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Il est élevé en [[Touchétie]], dans l'Est de la [[Géorgie (pays)|Géorgie]]{{sfn|id=DAD-IS|DAD-IS}}{{,}}{{sfn|Rousseaux|2016|p=275}}, dans les zones montagneuses du [[Caucase]]{{sfn|Hendricks|2007|p=427}}, essentiellement en race pure{{sfn|Tortladze|2014|p=4}}. Un recensement effectué en 1990 indiquait la présence de {{unité|1496|sujets}} de la race dans toute l'[[URSS]]{{sfn|id=DAD-IS|DAD-IS}}. d'après le Guide Delachaux, l'élevage reste depuis assez stable{{sfn|Rousseaux|2016|p=275}}, mais Tortladze signale que le recul des pratiques d'élevage équin, et avec elles du nombre d'animaux, du savoir faire technique et du matériel associés{{sfn|Tortladze|2014|p=5}}. |
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L'étude de l'Université d'Oklahoma (2007) considère le Touchine comme rare{{sfn|Hendricks|2007|p=427}}. Bien qu'il soit en danger d'extinction en Géorgie{{sfn|Rousseaux|2016|p=275}}, l'étude menée par l'[[Université d'Uppsala]] en 2007 le signale comme race locale non-menacée<ref name="Global">{{lien web|url=http://stud.epsilon.slu.se/7676/17/khadka_r_150305.pdf|titre=Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status|auteur=Rupak Khadka|lang=en|éditeur=Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics|lieu=Uppsala|année=2010|passage=58 ; 67}}.</ref>. Son intérêt génétique en tant que race locale ancienne a été souligné{{sfn|Tortladze|2014|p=5}}. Il a été recensé parmi la diversité biologique du bassin de la [[mer Noire]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=G.|nom1=Agladze|prénom2=L.|nom2=Eliava|prénom3=A.|nom3=Komakhize|prénom4=N.|nom4=Mazmanidi|titre=Conservation of the Biological Diversity as a Prerequisite for Sustainable Development in the Black Sea Region|passage=1–15|éditeur=Springer, Dordrecht|collection=NATO ASI Series|date=1998|isbn=9789401061490|isbn2=9789401151146|doi=10.1007/978-94-011-5114-6_1|lire en ligne=https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-94-011-5114-6_1|consulté le=2017-12-17}}</ref>. |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
Version du 17 décembre 2017 à 13:33
Cheval touchine en Touchétie | |
Région d’origine | |
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Région | Géorgie |
Caractéristiques | |
Morphologie | Poney |
Taille | 1,34 m à 1,45 m |
Robe | Bai majoritaire |
Tête | Profil rectiligne |
Autre | |
Utilisation | Équitation de travail |
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Le Touchine, (géorgien : თუშური), est une race de poney assez rare, originaire de Géorgie.
Histoire
Touchine se transcrit თუშური (Tushuri[1] / Tushuri Cxeni[2]) en géorgien, ce qui signifie littéralement « de la région de Touchétie ». Le nom se transcrit en Tushinskaya en russe[3], et Tush[4], Tushin[3], Tushuti, Tusheti ou encore Tushetian en anglais[1]. Il constitue l'une des deux races de chevaux identifiées en Géorgie[5].
Le Touchine est l'un des plus anciens chevaux du Caucase[6],[4]. Ses ancêtres, connus sous le nom de vieille race géorgienne, semblent présents dans la région dès les Ier et IIIe siècles[4],[6]. En plus d'une sélection naturelle due aux conditions environnementales et climatiques[4], ils reçoivent l'influence du cheval oriental, et en particulier de chevaux turkmènes, de Turquie, d'Iran, et des chevaux arabes[7]. Les croisements récents avec le Pur Sang et le Kabardin[7] ont entraîné une perte en adaptabilité, ce qui a motivé la cessation de ces croisements[8]. En 1976, les effectifs recensés sont très faibles, environ un millier de chevaux[7].
Description
Il présente le type du cheval oriental[8] et du cheval de montagne[6], s'agissant d'un animal fin plutôt compact et maigre, au corps allongé et peu profond[7]. La base de données DAD-IS le classe comme « poney léger », indiquant une taille moyenne de 1,34 m[3]. L'étude de CAB International donne une fourchette de 1,34 m à 1,42 m[8], celle de l'étude de l'université d'Oklahoma allant jusqu'à 1,45 m[7]. L. A. Tortladze (université d'agriculture de Géorgie) et le Guide Delachaux donnent une moyenne de 1,34 m chez les juments et 1,36 m chez les mâles[6],[9]. Les sujets élevés dans de bonnes conditions sont plus grands et développés[6].
La tête, de profil rectiligne, est légère et large entre les deux yeux de taille moyenne[4]), surmontée d'oreilles courtes[7],[4]. L'encolure est droite[7] et courte[6] ou de longueur moyenne, attachée plutôt bas[7]. Le garrot est long et modérément sorti[7]. Le poitrail peut être large[6] ou plus étroit[7], mais la poitrine est profonde[7]. L'épaule est longue et inclinée[7]. Le dos est court[6] et droit, la croupe brève et modérément inclinée[7]. Les jambes sont fines, avec des tendons nets et des jarrets souvent clos[7]. Les pieds sont petits, solides, et de corne noire[6]. Crinière et queue sont fournies[6].
Plutôt tardif, il atteint sa maturité vers 5 ou 6 ans[3],[4]. Les juments ont une bonne fertilité, estimée de l'ordre de 65 à 70 %[4].
Robes
La robe est généralement de couleur sombre. D'après Hendricks (université d'Oklahoma), la plus représentée est le bai, suivie par l'alezan, le gris et le noir[7]. Cependant, L. A. Tortladze, de l'université d'agriculture de Géorgie, cite l'alezan comme étant plus fréquent (45 %), suivi par le gris (28 %)[4].
Le pie et le tacheté sont rares, mais possibles[8],[6]. Les marques blanches sont globalement rares[7].
Tempérament et allures
De caractère réputé calme et obéissant, il est adapté aux conditions de travail difficiles en environnement d'altitude, avec une forte capacité à stocker des réserves de graisse durant l'été afin de tenir les mois d'hiver[7],[4]. Son sens de l'orientation se combine à un pied sûr[6]. Il est décrit comme courageux et endurant[4].
La race est réputée posséder une allure supplémentaire[8], l'amble, souvent très recherché par les éleveurs et cavaliers pour le confort qu'il procure en selle[7]. D'après Hendricks, l'amble serait recherché au contraire du trot, notoirement inconfortable chez ces chevaux[7]. L. A. Tortladze estime que ces chevaux disposent d'une bonne qualité de trot et de galop[4] ; les mesures de rapidité sur 1 000 m donnent une moyenne de 1 min 327[4].
Le Touchine a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : cette étude n'a pas permis de confirmer la présence ou l'absence d'allures supplémentaires chez le Touchine, mais elle a confirmé l'existence de la mutation génétique responsable chez la race[10],[2].
Utilisations
Habituellement mis au travail de façon modérée à partir de l'âge de 3 ans[4], le Touchine sert de cheval de selle[3], notamment pour le travail du bétail[8], puisque les éleveurs locaux, pasteurs nomades, le montent pour manœuvrer leurs bêtes d'un terrain de pacage à un autre dans la montagne, en fonction des saisons[7],[6]. Ces chevaux continuent d'être utilisés au bât pour le transport des denrées de première nécessité dans la région[4], et entre autres, du fromage[11]. L'absence de routes motive l'usage du cheval pour les déplacements en montagne[4]. Les juments fournissent du lait[6]. Le Touchine a également rempli des fonctions de cheval militaire[6]. Il présente des dispositions pour le tourisme équestre[6].
Diffusion de l'élevage
Il est élevé en Touchétie, dans l'Est de la Géorgie[3],[6], dans les zones montagneuses du Caucase[7], essentiellement en race pure[4]. Un recensement effectué en 1990 indiquait la présence de 1 496 sujets de la race dans toute l'URSS[3]. d'après le Guide Delachaux, l'élevage reste depuis assez stable[6], mais Tortladze signale que le recul des pratiques d'élevage équin, et avec elles du nombre d'animaux, du savoir faire technique et du matériel associés[9].
L'étude de l'Université d'Oklahoma (2007) considère le Touchine comme rare[7]. Bien qu'il soit en danger d'extinction en Géorgie[6], l'étude menée par l'Université d'Uppsala en 2007 le signale comme race locale non-menacée[12]. Son intérêt génétique en tant que race locale ancienne a été souligné[9]. Il a été recensé parmi la diversité biologique du bassin de la mer Noire[13].
Notes et références
- Rousseau 2016, p. 275.
- (en) E. A. Staiger, M. S. Almén, M. Promerová et S. Brooks, « The evolutionary history of the DMRT3 ‘Gait keeper’ haplotype », Animal Genetics, vol. 48, no 5, , p. 551–559 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12580, lire en ligne, consulté le )
- DAD-IS.
- Tortladze 2014, p. 4.
- (en) Abele Kuipers, Marija Klopčič et Arunas Svitojus, Farm Management and Extension Needs in Central and Eastern European Countries Under the EU Milk Quota, Wageningen Academic Pub, , 277 p. (ISBN 9076998922 et 9789076998923), p. 232.
- Rousseaux 2016, p. 275.
- Hendricks 2007, p. 427.
- Porter et al. 2016, p. 510.
- Tortladze 2014, p. 5.
- (en) M. Promerová, L. S. Andersson, R. Juras et M. C. T. Penedo, « Worldwide frequency distribution of the ‘Gait keeper’ mutation in the DMRT3 gene », Animal Genetics, vol. 45, no 2, , p. 274–282 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/age.12120, lire en ligne, consulté le ).
- « Food safety hazards in Georgian Tushuri Guda cheese », Annals of Agrarian Science, vol. 14, no 3, , p. 212–216 (ISSN 1512-1887, DOI 10.1016/j.aasci.2016.08.005, lire en ligne, consulté le )
- (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 58 ; 67.
- (en) G. Agladze, L. Eliava, A. Komakhize et N. Mazmanidi, Conservation of the Biological Diversity as a Prerequisite for Sustainable Development in the Black Sea Region, Springer, Dordrecht, coll. « NATO ASI Series », (ISBN 9789401061490 et 9789401151146, DOI 10.1007/978-94-011-5114-6_1, lire en ligne), p. 1–15
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) « Tushuri Horse/Georgia », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )
Bibliographie
- [Chubinidze et al. 2002] (en) A. Chubinidze, J. Gugushvili, T. Barbakadze, T. Gioirgobiani et G. Gigitashvili, « Growth and Physical Development of Tushuri Growing Horses », Proceedings of the Georgian State Zooveterinary Academy, (présentation en ligne).
- [Hendricks 2007] (en) Bonnie Lou Hendricks, International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 2e éd., 486 p. (ISBN 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne), « Tushin », p. 427.
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)
- [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Touchine », p. 275
- [Tortladze 2014] (en) L. А. Tortladze, « The diversity of georgian local agriculture animals », Annals of agrarian science, vol. 12, no 1, (lire en ligne)