise en charge médicale et sociale des personnes trans et du transsexualisme |url=http://www.ladocumentationfrancaise.fr/docfra/rapport_telechargement/var/storage/rapports-publics/124000209.pdf |site=[[La Documentation française]] |éditeur=[[Inspection générale des affaires sociales|IGAS]] |date=2011-12}}.</ref>{{,}}<ref name="Transyclopédie" />. En 2011, le président de l'association l'Inter Trans constate que {{Citation|le décret n'a été rien d'autre qu'un coup médiatique, un très bel effet d'annonce. Sur le terrain, rien n'a changé<ref>{{Article |titre=La France est très en retard dans la prise en charge des transsexuels |périodique=Libération |date=2011-05-17 |lire en ligne=http://www.liberation.fr/societe/2011/05/17/la-france-est-tres-en-retard-dans-la-prise-en-charge-des-transsexuels_736344}}.</ref>}}.

En 2016, des quotidiens anglophones annoncent que le Danemark devient {{citation|le premier pays à ne plus définir la transidentité comme une maladie mentale}}<ref>{{Article|langue=en|titre=Denmark will become first country to no longer define being transgender as a mental illness|périodique=Independent|date=2016-05-14|lire en ligne=https://www.independent.co.uk/news/world/europe/denmark-will-be-the-first-country-to-no-longer-define-being-transgender-as-a-mental-illness-a7029151.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|titre=Where Transgender Is No Longer a Diagnosis|périodique=Scientific American|date=2017-06-01|lire en ligne=https://www.scientificamerican.com/article/where-transgender-is-no-longer-a-diagnosis/}}.</ref>, après que le gouvernement aurait perdu patience avec l'OMS sur le travail de définition de la CIM-11.

==== Prise en charge médicale et chirurgicale chez l'adulte ====
Si la nécessité d'un soutien psychologique peut avoir, et a parfois, une signification dans la prise en charge de la transidentité, la mise en adéquation entre genre, caractéristiques physiques, rôle et image de soi perçue par la société est nécessaire pour une majorité de personnes transidentitaires et passe par une prise en charge médicale et/ou chirurgicale.

Pour nombreuses raisons (d'ordre culturel, cultuelles, philosophique, sociétale, financière{{etc.}}) et chaque cas étant personnel, certaines personnes n'opteront pas pour une prise en charge médicale et/ou chirurgicale.

Pour celles qui effectueront une [[Transition (transidentité)|transition]], et outre la prise en charge psychologique, celle-ci revêt deux volets, que sont l'hormonothérapie ainsi que les chirurgies et soins complémentaires, incluant la [[Chirurgie de réattribution sexuelle|chirurgie de ré-assignation sexuelle]]. Dans sa version 7 de septembre 2013 des Standards de soins<ref>{{Lien web |titre=Standards de soins - Version 7 de Septembre 2013 - Dernière version disponible |url=https://www.wpath.org/media/cms/Documents/SOC v7/SOC V7_French.pdf |site=wpath.org |date=2013}}.</ref>, la [[Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres|WPATH]], indique des préconisations de prise en charge, mais n'institue pas de protocole.

===== Hormonothérapies =====
Les hormonothérapies impliquent une [[Hormonosubstitution (dysphorie de genre)|hormonosubstitution]] visant à remplacer les hormones sexuelles du sexe biologique par celles du sexe cible et ainsi induire le développement de certains [[Caractère sexuel secondaire|caractères sexuels secondaires]] du sexe cible.

À ce jour, il existe deux philosophies concernant l'[[Hormonosubstitution (dysphorie de genre)|hormonosubstitution]]. La première (soutenue en majorité par le corpus médical et notamment les équipes « officielles ») consiste en l'administration d'[[Anti-androgène|anti-androgènes]] puis d'hormones du sexe cible. La seconde (essentiellement soutenue par les associations de LGBT+ et quelques rares médecins) consiste en la seule administration d'hormones du sexe cible. Faute d'étude donnant préférence à l'un des deux protocoles et de formation complémentaire<ref name="L. Carroll, P.J. Gilroy, and J. Ryan">{{Article|langue=en|prénom1=L.|nom1=Carroll|prénom2=P.J.|nom2=Gilroy|prénom3=J.|nom3=Ryan|titre=Transgender issues in counselor education|périodique=Counselor Education and Supervision|volume=41|numéro=3|année=2002|doi=10.1002/j.1556-6978.2002.tb01286.x|pages=233–242}}.</ref> dans ce domaine, bon nombre de médecins et d'endocrinologues optent pour l'administration d'[[Anti-androgène|anti-androgènes]] puis d'hormones du sexe cible.
{| class="wikitable sortable"
|+Effets prévisibles et attendus
! scope="col" |[[Caractère sexuel secondaire|caractères sexuels secondaires]]
! scope="col" |Homme trans (FtM)
! scope="col" |Femme trans (MtF)
|-
|Voix
|Mue vers une voix grave
|Pas de modification notable si le traitement hormonal est effectué après la puberté
|-
|Musculature et graisse
|Accroissement de la masse musculaire et légère fonte de la masse graisseuse
|Fonte musculaire et légère modification de la répartition de la masse graisseuse
|-
|Poitrine
|Pas de modification notable
|Développement mammaire
|-
|Pilosité
|Développement de la barbe et de la pilosité générale du tronc, risque accru de calvitie
|Pas d'effet notable mais dans certains cas diminution de la perte de cheveux et légère réduction de la pilosité générale
|-
|Ossature
|Aucune modification si effectué après la puberté
|Aucune modification si effectué après la puberté
|}

===== Chirurgies et soins complémentaires =====
Si pour certaines personnes, les traitements hormonaux suffisent et apportent l'équilibre attendu, pour d'autres il est nécessaire de poursuivre la transition par des soins complémentaires et des opérations chirurgicales, car certains [[Caractère sexuel secondaire|caractères sexuels secondaires]] du sexe cible ne peuvent être atteints que par ceux-ci.

Les femmes trans (MtF) peuvent avoir besoin de soins complémentaires tels qu'épilations, orthophonie ([[Changement de voix (transidentité)|changement de voix]]). Certaines chirurgies viennent également compléter ces soins : [[Mammoplastie|mammoplasties]] (cette opération n'est accessible qu'après {{nombre|12|à=18|mois}} de traitement hormonal), [[Chirurgie de féminisation faciale|chirurgies de féminisation faciale]] (CFF ou FFS en anglais) qui comprennent entre autres la reconstruction frontale, la rhinoplastie, la plastie du menton et mâchoire, la [[greffe de cheveux]], [[Chondrolaryngoplastie|réduction de la pomme d'Adam]] et parfois une chirurgie des cordes vocales ([[Changement de voix (transidentité)|changement de voix]])<ref>{{Article|langue=fr|titre=Femme transgenre: qu'est ce qu'une "voix de femme" ?|périodique=Le Vif|date=25-12-2021|lire en ligne=https://www.levif.be/actualite/sante/femme-transgenre-qu-est-ce-qu-une-voix-de-femme/article-normal-1507285.html?cookie_check=1640522983|consulté le=26-12-2021}}</ref>. Certaines femmes trans font parfois procéder à l'[[Orchiectomie|ablation des testicules]].

Les hommes trans (FtM) n'ont pas nécessairement besoin de soins complémentaires. Cependant pour ceux ayant développé les [[Caractère sexuel secondaire|caractères sexuels secondaires]] féminins (poitrine), la principale intervention chirurgicale consiste en une [[mastectomie]].

Enfin, la [[Chirurgie de réattribution sexuelle|chirurgie de ré-assignation sexuelle]] (CRS ou SRS en anglais), également appelée chirurgie de réattribution sexuelle, [[opération chirurgicale]] visant à modifier les caractéristiques sexuelles biologiques de l'appareil génital afin d'obtenir l'apparence du sexe opposé, vient compléter la prise en charge de la transidentité. Si dans certains pays, elles sont un préalable obligatoire au changement d'état-civil (ce qui était le cas avant 2016 en France), dans un grand nombre de cas, les patients ressentent la nécessité de pratiquer cette opération afin d'être en adéquation complète entre genre, ressenti et exprimé, et sexe cible.

Les résultats opératoires de ces chirurgies, dénommées [[phalloplastie]] (homme trans (FtM)) et [[vaginoplastie]] (femme trans (MtF)), n'offrent pas les mêmes résultats, tant sur le plan fonctionnel qu'esthétique. La [[vaginoplastie]] apporte de meilleurs résultats que la [[phalloplastie]]. Ces opérations n'offrent ni le maintien des fonctions reproductrices biologiques ni apportent les fonctions reproductrices biologiques du sexe cible.

Ces chirurgies de ré-assignations, quel que soit le pays dans lequel elles sont pratiquées, sont soumises aux critères de la [[Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres|WPATH]], à savoir un an de traitement hormonal ([[Hormonosubstitution (dysphorie de genre)|hormonosubstitution]]) ainsi qu'une ou plusieurs attestations de psychiatre ou psychologue, d'où l'intérêt d'un suivi psychologique. Le patient devra également attester de son consentement éclairé.

En France une prise en charge dans le cadre des [[Maladie de longue durée|maladies de longue durée]] (ALD) est possible. Cependant pour la prise en charge de la [[Chirurgie de réattribution sexuelle|chirurgie de ré-assignation sexuelle]], celle-ci n'est possible que dans le cadre des circuits dits spécialisés et quand elle est pratiquée en France, mais l'accès à l'opération peut être long, obligeant parfois les patients à s'orienter vers des pays étrangers (Thaïlande, Canada).

Sans prise en charge, les [[Chirurgie de réattribution sexuelle|chirurgies de ré-assignation sexuelle]] effectuées à l'étranger, les soins et les chirurgies complémentaires représentent un coût financier très élevé pour le patient.

==== Prise en charge médicale et chirurgicale chez l'enfant et adolescent ====
{{Article principal|Enfant transgenre}}Bien qu'exigeant généralement que le patient ait l'âge de la majorité, les standards de soin de la [[Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres|WPATH]] abordent la question de la transidentité chez l'enfant et adolescent. Le sujet de la persistance de la transidentité chez l'enfant fait actuellement débat; certains spécialistes estimant que la transidentité chez le jeune enfant ne persisterait pas à l'âge adulte selon des études cités par la [[Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres|WPATH]]. Cependant, chez les adolescents, la persistance est beaucoup plus marquée. La prise en charge consiste alors par la prescription d'un traitement par des [[Inhibiteur d'hormones|bloqueurs de la puberté]]. La prescription d'un traitement par des [[Inhibiteur d'hormones|bloqueurs de la puberté]] chez adolescent fait actuellement débat car il pourrait être source de retard de croissance et de stérilité et les effets d'une absence de puberté n'ont pas fait l'objet d'étude.

{{cita|Étant donné que la suppression de la puberté est une intervention médicale entièrement réversible, elle offre aux adolescents et à leurs familles le temps d'explorer leurs sentiments dysphoriques et de prendre une décision plus précise concernant les premières étapes du traitement réel de la réaffectation sexuelle à un âge plus avancé », a déclaré l'auteur principal de l'étude, le {{Dr|Annelou de Vries}}. En retardant le début de la puberté, les enfants qui passent à la réaffectation sexuelle « bénéficient, à vie, d'un corps qui correspond à leur identité de genre sans les changements irréversibles corporels d'une voix basse ou l'augmentation de la barbe ou des seins, par exemple}}<ref name="coverage of puberty suppression study">{{Article|langue=en-GB|prénom1=Alan|nom1=Mozes|titre=Puberty Suppression Benefits Gender-Questioning Teens: Study|périodique=HealthDay|éditeur=U.S. News & World Report|date=10 septembre 2014|lire en ligne=http://health.usnews.com/health-news/articles/2014/09/10/puberty-suppression-benefits-gender-questioning-teens-study|consulté le=27 août 2015}}.</ref>.

==== Qualité de vie après la transition ====
Une [[étude longitudinale]] de 2010, basée sur {{unité|1833|personnes}} trans hommes et femmes ayant reçu un diagnostic, et suivies par une équipe médicale américaine, a constaté que le fonctionnement psychologique général des personnes transgenres après la [[Transition (transidentité)|transition]] était similaire à celui de la population générale, et nettement meilleur que celui des personnes transgenres non traitées<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Mohammad|nom1=Murad|prénom2=Mohomed|nom2=Elamin|prénom3=Magaly|nom3=Garcia|prénom4=Rebecca|nom4=Mullan|titre=Hormonal therapy and sex reassignment: a systematic review and meta-analysis of quality of life and psychosocial outcomes|périodique=Clinical Endocrinology|volume=72|numéro=2|date=2010|pmid=19473181|doi=10.1111/j.1365-2265.2009.03625.x|lire en ligne=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-2265.2009.03625.x/abstract|pages=214–231|nom5=Murad|prénom5=Ayman|nom6=Erwin|prénom6=Patricia|nom7=Montori|prénom7=Victor}}.</ref>. En France, les résultats d'une étude de 2009 ont montré que la [[chirurgie de réattribution sexuelle]] améliore la qualité de vie des personnes trans dans différents domaines, notamment sur le plan social et sexuel ; des différences persistaient toutefois entre les [[Homme trans|hommes trans]] et les [[Femme trans|femmes trans]]: ces premiers avaient une vie sociale, professionnelle, amicale et un bien-être psychologique plus importants que ces dernières<ref>{{Article|auteur1=N. Parola (psychologue clinicienne), [[Mireille Bonierbale|M. Bonierbale]] (PH, médecin coordonnateur de l'unité fonctionnelle de sexologie et de dysphories de genre), A. Lemaire (endocrinologue, V. Aghababian (docteur en neurosciences, MCU, psychologue-neuropsychologue, expert près la cour d'appel d'Aix-en-Provence)c, A. Michel (MCF-HDR, psychologue), C. Lançon (PU-PH, chef de service de psychiatrie)|titre=Étude de la qualité de vie chez des transsexuels après réassignation sexuelle|périodique=[[Sexologies (revue)|Sexologies]]|date=2009}}.</ref>. Dans une étude de 2011, l'effet positif de la [[Hormonosubstitution (dysphorie de genre)|thérapie hormonale]] sur la qualité de vie des personnes trans suivies par les [[FPATH|équipes officielles]] en France a été montré<ref>{{Lien web |auteur=Audrey Gorin-Lazard, Karine Baumstarck, Laurent Boyer, Aurélie Maquigneau, Stéphanie Gebleux, Jean-Claude Penochet, Dominique Pringuey, Frédérique Albarel, Isabelle Morange, Anderson Loundou, Julie Berbis, Pascal Auquier, Christophe Lançon et [[Mireille Bonierbale]] |titre=Is Hormonal Therapy Associated with Better Quality of Life in Transsexuals? A Cross-Sectional Study |périodique=J Sex Med |doi=10.1111/j.1743-6109.2011.02564.x}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=[[Mireille Bonierbale]], A. Michel, C. Lançon|titre=Devenir des transsexuels opérés|périodique=Information psychiatrique|volume=81|numéro=6|date=2005|pages=517-528}}.</ref>.

===== Taux de regret =====
Des études réalisées sur le devenir des personnes trans hormonées et opérées montrent qu'elles peuvent développer des sentiments de regret. Une étude suédoise de 1990 a trouvé un taux de 3,8 % de regret notamment dus à un soutien insuffisant de la part de leur famille ou de leurs amis proches<ref>{{Article|langue=en|prénom1=M|nom1=Landén|auteur2=Wålinder, J, Hambert, G, Lundström, B.|titre=Factors predictive of regret in sex reassignment|périodique=Acta Psychiatr Scand.|volume=97|numéro=4|date=avril 1998|pmid=9570489|doi=10.1111/j.1600-0447.1998.tb10001.x|pages=284–9}}.</ref> ; une étude française de 2008 évalue ce taux à 2 %<ref>{{Article|auteur1=A. Gorin-Lazard, [[Mireille Bonierbale|M. Bonierbale]], N. Magaud-Vouland, A. Michel, I. Morange, A.-S. Perchenet, C. Lançon|titre=Trouble de l'identité de genre : quel est le rôle du psychiatre ?|périodique=[[Sexologies (revue)|Sexologies]]|année=2008|doi=10.1016/j.sexol.2008.06.003}}.</ref>.

Une étude de 2001 a révélé que sur les {{unité|232|[[femme trans|femmes trans]]}} qui avaient bénéficié d'une [[chirurgie de réattribution sexuelle]], 6 % ont déclaré des regrets partiels ou occasionnels dus pour la plupart aux résultats physiques ou fonctionnels de la chirurgie<ref name="Lawrence">{{Article|langue=en|auteur1=[[Anne Lawrence]] MD|titre=Factors associated with satisfaction or regret following male-to-female sex reassignment surgery|périodique=[[Archives of Sexual Behavior]]|volume=32|numéro=4|date=Aug 2003|pmid=12856892|doi=10.1023/A:1024086814364|pages=299–315}}.</ref>.

Une revue de littérature médicale de 2009 suggère que le taux global de regret ou de sentiments de doute des [[Femme trans|femmes trans]] est estimé à 8 %<ref>{{Article|langue=en|prénom1=A|nom1=Baranyi|auteur2=Piber, D, Rothenhäusler, HB.|titre=Male-to-female transsexualism. Sex reassignment surgery from a biopsychosocial perspective|périodique=Wien Med Wochenschr|volume=159|numéro=21–22|année=2009|pmid=19997841|doi=10.1007/s10354-009-0693-5|pages=548–57}}.</ref>.


=== Détransition ===
=== Détransition ===

Version du 1 septembre 2023 à 14:53

La transition de genre est un ensemble de processus sociaux, administratifs ou médicaux conduisant à modifier l'expression de genre et l'apparence d'une personne pour la faire correspondre avec son identité de genre.

Pour les personnes transgenres, ce processus peut impliquer l'hormonosubstitution et la chirurgie de réattribution sexuelle. La transition inclut également des aspects sociaux (changement de prénom et de pronom, nouvelle expression de genre par exemple) et administratifs (comme la modification de la mention du sexe à l'état civil lorsque cela est possible). La transition correspond bien à un processus, non à un évènement se référant à un lieu ou un laps de temps défini.

Processus de transition

La transition est un processus complexe qui implique de nombreux aspects genrés (ou tous) de la vie d'une personne. Les gens doivent choisir des éléments basés sur leur propre identité de genre, l'image de leur corps, leur personnalité, leurs revenus, mais également les attitudes des autres. Un certain degré d'expérience est nécessaire pour savoir quels changements leur sont les plus adaptés. La transition varie aussi entre les cultures et selon les différentes représentations du genre dans les sociétés. Pour Sally Hines, une meilleure compréhension des diverses pratiques de soins serait bénéfique pour les pratiques qui concernent les personnes transgenres[1].

S'il existe de nombreux parcours de transition, avec une grande diversité d'étapes pouvant, ou pas, être suivies, celles-ci se retrouvent généralement regroupées dans deux grandes catégorie : la transition sociale, et la transition médicale[2].

Prise de conscience, questionnement et acceptation

La prise de conscience personnelle de sa transidentité (coming in) constitue généralement la première étape d'un processus de transition[3]. Cela peut arriver après une période de questionnement et de recherches d'informations[4].

Transition sociale

La transition sociale est parfois distinguée en deux sous-ensemble : la partie purement sociale, qui correspond à la sociabilisation et aux espaces sociaux, et la transition administrative ou juridique, qui correspond au rapport de la personne avec l'État et les autres autorités officielles[2].

Aspects sociaux

L'annonce de la transidentité, aussi appellée coming out à l'entourage est un des éléments les plus significatifs dans le processus de transition pour de nombreuses personnes transgenres[5]. Ce coming out peut être plus ou moins bien reçu, voire entraîner de la violence. En conséquence, les personnes trans choisissent généralement les contextes, les moments et les personnes à qui annoncer leur transidentité[6].

Une autre étape est le changement de l'expression de genre, qui passe par plusieurs aspects[7] : changement de style vestimentaire, qui peut comporter des aspects spécifiques tels que l'utilisation, pour les personnes transmasculines, de binders ou de packing, ou du tucking pour les personnes transféminines[2]. Généralement, ces changements visent à obtenir un passing correspondant à son genre. Cela peut inclure des modifications de l'apparence, à travers le style vestimentaire, la coiffure, le maquillage ou la pilosité[8].

La transition sociale peut également passer par un changement de la voix afin d'avoir une sonorité perçue davantage comme féminine ou masculine[9].

Un autre aspect social de la transition de genre est le changement de prénom usuel et/ou de pronoms (il/elle/iel ou autres)[7].

Aspects juridiques

Transition médicale

Certaines personnes genderqueer ont peu ou pas le désir de subir une opération chirurgicale pour changer leur corps, mais transitionnent par d'autres manières[10].

Dé-psychiatriser sans dé-rembourser

Le rapport annuel sur les droits fondamentaux dans l'Union européenne adopté en 2018 encourage les états membres à dépathologiser entièrement le parcours de changement d'état civil des personnes trans et à « empêcher que la variance de genre dans l'enfance ne devienne une nouvelle pathologie dans la classification internationale des maladies »[11].

Tom Reucher, le psychologue clinicien français cofondateur de l'Association du syndrome de Benjamin explique[12],[13] que dé-classifier la transidentité (quel que soit le nom qu'on lui donne) de la liste des maladies mentales est nécessaire[14], de la même façon qu'il a été important de dé-psychiatriser l'homosexualité. Mais la différence avec l'homosexualité est que dans le cas de la transidentité, cette dé-psychiatrisation n'implique pas une dé-médicalisation: beaucoup de personnes trans ont besoin de soins (traitement hormonal, épilation, chirurgie, suivi psychologique éventuellement, en ce qui concerne les effets sur la personne de la transphobie qu'elle peut subir) mais « la sortie de la CIM entraînerait la suppression de la prise en charge par les systèmes d'assurance maladie dans de nombreux pays, alors que les traitements hormonaux et chirurgicaux sont très coûteux »[15]. Judith Butler[16] explique ainsi que « certaines personnes veulent que le diagnostic soit conservé car il leur permet d'atteindre leur but [c'est-à-dire obtenir le remboursement des soins], et, en ce sens, de rendre effective leur autonomie, tandis que de l'autre, certains voudraient s'en débarrasser afin de faire du monde un endroit où ils ne seraient plus considérés et traités comme des malades », ce qui est aussi une condition de réalisation de l'autonomie. Il ne faut donc ni sous-estimer les bénéfices du diagnostic (particulièrement pour les personnes dont les revenus sont faibles), ni sa force pathologisante (en particulier pour « les jeunes qui ne disposent pas forcément des ressources critiques pour y résister »). Dans un parallèle entre dépsychiatrisation de l'homosexualité et de la transidentité[17], le psychiatre Jack Drescher (en), connu pour ses positions contre les thérapies de conversion[18], justifie ainsi la position de l'APA[19]: « étant donné le potentiel stigmatisant, pourquoi garder le diagnostic ? […] [c'est] un moindre mal pour la communauté trans par rapport à un refus d'accès aux soins médicaux et chirurgicaux susceptibles de découler d'un retrait du DSM ».

Le gouvernement français annonce en 2009[20],[13],[21],[22] que « la transidentité ne sera plus considérée comme une affection psychiatrique »[23],[24],[25] et demande en 2010 à l'Organisation mondiale de la santé de retirer la « transsexualité » de la liste des maladies mentales[26]. La presse annonce immédiatement que « La France est le premier pays au monde à sortir le transsexualisme de la liste des affections psychiatriques. »[27] L'association OUTrans a estimé que cette dépsychiatrisation « n'a de telle que le nom »[28] et « regrette que ce décret ne soit pas accompagné d'autres mesures qui auraient, elles, un impact réel sur la vie des trans »[20]. L'annonce de la ministre est intervenue au moment où la Haute Autorité de Santé (HAS) venait d'encourager la création d'équipes pluridisciplinaires[29],[30], qui seront effectivement créés en 2010 sous l'égide de la SoFECT, contre l'avis de beaucoup d'associations[31],[20]. En 2011, le président de l'association l'Inter Trans constate que « le décret n'a été rien d'autre qu'un coup médiatique, un très bel effet d'annonce. Sur le terrain, rien n'a changé[32] ».

En 2016, des quotidiens anglophones annoncent que le Danemark devient « le premier pays à ne plus définir la transidentité comme une maladie mentale »[33],[34], après que le gouvernement aurait perdu patience avec l'OMS sur le travail de définition de la CIM-11.

Prise en charge médicale et chirurgicale chez l'adulte

Si la nécessité d'un soutien psychologique peut avoir, et a parfois, une signification dans la prise en charge de la transidentité, la mise en adéquation entre genre, caractéristiques physiques, rôle et image de soi perçue par la société est nécessaire pour une majorité de personnes transidentitaires et passe par une prise en charge médicale et/ou chirurgicale.

Pour nombreuses raisons (d'ordre culturel, cultuelles, philosophique, sociétale, financière, etc.) et chaque cas étant personnel, certaines personnes n'opteront pas pour une prise en charge médicale et/ou chirurgicale.

Pour celles qui effectueront une transition, et outre la prise en charge psychologique, celle-ci revêt deux volets, que sont l'hormonothérapie ainsi que les chirurgies et soins complémentaires, incluant la chirurgie de ré-assignation sexuelle. Dans sa version 7 de septembre 2013 des Standards de soins[35], la WPATH, indique des préconisations de prise en charge, mais n'institue pas de protocole.

Hormonothérapies

Les hormonothérapies impliquent une hormonosubstitution visant à remplacer les hormones sexuelles du sexe biologique par celles du sexe cible et ainsi induire le développement de certains caractères sexuels secondaires du sexe cible.

À ce jour, il existe deux philosophies concernant l'hormonosubstitution. La première (soutenue en majorité par le corpus médical et notamment les équipes « officielles ») consiste en l'administration d'anti-androgènes puis d'hormones du sexe cible. La seconde (essentiellement soutenue par les associations de LGBT+ et quelques rares médecins) consiste en la seule administration d'hormones du sexe cible. Faute d'étude donnant préférence à l'un des deux protocoles et de formation complémentaire[36] dans ce domaine, bon nombre de médecins et d'endocrinologues optent pour l'administration d'anti-androgènes puis d'hormones du sexe cible.

Effets prévisibles et attendus
caractères sexuels secondaires Homme trans (FtM) Femme trans (MtF)
Voix Mue vers une voix grave Pas de modification notable si le traitement hormonal est effectué après la puberté
Musculature et graisse Accroissement de la masse musculaire et légère fonte de la masse graisseuse Fonte musculaire et légère modification de la répartition de la masse graisseuse
Poitrine Pas de modification notable Développement mammaire
Pilosité Développement de la barbe et de la pilosité générale du tronc, risque accru de calvitie Pas d'effet notable mais dans certains cas diminution de la perte de cheveux et légère réduction de la pilosité générale
Ossature Aucune modification si effectué après la puberté Aucune modification si effectué après la puberté
Chirurgies et soins complémentaires

Si pour certaines personnes, les traitements hormonaux suffisent et apportent l'équilibre attendu, pour d'autres il est nécessaire de poursuivre la transition par des soins complémentaires et des opérations chirurgicales, car certains caractères sexuels secondaires du sexe cible ne peuvent être atteints que par ceux-ci.

Les femmes trans (MtF) peuvent avoir besoin de soins complémentaires tels qu'épilations, orthophonie (changement de voix). Certaines chirurgies viennent également compléter ces soins : mammoplasties (cette opération n'est accessible qu'après 12 à 18 mois de traitement hormonal), chirurgies de féminisation faciale (CFF ou FFS en anglais) qui comprennent entre autres la reconstruction frontale, la rhinoplastie, la plastie du menton et mâchoire, la greffe de cheveux, réduction de la pomme d'Adam et parfois une chirurgie des cordes vocales (changement de voix)[37]. Certaines femmes trans font parfois procéder à l'ablation des testicules.

Les hommes trans (FtM) n'ont pas nécessairement besoin de soins complémentaires. Cependant pour ceux ayant développé les caractères sexuels secondaires féminins (poitrine), la principale intervention chirurgicale consiste en une mastectomie.

Enfin, la chirurgie de ré-assignation sexuelle (CRS ou SRS en anglais), également appelée chirurgie de réattribution sexuelle, opération chirurgicale visant à modifier les caractéristiques sexuelles biologiques de l'appareil génital afin d'obtenir l'apparence du sexe opposé, vient compléter la prise en charge de la transidentité. Si dans certains pays, elles sont un préalable obligatoire au changement d'état-civil (ce qui était le cas avant 2016 en France), dans un grand nombre de cas, les patients ressentent la nécessité de pratiquer cette opération afin d'être en adéquation complète entre genre, ressenti et exprimé, et sexe cible.

Les résultats opératoires de ces chirurgies, dénommées phalloplastie (homme trans (FtM)) et vaginoplastie (femme trans (MtF)), n'offrent pas les mêmes résultats, tant sur le plan fonctionnel qu'esthétique. La vaginoplastie apporte de meilleurs résultats que la phalloplastie. Ces opérations n'offrent ni le maintien des fonctions reproductrices biologiques ni apportent les fonctions reproductrices biologiques du sexe cible.

Ces chirurgies de ré-assignations, quel que soit le pays dans lequel elles sont pratiquées, sont soumises aux critères de la WPATH, à savoir un an de traitement hormonal (hormonosubstitution) ainsi qu'une ou plusieurs attestations de psychiatre ou psychologue, d'où l'intérêt d'un suivi psychologique. Le patient devra également attester de son consentement éclairé.

En France une prise en charge dans le cadre des maladies de longue durée (ALD) est possible. Cependant pour la prise en charge de la chirurgie de ré-assignation sexuelle, celle-ci n'est possible que dans le cadre des circuits dits spécialisés et quand elle est pratiquée en France, mais l'accès à l'opération peut être long, obligeant parfois les patients à s'orienter vers des pays étrangers (Thaïlande, Canada).

Sans prise en charge, les chirurgies de ré-assignation sexuelle effectuées à l'étranger, les soins et les chirurgies complémentaires représentent un coût financier très élevé pour le patient.

Prise en charge médicale et chirurgicale chez l'enfant et adolescent

Bien qu'exigeant généralement que le patient ait l'âge de la majorité, les standards de soin de la WPATH abordent la question de la transidentité chez l'enfant et adolescent. Le sujet de la persistance de la transidentité chez l'enfant fait actuellement débat; certains spécialistes estimant que la transidentité chez le jeune enfant ne persisterait pas à l'âge adulte selon des études cités par la WPATH. Cependant, chez les adolescents, la persistance est beaucoup plus marquée. La prise en charge consiste alors par la prescription d'un traitement par des bloqueurs de la puberté. La prescription d'un traitement par des bloqueurs de la puberté chez adolescent fait actuellement débat car il pourrait être source de retard de croissance et de stérilité et les effets d'une absence de puberté n'ont pas fait l'objet d'étude.

« Étant donné que la suppression de la puberté est une intervention médicale entièrement réversible, elle offre aux adolescents et à leurs familles le temps d'explorer leurs sentiments dysphoriques et de prendre une décision plus précise concernant les premières étapes du traitement réel de la réaffectation sexuelle à un âge plus avancé », a déclaré l'auteur principal de l'étude, le Dr Annelou de Vries. En retardant le début de la puberté, les enfants qui passent à la réaffectation sexuelle « bénéficient, à vie, d'un corps qui correspond à leur identité de genre sans les changements irréversibles corporels d'une voix basse ou l'augmentation de la barbe ou des seins, par exemple »[38].

Qualité de vie après la transition

Une étude longitudinale de 2010, basée sur 1 833 personnes trans hommes et femmes ayant reçu un diagnostic, et suivies par une équipe médicale américaine, a constaté que le fonctionnement psychologique général des personnes transgenres après la transition était similaire à celui de la population générale, et nettement meilleur que celui des personnes transgenres non traitées[39]. En France, les résultats d'une étude de 2009 ont montré que la chirurgie de réattribution sexuelle améliore la qualité de vie des personnes trans dans différents domaines, notamment sur le plan social et sexuel ; des différences persistaient toutefois entre les hommes trans et les femmes trans: ces premiers avaient une vie sociale, professionnelle, amicale et un bien-être psychologique plus importants que ces dernières[40]. Dans une étude de 2011, l'effet positif de la thérapie hormonale sur la qualité de vie des personnes trans suivies par les équipes officielles en France a été montré[41],[42].

Taux de regret

Des études réalisées sur le devenir des personnes trans hormonées et opérées montrent qu'elles peuvent développer des sentiments de regret. Une étude suédoise de 1990 a trouvé un taux de 3,8 % de regret notamment dus à un soutien insuffisant de la part de leur famille ou de leurs amis proches[43] ; une étude française de 2008 évalue ce taux à 2 %[44].

Une étude de 2001 a révélé que sur les 232 femmes trans qui avaient bénéficié d'une chirurgie de réattribution sexuelle, 6 % ont déclaré des regrets partiels ou occasionnels dus pour la plupart aux résultats physiques ou fonctionnels de la chirurgie[45].

Une revue de littérature médicale de 2009 suggère que le taux global de regret ou de sentiments de doute des femmes trans est estimé à 8 %[46].

Détransition

La détransition est le processus qui stoppe complètement ou temporairement une transition de genre. Elle est prise en raison d'une prise de conscience personnelle, ou dans des cas plus dommageables, de pressions extérieures. Il reste important, tout comme le fait de débuter une transition de genre, d'en faire le choix en tout état de conscience.

On parle de retransition lorsque la personne choisit de s'identifier à un genre qui n'est ni son genre initial, ni celui qui était l'objectif de la première transition.

Répercussions de la transition

Répercussions pour les personnes trans

Répercussions pour les proches

Répercussions pour la société

Controverses et critiques

Critiques sur la transition

Réfutations des critiques

Références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes