Yasmine Modestine

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Yasmine Modestine
Yasmine Modestine au Swan Bar à Paris, en octobre 2009.
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Yasmine Modestine est une actrice, chanteuse auteure-compositrice et dramaturge française. Ses chansons sont ancrées dans la tradition de la chanson à texte[1], influencées par la pop anglaise, et émaillées de quelques accents jazz.

Biographie[modifier | modifier le code]

Yasmine Modestine grandit en Normandie, où elle commence à composer et à chanter, ainsi qu'à jouer de la guitare, puis du piano. À dix-huit ans, elle est partagée entre deux désirs, le théâtre et la musique. Elle entre au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, puis commence à travailler au théâtre, au cinéma, à la télévision et à la radio.

Elle commence à chanter ses chansons sur scène dans les années 1990, seule au piano, ou accompagnée par de jeunes musiciens, dans des clubs de jazz parisiens, ainsi qu'en province (CDN de Bordeaux, etc)[2].

En parallèle, elle travaille au théâtre avec Gabriel Garran, Robert Gironès, Jean-Louis Thamin, Stanislas Nordey, Jean-Claude Fall, Geneviève Mnich, Isabelle Hurtin, Aline Cesar, Laure Marion, Jean-René Lemoine… dans des pièces contemporaines (Normand Chaurette, Jean Audureau, Jean-Marie Besset, Jean Magnan, Bertolt Brecht…)

En 2006, elle réalise une émission de radio, Métis nous sommes des 200 %, deux sangs pour sang, pour Surpris par la Nuit de Alain Veinstein sur France Culture[3].

En 2009, elle donne son premier concert solo en Angleterre, et au printemps 2010, effectue sa première tournée en Corée du Sud, pour les célébrations du quarantième anniversaire de la francophonie.

En mars 2010, Yasmine Modestine, sort son premier album, A-Live !, enregistré en live avec des musiciens classiques. Son deuxième album Out of the Blue (2010) est enregistré en studio avec des musiciens de la scène jazz et d'ailleurs : Rémi Toulon (pianiste du groupe Take 3), Émile Biayenda (percussionniste du groupe Les Tambours de Brazza), Jean-Luc Arramy (bassiste de Thomas Fersen), Berti Vox (guitariste et chanteur) et Samuel Modestine (saxophone). La même année, sa pièce de théâtre, Mademoiselle est publiée par Les Éditions Le Solitaire.

En 2011, Les Éditions Le Solitaire publient ses deuxième et troisième pièces Le Prince Charmant et Le Chinois Vert à Pattes Jaunes.

En 2015, elle publie Quel dommage que tu ne sois pas plus noire aux Editions Max Milo.

En 2020, elle publie Noires mais blanches, blanches mais noires : les figures féminines noires ou métisses au théâtre de Cléopâtre à Ourika, aux Editions L'Harmattan.

Contre la discrimination[modifier | modifier le code]

Engagée contre les discriminations, elle a fait constater par la HALDE la discrimination à laquelle sont confrontés les acteurs de doublages noirs, les directeurs de casting rejetant régulièrement des candidats noirs parce qu'ils estiment que ceux-ci ont une voix trop spécifique, inadaptée à un personnage blanc, alors que les acteurs blancs, au contraire, seraient censés avoir des voix « universelles ». Ainsi les voix françaises de Denzel Washington, Danny Glover, Morgan Freeman, Bill Cosby, Forest Whitaker, Don Cheadle et Whitney Houston sont tous doublés par des comédiens blancs[4].

En 2005, elle raconte qu'en tant que fille métisse, il lui fut souvent assigné des rôles influencés par sa couleur de peau et renvoyant à des rôles d'étrangers ou situés aux États-Unis[5]. En 2015, elle publie le livre Quel dommage que tu ne sois pas plus noire qui développe une réflexion sur les discriminations subies par les métis, jugés pas « assez noire » pour représenter un mélanoderme[6].

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • 2022 : Partir en Livre, Partir en Emerveille, de Patrick Chamoiseau, mise en espace Yasmina Ho You Fat, Martinique.
  • 2020-21: Et John Lennon est mort, de Yasmine Modestine, mise en espace Yasmine Modestine, Espace Triartis
    • Au-dessus de la cime des arbres, de Yasmine Modestine, lecture dirigée par Yasmine Modestine, Théâtre de la Reine Blanche
    • Testament d’Heiligenstadt in Concert Beethoven, mise en scène Yasmine Modestine / Philippe Defosse, Auditorium de la Maison des Arts d'Aubergenville
    • Scorpion, de Laure Marion, mise en scène Laure Marion, Les Plateaux Sauvages.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • Quel dommage que tu ne sois pas plus noire, Paris, Max Milo, , 232 p. (ISBN 978-2-315-00637-3)
  • Noires mais blanches, blanches mais noires : les figures féminines noires ou métisses au théâtre de Cléopâtre à Ourika, Paris, L'Harmattan, 2020, 174 p. (ISBN 978-2-343-19731-9)

Discographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « "Un nouveau récital de Yasmine Modestine" », Le Figaro, (consulté le )
  2. « Yasmine Modestine », sur Yasmine Modestine (consulté le )
  3. « Métis, nous sommes des 200%, deux sangs pour sang », sur Le HuffPost, (consulté le )
  4. « Doublage : une comédienne métisse accuse le cinéma français de racisme », Le Monde (article reproduit), (consulté le )
  5. « Quel dommage que tu ne sois pas plus noire ! », Africultures, (consulté le )
  6. « Yasmine Modestine «On me reproche d’être trop noire ou trop pâle» », liberation.fr, (consulté le )
  7. « Au-dessus de la cime des arbres », sur Théâtre du Rond-Point Paris (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]