Égide Rombaux

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Égide Rombaux
Naissance
Décès
(à 77 ans)
Uccle (Drapeau de la Belgique Belgique)
Sépulture
Nom de naissance
Égide Rombaux
Nationalité
Activité
Élève
Lieu de travail
Statue de Gabrielle Petit, place Saint-Jean à Bruxelles par Égide Rombaux, 1923.

Égide Rombaux[1], né à Schaerbeek le et mort à Uccle le , est un sculpteur et médailleur belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Égide Rombaux est le fils de Félix Rombaux, sculpteur et d'Érémence Lemmens, boutiquière. Il épouse le 23 novembre 1889, Henriette Van der Auwera. En 1909, il se sépare de sa femme pour s'établir avec son élève et sculptrice Valentine Bender[2].

À partir de 1879, il apprend le dessin à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles où il est l'élève de Charles Van der Stappen.

De 1883 à 1886, il exerce sa sculpture sur plusieurs chantiers en Hollande, en Allemagne puis en France[3]. Il travaille ensuite chez Guillaume De Groot, puis chez Albert Desenfans, et surtout chez Jef Lambeaux.

Il remporte le prix Godecharle de sculpture en 1887 avec son Mercure et, grâce à ce prix, il part pour l'Italie. Il reçoit le Grand prix de Rome en 1891 avec Joseph présenté à Jacob ce qui lui permet de retourner en Italie. En 1895, il revient en Belgique et travaille dans un premier temps pour le marbrier Léonce Évrard et pour Godefroid Devreese[2].

Son groupe en marbre, les Filles de Satan, inspiré du poète Charles Baudelaire fait sensation au Salon de 1903 et reçoit la médaille d'or du salon de Budapest en 1909.

Après la Première Guerre mondiale, on le retrouve dans la création de monuments restés célèbres comme le monument à Gabrielle Petit (projeté vers 1920) et celui d'Ernest Solvay situé en face de l'Université libre de Bruxelles (ULB).

En 1905, il est l'un des cofondateurs du groupe anversois l' « Art contemporain » mais y expose rarement.

Dans son style, Rombaux opte pour le réalisme avec des volumes puissants et en exprimant la passion intérieure de ses personnages[2].

Ayant obtenu la reconnaissance du public et de ses pairs, il fait partie de nombreux jury artistiques et est nommé au sein d'institutions officielles :

Il décède le 11 septembre 1942 à la suite d'une intervention chirurgicale et est inhumé au cimetière d'Uccle.

Buste de Paul Janson, avenue Franklin Roosevelt, Bruxelles.

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Sélection d'œuvres[modifier | modifier le code]

  • 1887 : Mercure (hôtel communal de Schaerbeek) ;
  • 1903 : Filles de Satan, marbre (musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles) ;
  • 1914 : Le premier matin (Tate Gallery à Londres) ;
  • 1920 : Buste de Madame Léonce Evrard, marbre (musées royaux des Beaux-Arts de Belgique) .
  • 1925 : Monument des Vendéens, marbre (à Tournai) ;
  • 1928 : Buste de Paul Janson, marbre (à Bruxelles) ;
  • 1932 : Statue d'Ernest Solvay marbre (à Anderlecht) ;
  • 1935 : Buste de Mme. Serruys, marbre (musées royaux des Beaux-Arts de Belgique) ;
  • 1939 : Buste du roi Léopold III, marbre (au Sénat belge) ;
  • 1941 : Monument au Cardinal Mercier, bronze (à Bruxelles).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. De nombreuses sources orthographient erronément « Rombeaux »
  2. a b et c Jacques Van Lennep, Nouvelle biographie nationale - Volume 4, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique - Volume 4, , 397 p. (lire en ligne), p. 336-337
  3. Sander Pierron, « Masques et profils - Egide Rombaux », L'Indépendance Belge,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès limité)
  4. « Ministère de l'Instruction publique », Le Soir,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès limité)
  5. « L'Officiel », Le Soir,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès limité)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Diederich, « Le sculpteur Égide Rombaux, auteur du fronton “L'Aurore” », in Anderlechtensia, bulletin du "Cercle d'Archéologie, folklore et histoire d'Anderlecht, , no 139, p. 2-4.
  • Eugène De Seyn, Dictionnaire des sciences, des lettres, des arts en Belgique, Editions l'Avenir, tome II, Bruxelles, 1936, page 871

Liens externes[modifier | modifier le code]

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