Viaduc de Changis

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Viaduc de Changis
Le viaduc de Changis, vu depuis la rue Nelly-Kopp.
Le viaduc de Changis, vu depuis la rue Nelly-Kopp.
Géographie
Pays France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Commune Avon (Seine-et-Marne)
Coordonnées géographiques 48° 24′ 39″ N, 2° 43′ 32″ E
Fonction
Franchit La vallée de Changis
Fonction Chemin de fer
Caractéristiques techniques
Type Maçonnerie
Longueur 380 m
Hauteur 20 m
Matériau(x) Pierre
Construction
Construction 1847
Inauguration 1849
Entreprise(s) PLM
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Viaduc de Changis
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Viaduc de Changis
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Viaduc de Changis

Le viaduc de Changis, aussi appelé d'Avon et plus rarement de Fontainebleau, est un pont ferroviaire situé à Avon, près de Fontainebleau, en France. Il permet à la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles de franchir la vallée de Changis.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

L'ouvrage traverse la vallée de Changis située non loin du centre-ville de la ville d'Avon, et plus largement au sud-ouest du département de Seine-et-Marne. Il est longé à l'ouest par la rue du Viaduc et à l'est par la rue Nelly-Kopp (ancien « chemin latéral » rebaptisé le en l'honneur de la résistante local Nelly Kopp[1],[2]). À ses points les plus proches, il distant d'environ 110 mètres des quais et d'environ 370 mètres des bâtiments de la gare de Fontainebleau - Avon[3].

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Le viaduc de Changis est situé au point kilométrique (PK) 59,531 de la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles (ligne classique), entre les gares de Fontainebleau - Avon (au nord) et de Thomery (au sud-est). Sa longueur est de 380 mètres[4].

Historique[modifier | modifier le code]

Construction et inauguration[modifier | modifier le code]

Le chemin de fer atteint Avon en 1847. Pour franchir la vallée de Changis dans la continuité de la voie vers le sud, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon (ancêtre de la PLM) est contrainte de mettre en place une infrastructure. Un viaduc est ainsi construit, aux dépens des terrains maraîchers[5]. Le , le roi Louis-Philippe Ier profite de son voyage à Fontainebleau pour visiter le viaduc[6].

L'ouvrage est inauguré en 1849 par Louis-Napoléon Bonaparte, président sous le nouveau régime de la Deuxième République[7]. La nouvelle ligne permet néanmoins l'essor du tourisme à Fontainebleau, dans sa forêt, ainsi que dans les communes voisines[5].

Aménagements et rénovations[modifier | modifier le code]

La ligne est électrifiée en 1946[8]. Du au , la SNCF réalise des travaux sur le viaduc, notamment un renouvellement complet de la voie. Ces travaux, qui mobilisent des engins mécaniques lourds et de puissants avertisseurs, sont réalisés de nuit, entre 22 h et h, afin de minimiser les perturbations de la circulation des trains[9],[10]. Également, en 2017, seize poteaux sont changés[11].

Mosaïque d'Invader[modifier | modifier le code]

En , l'artiste français Invader, dans le cadre de son projet Space Invaders, commence à parsemer la région de Fontainebleau de ses mosaïques[12]. Un invader (de référence FTBL_14) est ainsi plaqué sur l'une des piles du viaduc cette année-là, détruit peu de temps après[13].

Structure[modifier | modifier le code]

Vue aérienne du viaduc au tournant du XXe siècle.

Le viaduc reprend une structure voûtée en berceau avec des soubassements épaissis[14]. Il se compose de 30 piles enterrées, soit 30 arches de 10 mètres en plein cintre, avec 5 piles culées pour une hauteur de 21 mètres et une surface du profil de 8 000 mètres carrés[15].

Accident[modifier | modifier le code]

Le , vers 12 h 20, un père de famille de 23 ans se suicide en se jetant du viaduc. Cet incident provoque un retard des trains du fait de l'intervention de la police[16].

Représentations culturelles[modifier | modifier le code]

Céramique[modifier | modifier le code]

  • années 1950 : La Saint-Fiacre à Avon vers 1900, céramique polychrome, par Marie Poirier. Le viaduc et la vallée de Changis son représentés en arrière-plan[17].

Gravure[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ville d'Avon, « Cérémonie du 8 mai », Avon le journal, bulletin municipal d'Avon, no 19,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  2. « Avon : une rue au nom de la résistante Nelly Kopp », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Ressources du Géoportail de l'IGN, sur geoportail.gouv.fr/carte.
  4. « Liste des ponts-rail : Viaduc de Changis », sur data.sncf.com (consulté le ).
  5. a et b Flohic 2001, p. 563.
  6. « Fontainebleau d'autrefois : « L'Abeille » de 1840 à 1850 », L'Abeille de Fontainebleau, no 46 de la 71e année,‎ , p. 6/6 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  7. « Le viaduc et le chemin de fer - Site officiel de la ville d'Avon (77) », sur www.avon77.com (consulté le ).
  8. « Une nouvelle jeunesse pour le Viaduc de Changis », sur www.mobility-way.fr (consulté le ).
  9. Ville d'Avon, « Travaux sur le viaduc de Changis », Élan, bulletin municipal d'Avon, no 41,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  10. « Chantier nocturne sur le viaduc de Changis La circulation perturbée par les travaux Un nouveau centre de loisirs », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
  11. Yoann Vallier, « 16 poteaux du viaduc vont être changés », sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (consulté le ).
  12. Julien Van Caeyseele, « L'artiste Invader lance sa chasse au trésor au Pays de Fontainebleau », La République de Seine-et-Marne,‎ 2023-03-34 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  13. « Chasse aux Space Invaders », sur invader-spotter.art (consulté le )
  14. Viaduc d'Avon sur Structurae., consulté le .
  15. « Prix de revient des principaux viaducs français (en maçonnerie) : 6. Viaduc d'Avon (Paris-Lyon, près Fontainebleau, 1847) », Nouvelles annales de la construction : publication rapide et économique des documents les plus récents et les plus intéressants relatifs à la construction française et étrangère, V. Dalmont, Dunod, J. Baudry, C. Béranger, no 3,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  16. Rédaction Melun, « Seine-et-Marne. Il se suicide en se jetant du viaduc d'Avon », sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (consulté le ).
  17. Flohic 2001, p. 564.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]