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Marie-Josephte Corriveau (d · h · j · )

à consulter


    • p. 113
      • « Pour Corriveau

        À Québec Ce 19 Avril 1763.

        Le Porteur de la présente, Joseph Corriveau habitant de votre Paroisse, s’étant pleinement

        justifié de L’homicide pour lequel il avait été condamné à Mort, est renvoyé absous,

        Son Excellence et tout le Public le Reconnaissant parfaitement Innocent du Crime qui lui avait été

        Imputé : Son Excellence ayant aussi Reconnu qu’Isabelle Sylvain condamnée à être

        punie du fouet pour Parjure, a plus Péché par Imbécilité que par Mauvaise Volonté

        Lui donne son Pardon : Son Excellence défend absolument à Toute Personne en aucune

        Manière de faire Reprocher audit Joseph Corriveau à la dite Isabelle Sylvain, au sujet des

        faits pour lesquels ils ont été jugés ou au sujet du crime commis par la veuve

        Dodier ; Et il punira avec la dernière Rigueur Ceux qui seraient dans le cas de contrevenir

        à Cette Défense. Et afin que personne n’en prétende Ignorance, vous Publierez la présente

        à La Porte de l’Église trois Dimanches consécutifs à L’Issue de la Grande Messe.

        Par ordre et caetera. »

    • p. 116
      • « au Capitaine de Milice

        de la Pointe Lévis

        À québec le 25 Mai 1763.

        La paix Étant faite et le pays restant à Sa Majesté Britannique,

        son Excellence pour Mieux engager les habitants

        à faire Leur devoir Cherche à Leur témoigner ses

        Bienveillances et la douceur du Gouvernement ; C’est

        pourquoi oubliant tout le passé, et voulant faire plaisir

        à ce gouvernement en général, et aux habitants de

        votre Paroisse en particulier, Il vous permet par la présente

        d’ôter le corps de la veuve Dodier, de la potence où elle pend à

        présent et de L’enterrer où bon vous Semblera.

        Par et caetera. »



à voir
Adaptation de Le Chien d'or de Kirby au théâtre par Jean Gagnon, 2016 (pdf gratuit)
rech. / version de Gérard Lépine (trad. gibet à St-Vallier, etc.)


Article (refonte) : Marie-Josephte Corriveau

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Contexte historique

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  • la Conquête, régime militaire, dévastations sur la Cote du Sud
  • Laurent Veyssière, dir., La Nouvelle-France en héritage, 2013 (***) dispo papier GB, numérique BAnQ
  • Gaston Deschênes, L'Année des Anglais : La Côte-du-Sud à l'heure de la Conquête

Marie-Josephte Corriveau : le personnage historique

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lieu de résidence

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La cage : catalyseur de la légende

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  • c'est le châtiment post-mortem de la Corriveau, inconnu en Nouvelle-France, qui a marqué les imaginations et assuré la postérité de la Corriveau, transformant un fait divers en légende
    • comparaison avec d'autres cas où des gibets sont entrés dans le folklore
  • la découverte de la cage de la Corriveau en 1851 réactive la tradition orale, qui était peut-être en train de s'éteindre.
  • présence importante de la cage dans les versions orales, les oeuvres artistiques (littéraires et visuelles en lien avec la Corriveau
  • symbolique de la cage dans le mythe (oppression patriarcale (féminisme), oppression de l'occupant britannique (nationaliste))
  • châtiment de l'encagement vivant
  • la redécouverte de la cage aux États-Unis semble encore une fois avoir été le catalyseur pour réactiver la légende qui était en train de devenir moins présente (remarques d'Aurélien Boivin et Bonneault)

La Corriveau : la légende

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La figure fantastique / surnaturelle / sorcière (veine folklorique)

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  • Aubert de Gaspé, Fréchette
  • poursuite aux XXe/XXIe s.
versions orales
  • 3 versions orales recueillies par des élèves de Nicole Guilbault publiées dans : Nicole Guilbault, Contes et sortilèges des quatre coins du Québec, Documentor, 1991 (issn 2-89123-113-9), p. 97-104 (dont Gemma Leblanc, reprise ds Guilbault 1995)


Philippe Aubert de Gaspé, Les Anciens Canadiens (1863)
  • étude : Maurice Lemire, « Les Anciens Canadiens », Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec, Éditions Fides, 1980 (pas de mention de la Corriveau directement dans l'étude)
  • chapitres Les Sorciers de l'Ile d'Orléans et La Corriveau publiés en 1862 dans les Soirées canadiennes avec une préface
  • édition critique de Les Anciens Canadiens de Maurice Lemire et Aurélien Boivin
    • Philippe Aubert de Gaspé, Les Anciens Canadiens, édition critique par Aurélien Boivin, avec une introduction de Maurice Lemire et avec la collaboration de Jean-Louis Major et Yvan G. Lepage, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, « Bibliothèque du Nouveau Monde », 2007, BanQ numérique
  • Aurélien Boivin, L’édition critique des Anciens Canadiens : une histoire (re)corrigée
Archibald Cameron of Locheill (1864)
  • Archibald Cameron of Locheill ou Un épisode de la guerre de Sept ans en Canada, mélodrame adapté du roman de Philippe AUBERT de Gaspé, par les abbés Camille Caisse et Pierre-Arcade Laporte.
  • étude : Reine Bélanger, « Archibald Cameron of Locheill », Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec, Éditions Fides, 1980
    • « mélodrame inédit des abbés Caisse et Laporte, créé le 19 janvier 1865 au Collège de L'Assomption, fut repris au même endroit le 11 juillet suivant, aux exercices de fin d'année et le 19 mars 1868, au profit des zouaves canadiens. Présentée de nouveau à Lévis le 9 mai 1878, par le cercle Montcalm, cette adaptation du roman de Philippe Aubert de Gaspé fut publiée avec de légères modifications, chez Beauchemin, en 1894, par George Walter McGown sous le titre les Anciens Canadiens. »
    • « Le premier acte s'inspire des chapitres III et IV du roman (« Une nuit chez les sorciers » et « la Corriveau »). Pendant que les miliciens attendent le signal du combat (1760), José raconte ces légendes aux soldats. »
  • éditions : Les Anciens Canadiens, drame en trois actes, Montréal, C.-O. Beauchemin & fils, 1894, 50 p ; [ 1917 ], 48 p.; passages concernés : p. 9, 13, 14, etc.
  • billet de blog, roman vs adaptation théâtrale
Louis Fréchette
  • étude : Maurice Lemire et Jacques Roy, La Noël au Canada et autres contes, Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec, Éditions Fides, 1980 (sur les contes de Fréchette)
  • « Une touffe de cheveux blancs », dans L'Opinion publique, Montréal, vol. III, no 16 (18 avril 1872), p. 190 et no 17 (25 avril 1872), p. 202.
    • marque vraiment les débuts de Fréchette dans le genre du conte[2]
    • republié à de nombreuses reprises (parfois sous une forme remaniée) : « Une touffe de cheveux blancs », Le Musée canadien, Québec, J.F. Morissette., vol. I, 15 juillet 1875, p. 15-32.; id., Le Progrès du Saguenay, vol. III, no 35-36 (17 et 24 avril 1890), p. 1; « Un pari », Le Soir, vol. I, no 60 (4 juillet 1896), p. 4; id., Le Monde illustré, vol. XV, no 743 (30 juillet 1898), p. 198-199; « L'Homme à la mèche de cheveux blancs », dans Joseph-Edmond Roy, Histoire de la Seigneurie de Lauzon, Lévis, chez l’éditeur, 1904, vol. IV, p. 214-228[3].
  • « La Cage de la Corriveau », numéro spécial de La Patrie, 24 février 1885, p. 2.
    • reproduction du numéro : « La Cage de la Corriveau », La Patrie - numéro spécial - 24 Février 1885, Longueuil, Société historique du Marigot, 1981, p. 10-20 (ISBN 2920313010)
    • republié à de nombreuses reprises (parfois sous une forme remaniée) : « La Cage de la Corriveau », La Lyre d'or, Ottawa, vol. I, no 8-9 (août-septembre 1888), p. 398-401; (en) « La Corriveau », Arena, Boston, vol. VIII (November 1893), p. 747-754; (en) « The Corriveau », The Montreal Daily Herald, vol. LXXXVI, no 270 (November 11, 1893), p. 10; « Une relique », Le Soir, vol. I, no 66 (11 juillet 1896), p. 4; id., Le Monde illustré, vol. XV, no 731 (7 mai 1898), p. 6-10; id., L’Almanach du peuple Beauchemin, Montréal, 44e année, 1913, p. 302-307 reproduction du texte; (en) « French Canadian Folk-Lore », The Canadian Magazine, vol. XXX, no 4 (February 1908), p. 329-331 (version abrégée)[4];


  • Louis Fréchette, Originaux et détraqués, Montréal, Louis Patenaude, 1892 (lire en ligne)
    • Préface-dédicace : « À bas aussi la vieille colonne qui rappelait l’endroit rendu célèbre par le gibet de la Corriveau. » (p. 9 de l'édition de 1892)
    • chap. XI : Burns : « Quand, en 1849, la fameuse « cage de la Corriveau » fut exhumée sous mes yeux, dans le cimetière de Saint-Joseph-de-Lévis, mes camarades et moi nous manipulâmes à notre gré la lugubre relique, sans l’ombre d’une émotion, et sans la moindre idée que c’était là une des curiosités de notre histoire. » (p. 300 de l'édition de 1892)
    • pas d'autres mentions de la Corriveau dans cet ouvrage
    • étude : Maurice Lemire, « Originaux et détraqués », Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec, Éditions Fides, 1980


William Kirby, The Golden Dog / Le Chien d'or (1877)
  • David M. Hayne, « Le Chien d'or », Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec, Éditions Fides, 1980. (sources d'inspiration, résumé, succès, perte des droits d'édition, traduction française, éditions, remaniements (texte original et traduction, etc.)
    • « Kirby avait vu le chien d'or lors de sa première visite à Québec en 1839, quand l'honorable John Neilson lui faisait voir les curiosités de la ville. Son intérêt avait été ravivé par la lecture de la première série (1863) des Maple Leaves de James MacPherson Le Moine, laquelle contenait des chapitres sur le chien d'or, le prétendu « château Bigot » et la Corriveau. Pendant l'été de 1865, Kirby fit un séjour de plusieurs semaines à Québec[...]. Vers la fin de 1873, l'ouvrage était prêt...le roman parut enfin chez Lovell, Adam, Wesson et cie de New York, au mois de février 1877... La version française du Chien d'or préparée par Lemay n'est nullement une traduction littérale de l'original. C'est une adaptation libre qui, tout en restant fidèle à l'esprit de l'original, laisse tomber des détails fastidieux, voire des phrases entières, fond des chapitres ensemble, supprime des longueurs, et ajoute parfois des nuances au texte de Kirby. Bref, comme toute bonne traduction, celle de Lemay recrée l'original plutôt que de le reproduire, et l'apport du traducteur se mêle imperceptiblement à celui du romancier. »
Édouard Huot (1872)
  • HUOT, Édouard, « Causerie », L'Opinion publique, vol. 3, no 12. (21 mars 1872), p. 135.
    • même journal dans lequel Fréchette publie Une touffe de cheveux blancs un mois plus tard
Jean-Claude Dupont (contes et illustrations)
  • Légendes des villages, Sainte-Foy : J.-C. Dupont, (Montmagny : Ateliers Marquis), 1987 (dispo en ligne BANQ : notice permalien - pdf direct
    • La Corriveau : illustration p. 30; conte p. 31
Philédor Beausoleil (1978) de Pierre Chatillon


Figure de La Corriveau dans la Wicca


  • « An unexpected result of my inquiries into the degree to which Paganism in Montreal is influenced by Quebecois culture is the lack of awareness of research participants with regards to their own folklore around the history of witchcraft and magic within their own province. Not one research participant mentioned specific and well known elements of Quebecois folklore, such as the French Canadian witch and murder suspect Marie-Josephte Corriveau (La Corriveau), as being an integral part of their Pagan register(274). Yet La Corriveau was known to the Quebecois feminist witches Gaboury interviewed in the 1980s(275). This shows a significant memory gap concerning Quebec history and folklore among the contemporary generation. »
    • Marisol Charbonneau, A distinct Paganism: The Contemporary Pagan revival in Montreal at the turn of the millennium, Université d'Ottawa (M. A. (Religious Studies), 2008, p. 155
    • auteurs cités (en excluant Lacourcière, Gaspé et cie) :
      • Gaboury, Eve. Confluence du néo-paganisme et du féminisme chez les québécoises : le discours de quelques sorcières. Master's Thesis, University of Ottawa, 1989.
      • Séguin, Robert-Lionel. La sorcellerie au Quebec du XVIIe au XIXe siècle. Ottawa: Lemeac. 1971.

L'empoisonneuse

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La Corriveau dans la culture

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Sur les planches
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  • Pour rendre toute la complexité du personnage, certains dramaturges ont fait le choix de dédoubler le rôle de la Corriveau : VLB (Corriveau blanche, Corriveau noire), Guy Cloutier (Corriveau morte, Corriveau vivante) Anne Hébert ? (Ludivine et la femme du juge, dans une moindre mesure). Voir notamment Ferland et Corriveau, p. 293 (Cloutier)
Ma Corriveau de VLB
  • étude : Marie-Josée Blais et Caroline Vachon, « Ma Corriveau », Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec, Éditions Fides, 1980 (aussi, analyse rapide de la Sorcellerie en finale sexuée)


De la Corriveau des nationalistes...
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  • « Folkloric stories circulated, of course, acquiring layers of social commentary leading far away from the original ‘facts’ of the instance. The retellings of the fate of La Corriveau, a woman put to death in 1763 for the murder of her husband, is one important case in point. La Corriveau increasingly became a symbol of the mistreatment of French Canadians at the hands of the British conquerors after the fall of Quebec in 1759 (7) » (Colin M. Coates et Cecilia Morgan, Heroines and History: Representations of Madeleine de Verchères and Laura Secord, University of Toronto Press, 2002, p. 7. La note 7 fait référence à Guilbault, sans référence de page])
... à celles des féministes
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  • pour la montée de l'écriture féminine au Québec dans les années 1970 (éléments de contexte), voir :
    • Réginald Hamel (dir.), Panorama de la littérature québécoise contemporaine, p. 29-31; 360-363; (GB : 840.90054 P195
  • plus en profondeur :
    • Suzanne Lamy et Irène Pagès, dir., Féminité, subversion, écriture, 1983
    • Gabrielle Pascal, dir., Le roman québécois au féminin (1980-1995), 1995 (Mais. de la litt. C843.91409 R758(
au théâtre
  • « Une autre tendance du théâtre des femmes a été de mettre en situation des «icônes» féminines. Les unes mythiques comme Morgane et Jocaste – et d’autres historiques telles Héloïse, la Corriveau, Violette Leduc, Emily Carr, Gertrude Stein, Marina Tsvetaïeva, Camille Claudel, Anaïs Nin. Le parcours de ces figures exemplaires de la transgression de l’ordre établi confirme qu’il est possible pour une femme de sortir des sentiers battus malgré les embûches rencontrées, ainsi que le dévoile les péripéties de l’intrigue. »
    • Brigitte Purkhardt, « L’évolution du personnage féminin dans l’imaginaire des dramaturges québécoises », Critical Stages / Scènes critiques : The IATC webjournal/Revue web de l'AICT, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).


=Anne Hébert, Kamouraska et La Cage
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  • réinterprétation de La Cage d'Anne Hébert (voir l'importante biblio qui y est consacrée dans la section Notes)
  • influence (implicite) de La Corriveau dans Kamouraska d'Anne Hébert, d'après certaines analystes, présence sous forme de "sous-texte"
  • Elodie Rousselot, Re-Writing Women into Canadian History, qui cite les travaux de Green :
    • Mary Jean Green, « The Witch and the Princess : the Feminine fantastic in the fiction of Anne Hébert », American Review of Canadian Studies, 1985, vol. 15, no 2, p. 137-146.
    • Mary Jean Green, « Dismantling the Colonizing Text: Anne Hebert's Kamouraska and Assia Djebar's L'Amour, la fantasia », French Review, 1993, p. 959-966. (dispo JSTOR, téléchargé ds Drive depuis Academic room)
    • autre réf. de Green dans Rousselot
    • théorie de Green ensuite largement reprise par les auteurs "hébertistes"
  • Leslie Savath, « La Corriveau d'Anne Hébert : Traverser d'un côté à l'autre des barreaux », Canadian Review of Comparative Literature / Revue Canadienne de Littérature Comparée, vol. 47, no 1,‎ , p. 43–56 (ISSN 1913-9659, DOI 10.1353/crc.2020.0002, lire en ligne, consulté le ).


  • Pôrto, Lílian Virgínia, Traços feministas em traduções brasileiras de obras de Anne Hébert (Feminist traits in the Brazilian translation of Anne Hébert works) :
    • résumé : "L’objectif de ce travail est d’analyser les traits féministes de la traduction brésilienne des trois oeuvres de l’écrivaine québécoise Anne Hébert (1916-2000) : Kamouraska (1970), Les fous de Bassan (1982) et La cage (1990).... Dans La cage, finalement, nous analyserons la lecture féministe de l’histoire de la Corriveau, populaire au Québec, à la lumière de contributions de Michel Pêcheux (1999), Lévi-Strauss (1967) et Maurice Halbwachs (2006), pour les questions liées au mythe et à la mémoire. Pour les questions féministes, nous aurons recours, entre autres, à Luce Irigaray (1981), à Simone de Beauvoir (2003), entre autres."
  • SAVATH, Leslie. "La Corriveau d'Anne Hébert: Traverser d'un côté à l'autre des barreaux". Canadian Review of Comparative Literature/Revue Canadienne de Littérature Comparée, 2020, vol. 47, no 1, p. 43-56. pdf - résumé
  • Marie Savard, voir St-Martin
    • La Future antérieure, 2012
    • « l'Ile était une fois », La Barre du jour, no 56-57, mai-août 1977, p. 206 :
      • Lori St-Martin, Malaise..., p. 325 : [Dans le texte de Marie Savard], "Un dessin représentant une femme coiffée d’une sorte de cage et tenue en laisse par un homme s’accompagne de la légende suivante : « Et que ce soit exemplaire... comme la Corriveau » (« l'Ile était une fois », p. 206) (mise en parallèle / identification de l’auteur avec la misère des sorcières)
    • Le Journal d'une folle, 1975,
      • Personnage de Rose Lespérance... « cousine lointaine mais certaine de la Corriveau » (p. 36), cité par St-Martin, Malaise..., p. 328
    • voir si présente dans Les Fées ont soif


  • La Corriveau comme révoltée (voir Collectif Clio; Andrée Lebel; St-Martin, Malaise, p. 340 et suiv. ****



  • Lori St-Martin et les auteurs féministes qu'elle cite



  • 14Abeille : Variation rythmique autour du 6 décembre 1989, pièce de théâtre multimédia (fin 2007) inspirée de la tuerie de l'École polytechnique.
    • présentation sur le Cube et Sisyphe
    • Emmanuelle Favier, « Le corps représentable : stratégies du virtuel au coeur de 14Abeille », Jeu : revue de théâtre, no 125, 2007, p. 94–99.
      • « sollicitation de quatorze personnages féminins empruntés au mythe (ou, dans certains cas, à l'Histoire, en tant qu'elle est envisagée comme force légendaire, à même de façonner des mythes). Nous n'avons pas, comme on pourrait peut-être s'y attendre, voulu choisir des femmes exemplaires, qu'il s'agirait de poser en victimes expiatoires ou en martyres de la cause féminine. Il nous semblait plus intéressant de travailler sur des personnages relevant d'une forme d'ambiguïté entre cruauté et conscience de leur sexe. La majorité des figures féminines que nous avons retenues (4) assument ainsi une forme de pouvoir, ou une fonction, traditionnellement associées au masculin, comme c'était le cas pour les jeunes victimes de la tuerie, ces femmes de pouvoir potentielles. »
        • « note 4 : Par ordre d'apparition : Isis, Méduse, Athéna, Agave, Penthésilée, Salomé, Kâli, La Kahina, Judith, Sainte-Catherine, Elizabeth I, Marie Stuart, La Corriveau et Lucrèce. »
    • noter l’ambiguïté de la figure de la Corriveau et sa place aux côtés des figures mythiques du féminisme
    • Jean-François Nadeau, « Les traces culturelles de la blessure du 6 décembre 1989 », Le Devoir, 6 décembre 2014 dossier spécial sur les 25 ans de la tuerie (simple mention au passage de la pièce : "La tuerie sera aussi en filigrane de 14Abeille, des auteures moins connues Anne Pépin et Emmanuelle Favier, une pièce portant plusieurs strates de discours ouvrant sur l’universel.", mais traitant des échos de l'événement dans la culture)
    • note : pièce et auteurs obscurs, ne pas trop s'y attarder
  • La Corriveau : la soif des corbeaux

Juridique =

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crime de Petit treason et son abolition en 1790


[Patrimonialisation] / [Commémoration]

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timbre émis en 2015
Halloween
  • usage à l'Halloween au Québec, décor du jardin Jeanne d'Arc...
Aeria et la sculpture de La Corriveau et ses enfants de Jérôme Trudelle

Documents d'archives

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Cage de la Corriveau (d · h · j · )

  • élément répertorié dans la base de données Info-Muse et Artefacts Canada, sous le titre "gibet de fer", attribué à Richard Dee (aucune mention de la Corriveau), no d'accession : 2015-59-1
    • liens directs qui deviendront sans doute défectueux :
      • Info-Muse
      • Artefacts
      • description archivistique partielle
        • Nom de l’objet : Cage
        • Matériaux : Métal
        • Date de fabrication : 1763
        • Fabricant : Richard Dee, forgeron
        • Lieu d’origine : Québec, Canada
        • Dimensions : 158 x 51 x 29cm
        • Source : Musée de la civilisation, 2015-59-1, transfert du Peabody Essex Museum, Salem, Massachussetts. Don de David P. Kimball, 1899




American Museum (?)

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Boston Museum

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musée et dispersion de ses collections
Dispersion des collections
les Kimball
la cage au Boston Museum

Essex Institute

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  • « Gibbet from Quebec », Old-time New England, vol. 11 (juil. 1920-avril 1921), p. 14. (avec image)
    • « In 1763, a Madame Dodier of St. Valier, near Quebec, was convicted by the British military authorities of murdering her husband by pouring molten lead into his ear while he lay asleep. She was sentenced to be hanged and her body was then placed in this gibbet (probably made by some local blacksmith) which was suspended from a pole at a cross-roads near Levis church, across the St. Lawrence river from Quebec, where it remained for a long time as a warn-ing to evil-doers. Finally, with its ghastly contents, it was interred, but in 1850 was exhumed and sold to the Boston Museum formerly on Tremont Street. In 1899, at the dispersal of its collections, this gibbet was trans-ferred to the Essex Institute at Salem, where now it is exhibited. »


    • attestée au Essex Institute en 1908[8]

rapatriement de la cage

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Notes de recherche (en cours de classement)

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surnom La Corriveau

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  • « Exposée dans son gibet de fer, Marie-Josephte Corriveau devint, par antonomase, la Corriveau, une femme vouée à l’exécration générale, l’article défini lui servant de particule. »[9]
  • « De multiples facteurs ont concouru à faire de la Corriveau un personnage iconique de l’imaginaire collectif québécois. L’article défini accolé à son nom est déjà indicateur de sa notoriété. Dire « la » Corriveau au lieu de Marie-Josephte Corriveau ou tout simplement madame Corriveau témoigne à la fois de la familiarité, du mépris clairement affiché, voire de la condescendance. »[10]

À voir / faire

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  • Almanach du peuple Beauchemin 1913,
    • original dispo à BAnQ Québec, cote : AY 417 B372
      • illustrations de Massicotte, p. 302 (quatre illustrations de Massicotte)
      • Louis Fréchette, « Une relique - La Corriveau », Almanach du Peuple Beauchemin, Montréal, Beauchemin, vol. 44, 1913, p. 302-307
  • Vachon, roman sur la Corriveau (dispo en ligne GB)
  • Ballade des pendues (dispo en ligne GB)
travaux d'Alex Gagnon
  • Alex Gagnon, La communauté du dehors : Imaginaire social et crimes célèbres au Québec (XIXe-XXe siècle), 2016 (dispo en ligne GB)***
  • Alex Gagnon, « Cage de fer, cage de verre. « La Corriveau » : genèse et transformations d’une légende québécoise », dans L’Acte inqualifiable, ou le meurtre au féminin
    • voir aussi autres contributions du colloque table des matières
    • Compte rendu d'Elizabeth Mullen, Miranda : Revue pluridisciplinaire du monde anglophone, no 16, 2018
      • "Taking the study of women who kill across the Atlantic, Alex Gagnon examines the story of “La Corriveau,” an 18th-century Québec native who murdered her husband with an axe and was hung in chains to rot for her crime. Gagnon first outlines both the facts of the case and the various scholarly approaches surrounding it before examining how 19th-century Canadian writers took up the “legend” of La Corriveau, portraying her as either a diabolical sorceress or a Canadian version of Marie Lafarge. In tracing the steps of the fictionalization and legendization of the murderess, he points out complex interactions between historical elements (for example, the discovery in 1850 of the metallic cage in which her corpse had hung), literary trends, and a national desire to preserve the legends and tales of Québec as cultural and literary artifacts. He then explores the ways in which 20th century artists have taken up and transformed the legend of La Corriveau into a martyr of both British and patriarchal oppression. Feminist writers, composers and playwrights have reimagined her “iron cage” as the “glass cage” of patriarchy through on the semantic mobilization of well-known figures and symbols in the various reappropriations of Marie-Josephte Corriveau’s story."
  • site web
  • ici

La Corriveau des féministes

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  • Collectif Clio, L'histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles, Montréal, Le Jour, 1992 (1re édition : 1982).
    • 1992 : p. 129, 135-136
La Corriveau et la problématique des femmes battues / violence conjugale / Frigon
exemples d'études rattachant la Corriveau aux femmes battues
  • Collectif Clio, Histoire des femmes au Québec durant quatre siècles, 1982
  • LeBel, Andrée, La Corriveau, 1981
  • Kathryn Harvey, « Amazons and Victims: Resisting Wife-Abuse in Working-Class Montréal, 1869-1879 », Journal of the Canadian Historical Association, Volume 2, Numéro 1, 1991, p. 131-148, ici p. 132-133.
  • FRIGON, Sylvie, « L'homicide conjugal féminin, de Marie Josephe Corriveau (1763) à Angélique Lyn Lavallée (1990): meurtre ou légitime défense ? », Criminologie, volume 29, numéro 2 (automne 1996) « L'homicide conjugal au Canada », p. 11-28.
  • FRIGON, Sylvie, L’homicide conjugal au féminin, d’hier à aujourd’hui. Montréal :, Éditions du remue-ménage, 2003.
  • Dossier « Les femmes en prison » de La Vie en rose, mars 1983. Accompagné notamment d'une série de caricatures sur le thème « Les Malfaiseuses de l'histoire ». Dans cette série, en page 33, la Corriveau.
La Corriveau dans des œuvres d'inspiration féministe
La Corriveau chez Nicole Brossard

Nicole Brossard (d · h · j · )

  • Émilie Notard, La traversée des sens: trajectoire féministe dans l'œuvre de Nicole Brossard de 1977 à 2007, LIT Verlag Münster, 2016, collection : Frankophone Literaturen und Kulturen außerhalb Europas/ Littératures et cultures francophones hors d'Europe, vol. 11, (ISBN 978-3-643-13204-8), extraits sur Google Books
  • chez Brossard, La Corriveau apparaît dans :
    • L'Amèr ou le chapitre effrité, 1977
La Corriveau d'Andrée Lebel (1981)
autres

La Cage d'Anne Hébert

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ressources
  • Centre Anne-Hébert, notamment
    • Bibliographie, régulièrement tenue à jour
    • Chronologie, incluant chronologie des publications concernant Anne Hébert
    • publications des cahiers Anne-Hébert


biblio sur La Cage d'Anne Hébert


  • Janis L. PALLISTER. « La Corriveau, historique et légendaire », dans Janis L. PALLISTER. (dir). The Art and Genius of Anne Hebert : Essays on Her Works. Night and the Day are One. Madison (New Jersey) : Fairleigh Dickinson University Press, 2001, p. 335-342. (dispo UL) [Consulter en ligne (Google Livres)]
    • Retour sur l'interprétation d'Andrée LeBel, les femmes battues...
  • Elena MARCHESE, « Le projet de réécriture historique dans La Cage et L’Île de la Demoiselle d’Anne Hébert », Cahiers Anne Hébert, no 4. résumé
  • Jessica McBride, « Where History ends and Myth begins : Creation of the “Witch” in Maryse Condé’s Moi, Tituba, Sorcière...Noire de Salem and La Cage d’Anne Hébert », dans A Dominguez Leiva & S Hubier (eds), Vers un nouveau comparatisme, 2012, p. 324-335
    • publication du recueil complet : ici et ici
  • McKay, Melissa. “Le Pouvoir masculin contrarié: La Confrontation entre la femme et l’histoire dans La Cage et L’Ile de la Demoiselle d’Anne Hebert.” Études francophones 13.1 (1998): 19-28.
    • cité ds McBride 2011
  • Maureen O'Meara, « Living with the Cultural Legacy of La Corriveau: La Cage », dans Janis L. PALLISTER. (dir). The Art and Genius of Anne Hebert : Essays on Her Works. Night and the Day are One. Madison (New Jersey) : Fairleigh Dickinson University Press, 2001, p. 161-178. [Consulter en ligne (Google Livres)]


  • Janis L. PALLISTER. « La Corriveau et Anne Hébert : état d’études », Cahiers Anne Hébert, no 4. résumé
  • REA, Annabelle M. « Marie-Josephte Becomes Ludivine: The Family Reformed in Anne Hébert's La Cage ». dans Roseanna Dufault et Paula Gilbert. Doing Gender: Franco-Canadian Women Writers of the 1990s. Madison: Fairleigh Dickinson UP, 2001, p. 23-35.
  • Gregory J. Reid, « Anne Hébert's La Cage : A Masque of Liberation », dans Stratos E. Constantinidis, Text and Presentation 2008, McFarland, 2009, p. 132 et suiv.
  • Elodie Rousselot, Re-Writing Women into Canadian History : Margaret Atwood and Anne Hébert, Québec, L'instant même, 2013 (ISBN 978-2-89502-257-2) (d'abord publié comme thèse de doctorat, University of Kent, 2004) (dispo en ligne BAnQ)
  • Kathryn SLOTT, « La Remise en question de la Corriveau dans La Cage d'Anne Hébert », dans Janis L. PALLISTER. (dir). The Art and Genius of Anne Hebert : Essays on Her Works. Night and the Day are One. Madison (New Jersey) : Fairleigh Dickinson University Press, 2001, p. 149-160. [Consulter en ligne (Google Livres)]

La Corriveau des nationalistes / souverainistes

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La Corriveau de Gilles Vigneault, chantée par Pauline Julien

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  • écrit par Gilles Vigneault pour le ballet de Paige?
  • Chanson La Corriveau de Gilles Vigneault, interprétée par Pauline Julien (immédiatement après son séjour en prison durant la Crise d'Octobre)
  • Brigitte Purkhardt, Des souris et des contes : autour du Festival interculturel du conte du Québec, Jeu : revue de théâtre, Numéro 102 (1), 2002, p. 122-130, ici, p. 130 : « Il y a encore des personnages légendaires honnis à l'origine, que leur passage dans le temps réhabilite. Comme pour la Corriveau. Cette dernière a tué son mari en 1763, année du traité de Paris qui concède le Canada à l'Angleterre. Elle est jugée par une Cour martiale et condamnée à la pendaison. Son cadavre sera exposé dans une cage suspendue à un gibet. La tradition orale l'a accablée en raison de sa nature d'épouse insoumise. On en a fait la meurtrière de sept maris, son squelette s'accrochant la nuit au dos des voyageurs afin qu'ils lui fassent traverser le fleuve pour une bacchanale sur l'île d'Orléans. Un militaire des Forces armées canadiennes - nommé Corriveau - rapporte de Londres les pièces du procès au terme de la Deuxième Guerre mondiale. On découvre qu'elle a tué un mari violent en tâchant d'échapper à ses coups. Gilles Vigneault lui a consacré une chanson dans laquelle une victime se substitue à la mégère. Lors des événements d'octobre 70, un spectacle bénéfice a été organisé à la Comédie-Canadienne et Pauline Julien, vêtue de noir, a chanté cette complainte a cappella en rappelant que Marie-Josephte avait été jugée dans une langue étrangère alors que le pays était régi par la loi sur les mesures de guerre. De nouveau, une légende s'arrachait au joug de l'ordre établi pour en dénoncer les tares et les injustices. »

Andrée Ferretti

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  • écrits d'Andrée Ferretti, femme politique, écrivaine et militante indépendantiste de la première heure
  • « Le plus-que-parfait du subjonctif », L'Action nationale [note de moi : revue souverainiste], juin 2001, p. 93-100 lien direct pdf; nouvelle reprise dans son recueil Mon chien, le soleil et moi (Éditions Trois Pistoles, 2006), p. 9-22; le passage se trouve aux p. 16-17
    • « Rébellion impuissante à changer le cours des choses, mais seule apte à conférer quelque noblesse aux vies agressées par la loi du plus fort, comme celle d'une de ses héroïnes, la « Corriveau » qui fut vraiment pendue à Saint-Vallier de Bellechasse en 1763, condamnée à mort par un tribunal composé d'officiers anglais prétentieux qui ne connaissaient pas un mot de français, mais qui eurent l'impudence de la déclarer coupable d'avoir tué son premier, puis son second mari. L'histoire ni la légende ne le disent, mais Aubépine DesRuisseaux a toujours soupçonné que la mort des maris laissait ces soldats froids comme leur air, qu'ils s'étaient plutôt vengés sur la jeune femme de la résistance de nombreux habitants à leur occupation du village et des villages voisins. Ambitieuse et déterminée, la « Corriveau », de son vrai nom Marie-Josephte Corrivaux, propriétaire de grandes et riches terres devait s'être opposée plus efficacement que ses concitoyens aux levées incessantes et ruineuses de blé et d'autres grains effectuées par les conquérants qui, dès lors, avaient craint sa dangereuse influence et avaient pris prétexte des morts suspectes des maris pour lui intenter un procès et la condamner. Pour narguer l'ennemi barbare qui avait exposé le cadavre dans une cage, un villageois déroba le corps. Tous les habitants s'empressèrent alors de faire courir la rumeur que la pendue s'était elle-même délivrée et qu'elle entretenait la nuit venue des relations hérétiques avec les sorciers qui, affirmaient-ils, pince-sans-rire, dans une bonne imita- / -tion de l'humour prétendu anglais, séjournaient dans l'île d'Orléans majestueusement étendue à quelques milles marins en face de Saint-Vallier. » (p. 97-98)
  • L'été de la compassion, roman, 2003, p. 28-29, « ...l'histoire de sa plus fameuse habi-<p. 29>/-tante, Marie-Josephte Corrivaux, dite « La Corriveau », accusée, condamnée et exécutée en 1763 par des officiers britanniques qui prirent prétexte de la mort suspecte du premier, puis du second mari de la jeune femme pour se venger sur elle de la résistance de nombreux habitants à leur occupation du village, à la saisie de leurs grains et autres denrées, et ainsi les terroriser. »
  • Mon chien, le soleil et moi, recueil de nouvelles, 2006[11]
    • même nouvelle que « Le plus-que-parfait du subjonctif » ?
  • Mon désir de révolution : essai, 2015
    • « Autant je débordais de plaisir à étudier grammaire et syntaxe, à enrichir mon vocabulaire, autant pendant les cours d'histoire du Canada, je ne décolérais pas contre les abus de pouvoirs exercés à l'égard <p. 35> de mon peuple, mais me fâchait bien davantage la soumission générale de celui-ci. Il n'est dès lors pas étonnant que j'aie admiré les rares gestes de rébellion posés par certains habitants des villages de la rive sud du Saint-Laurent dans les premières années suivant la Conquête. [...] Je pensais aussi avec fierté à Marie-Josephte Corriveau, dite la Corriveau. Son histoire me bouleversait. Je n'ai pas cru un seul instant à la légende voulant que les Anglais l'aient pendue pour les supposés assassinats de ses maris, qui ne pouvaient <p. 36> objectivement que les laisser indifférents. J'ai au contraire été instinctivement convaincue qu'ils l'avaient condamnée et exécutée parce qu'elle se rebellait contre leur envahissement. Déjà romancière sans le savoir, je voyais cette riche propriétaire d'un vaste domaine agricole, debout, fourche à la main, s'opposant plus efficacement que ses voisins aux levées incessantes et ruineuses de blé et d'autres grains effectués par les conquérants. Je comprenais que ceux-ci craignent son influence sur les autres fermiers et qu'ils s'empressent, après l'avoir jugée et condamnée, de l'exposer bien en vue dans une cage afin de les dissuader de suivre son exemple. La fierté, la détermination et le courage de Marie-Josephte Corriveau ne faisaient pas de doute dans mon esprit, tant cette femme me semblait s'inscrire naturellement dans la lignée des Marguerite Bourgeoys, Marie de l'Incarnation, Jeanne Mance, Marguerite d'Youville, ces fortes bâtisseuses de nos premiers hôpitaux, de nos premières écoles, fondement social et culturel de notre nation dont les valeurs de solidarité imprègnent encore nos façons de penser et d'agir. Marie-Josephte Corriveau habitait Saint-Vallier-de-Bellechasse, sur la rive sud du Saint-Laurent. » (p. 34-36)
  • Andrée Ferretti présente en 2006 "un brunch conté intitulé « De la Corriveau à la Crise d’octobre »"[12]

Ma Corriveau de VLB

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Ma Corriveau, pièce de théâtre de Victor-Lévy Beaulieu

La Corriveau d'Aubert de Gaspé

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  • Luc Lacourcière, « L'enjeu des Anciens Canadiens », Les Cahiers des Dix, vol. 32, 1967, p. 223–254 [date de rédaction des Anciens Canadiens, Faribault ayant fourni des détails historiques sur le personnage à Aubert de Gaspé (p. 229-230)] [lire en ligne]
  • Dubé, Richard. « La généalogie au service de l’histoire littéraire. Le cas de José Dubé dans Les Anciens Canadiens. » Rabaska, volume 14, 2016, p. 23–36. doi:10.7202/1037445ar

Ma Corriveau de VLB

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  • « Heureusement qu’il y a la Corriveau, seule Sorcière québécoise assumant le Mal intégral et figurant à elle seule tout le démonisme d’ici, rendant le reste d’une pâleur étrange, pour ainsi dire nulle et non avenue.[13] » (Victor-Lévy Beaulieu, La Sorcellerie en finale sexuée, 1976)
      • seule mention de la Corriveau dans cet écrit
  • Andrès, Bernard. « Moi, la Corriveau, j’vas r’virer le Kébec à l’envers », Voix et Images, 22 (1976): 293–295. DOI:10.7202/200064ar
  • Jacques Pelletier, L'écriture mythologique : essai sur l'oeuvre de Victor-Lévy Beaulieu, Nuit Blanche éditeur, 1996, ISBN, 2921053667, 9782921053662, chapitre « Le théâtre de tous les excès », p. 181-219


Bouquin de C. Ferland et D. Corriveau

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Criminalité au féminin

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  • fascination pour la femme criminelle
  • caractère exceptionnel de la criminalité au féminin
  • spécificité de son châtiment
  • actes L’Acte inqualifiable ou le meurtre au féminin/Unspakable Acts: Murder by Women, (avec communication d'Alex Gagnon)
  • h[ttps://forcedesf.hypotheses.org/48#more-48 Figures et personnages de criminelles, des histoires tragiques au roman policier], appel à contribution


  • La force des femmes, blog de recherche avec intérêt prononcé pour la criminalité au féminin

Aspects juridiques

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  • Shelley A. M. Gavigan, « Petit Treason in Eighteenth Century England: Women's Inequality Before the Law », Canadian Journal of Women and the Law. Volume 3, Number 2 (1989-1990), p. 335-374. résumé
violence domestique

film Nouvelle-France

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  • résumé
  • Pierre Billon, Nouvelle-France, 2004 (roman par le scénariste du film)
critique
  • (en) Maurie Alioff, « Reviews - Nouvelle-France », Take One: Film and Television in Canada, no 49, march-june 2005, p. 34-35.
ico
  • le personnage de Marie-Loup Carignan en cage :

Yance, recueil Cages

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  • nouvelle "La Corriveau", p. 53-78
  • évoqué Ferland et Corriveau, p. 321-322
  • "Dans l’une, le personnage de la femme battue (donc « enfermée » dans sa peur et sa faiblesse) décide de se venger, inspirée par le modèle de la Corriveau : elle mettra son mari en cage et s’imaginera briser son propre carcan en se transformant en géante." (David Dorais, « L’opacité de la cage », XYZ, La revue de la nouvelle, no 115, 2013, p. 83-85, ici p. 85)

Marc Gagné

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  • Gagné, Marc, «Madame de La Corriveau», dans Rideau sur Québec, ville de légendes. Quatre opéras sans musique, ou courtes pièces de théâtre, Québec, GID, 2011, p. 21-81. Œuvre qui se déroule, en tout ou en partie, au XVIIIe siècle.
  • Ferland et Corriveau, p. 302-303

Eugène L'Écuyer

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  • mention en passant de la cage de la Corriveau par son narrateur dans "Souvenirs d'un colporteur"
  • Souvenirs d'un colporteur. Esquisse de moeurs, dans Le Foyer domestique, vol. 4, n° 2-16, ler août 1877-18 avril 1878.
    • p. 1, 61, 109, 146, 171, 181
  • Jean-Guy Hudon, « Souvenirs d'un colporteur, nouvelle d'Eugène L'Écuyer » Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec, vol. 1, p. 686-687
  • « Eugène L'Écuyer », Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, p. 840-841
  • Gaston Deschênes, Les origines littéraires de la Côte-du-Sud: suivi d'un Répertoire sommaire des auteurs de la Côte-du-Sud, Septentrion, 1996 (ISBN 2894480687 et 9782894480687), p. 48-49.
  • ici, p. 108

« Il était presque nuit quand j'arrivai à cette fourche de chemins où se trouve aujourd'hui un monument élevé en mémoire de la Tempérance. L'imagination, cette folle du logis, comme on l'appelle, me donna la chair de poule. Il circulait une légende lugubre : on avait, paraît-il, suspendu en cet endroit la cage qui renfermait le squelette de la Corriveau. Il me sembla entendre la brise gémir entre les barreaux de cette cage maudite.

En passant devant le presbytère, j'eus un autre frémissement. Je crus voir la silhouette sinistre d'une potence, et à cette potence, danser le cadavre de Monarque (je crois que c'était son nom), qui fut exécuté en face de la maison curiale, alors habitée par le Révd. M. Mars, curé de la paroisse.

Je n'étais pourtant pas superstitieux, ni lâche ; cependant la solitude m'a toujours causé une espèce de frayeur et l'on sait combien la solitude est profonde à la campagne, durant la nuit. A moins de nécessité, je ne voudrais pour aucun prix traverser une forêt dans les ténèbres; et je n'ai pas peur ni des vivants ni des morts. Explique cela qui pourra. »

Notes de recherche bordéliques, à classer

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  • Catherine Ferland et Dave Corriveau, « La cage de la Corriveau: biographie d’un objet culturel », conférence dans le cadre du congrès de l’Institut d’histoire de l’Amérique française, 12 octobre 2013
    Résumé : L’un des éléments cruciaux de l’histoire de Marie-Josephte Corriveau, dite la Corriveau, est bien sûr le fait que, après sa condamnation à mort, son corps sans vie ait été encagé dans un gibet de fer pendant plusieurs semaines, procédé qui a conféré à l’événement une amplitude extraordinaire. Au fil des décennies, la cage a fini par acquérir un caractère propre qui permet de l’envisager comme un objet ethnographique en soi, presque un personnage secondaire dont le destin se fond avec celui de la Corriveau, et même le dépasse. Cette communication vise à présenter la « biographie culturelle » de cet objet, d’abord sur le plan matériel, puisque cet artefact, exhumé au milieu du XIXe siècle sera promené de cabinets de curiosités en musées, jusqu’à son oubli puis sa redécouverte en 2011, mais aussi sur le plan symbolique, car ce dispositif de métal qui emprisonne l’âme de la Corriveau se comporte comme un amplificateur, une extension magique du personnage : la légende aurait-elle pu connaître cette diffusion sans ces sinistres courroies de fer ? Cet objet du patrimoine québécois mérite donc d’être revisité dans toute sa pluralité sémantique, tant d’un point de vue matériel qu’immatériel.[14]




vérifiés :

  • L'ami de la religion et de la patrie : [2e année, no 141 (14 déc. 1849)], occurence "cage de fer", sans lien avec la Corriveau
  • Mélanges religieux, politiques, commerciaux et littéraires, dispo sur Notre Mémoire en ligne (accès via UL)
  • Journal de Québec, 13 mai 1851, découverte


Sources
  • Massicotte, Édouard-Zotique, « Les pendus encagés », dans Bulletin des recherches historiques, vol. 37, no 7, juillet 1931, p. 427-432. [lire en ligne]
Notes de recherche GL
La Corriveau de Philippe Aubert de Gaspé


Études générales
  • Wiener, Frederick Bernays. Civilians Under Military Justice: The British Practice Since 1689, Especially in North America. Chicago : University of Chicago Press [1967].
    Dans le chapitre 2, Wiener discute du cas de La Corriveau.
  • Gottlieb, Gabriele. Theater of Death: Capital Punishment in Early America, 1750-1800. thèse de doctorat, histoire, University of Pittsburg, 2005. (Résumé et téléchargement PDF) téléchargé




La Corriveau dans l'art
  • Field, Saul, La Corriveau, 1966, estampe, 52.8 x 37.5 cm, Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal (Gr.1966.470d) [Notice documentaire]
  • André Théberge, La Corriveau, court-métrage d'animation, Montréal, Office national du film, 1991, 10 min 42 s. [Présentation en ligne]
  • Requêtes de vol pour l’an 2000, exposition de l'artiste Danielle Lagacé en 2000 où la plupart des œuvres étaient suspendues « comme le fut La Corriveau dont l'histoire a particulièrement marqué l'artiste »[15]
    • « J’en suis venue à cette technique en m’inspirant de la vie de Marie-Josephte Corriveau, qui s’est révoltée contre son sort de femme battue. On l’a pendue pour avoir tué son mari en 1763, puis son corps fut exhibé publiquement dans une cage de fer au-dessus d’une croisée de chemins, à Lauzon, près de Québec. », (citation de D. Lagacé dans : Mélanie Saint-Hilaire et Nicole Beaulieu, « Trou de mémoire : l’histoire des Québécoises d’hier à aujourd’hui », Gazette des femmes, janvier 2000.
Iconographie
  • [7], Bronze de Laliberté représentant la Corriveau, illustration de E. Z. Massicotte pour l'Almanach du peuple de 1913.
  • Portrait de Philippe Aubert de Gaspé ou première page d'une édition des Anciens Canadiens
  • signature de La Corriveau ? (dans Lacourcière)
  • Portrait de William Kirby ou première page de Golden Dog / Le Chien d'or


Iconographie

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études
  • (pt) Mauren Pavão Przybylski, A representação feminina nos lendários gaúcho e quebequense : os casos de Teiniaguá e Corriveau, Dissertação (mestrado), Universidade Federal de Santa Catarina, Centro de Comunicação e Expressão, Florianopolis, SC, 2008. pdf
    Selon la légende, Teiniaguá serait une princesse maure amenée par les arabes de la Péninsule Ibérique en Amérique du Sud et ensorcelée pour le Diable. Dès son arrivée en terres « gauchas » elle a été sauvée par un sacristain qu’elle a séduit. Après une nuit d’amour, il a été condamné à mort par l’église mais Teiniaguá l’a sauvé à son tour au dernier moment et ils sont allés vivre pour 200 ans au Cerro du Jarau jusqu’au moment où ils seront délivrés par Blau Nunes. Marie-Josephte Corriveau, dit « La Corriveau » est, d’après l’ethnologue Luc Lacourcière, la femme qui jouit de la pire réputation de l’histoire canadienne et, même si elle est morte depuis deux siècles, elle continue, comme fantôme, à alimenter l’imaginaire du peuple. La Corriveau a été condamnée à mort pour le meurtre de son deuxième mari, toutefois la légende raconte qu’elle en aurait tué sept. À partir de l’analyse de ces réprésentations féminines légendaires, cette étude désire démontrer comment ces êtres fictionnels ont eu influence sur la réputation de la femme et la constitution de l’identité féminine.
  • Claude Cassista, Heinz Weinmann, Roger Chamberland, Littérature québécoise: des origines à nos jours : textes et méthode, Éditeur Hurtubise, 1996, p. 32 à 37 - (ISBN 2894280785 et 9782894280782)

Droit et gibet

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Impact en Nouvelle-France de l'imposition du code britannique

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  • Peter N. Moogk, « The Liturgy of Humiliation, Pain, and Death: The Execution of Criminals in New France », The Canadian Historical Review,

Volume 88, Number 1, March 2007, p. 89-112

  • Donation d'une terre sise à Saint-Vallier, au village Saint-Jean, avec une charrue garnie; par Joseph Corriveaux (Corriveau) et Marie-Françoise Bolduc, mari et femme; à Charles Bouchard et Marie-Josèphe Corriveaux (Corriveau), leurs gendre et fille; la présente donation est passée pardevant maître Fortier, notaire . - 15 novembre 1757 [Document insinué le 21 février 1758] Cote : CR301,P4328
  • Lecture d'un contrat passé devant maître Fortier, notaire, le 15 novembre 1757, par lequel Joseph Corriveau et Marie-Françoise Bolduc, son épouse de lui autorisée, font donation à Charles Bouchard et Marie-Josèphe Corriveau, d'un arpent et demi de terre sis à Saint-Vallier ; suit l'ordre d'enregistrer ledit contrat au registre des insinuations . - 21 février 1758
  • Entre Joseph Corriveau, demandeur et le nommé Dodier, défendeur. Le Conseil défend audit Dodier de maltraiter ou injurier le demandeur et le condamne à 12 livres d'amendes applicable à l'Hopital général et aux dépens liquidés à 20 shillings . - 21 avril 1762
  • contrat de mariage Joseph Corriveau -Françoise Bolduc, Cote : CR301,P1279


Hanging in chains

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Utilisatrice:BeatrixBelibaste/bac32

Hôte à Valiquet / Pendu de l'île-Jésus

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  • Jean Baptiste Marzier dit Valette / Jean Marzier / dit St-Jean alias St-Paul, ou simplement St-Paul ou St-Jean ou dit Valet...



Folklore/Motif

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la meurtrière de sept maris


recueil contes

Analyse politique

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  • Jacques Cardinal, La paix des Braves. Une lecture politique des Anciens Canadiens de Philippe Aubert de Gaspé, Montréal, XYZ éditeur, 2005, 207 p.
    • “À titre d’exemple, je retiendrai l’une de ces digressions célèbres qui a trait à l’histoire de la Corriveau et des sorciers de l’île d’Orléans que raconte José, l’homme de confiance des d’Haberville. Au-delà du caractère divertissant (et édifiant) du récit, qui met en scène la prégnance des superstitions et des croyances populaires dans la société québécoise du XIXe siècle, le critique distingue tapi derrière l’écoute distanciée et critique de Jules et d’Arché le difficile travail de construction d’une mémoire collective qui se refuse à affronter les morts et les défaites qui la hantent. « Ce qui se joue ainsi sur la scène de la petite histoire – celle de la Corriveau – n’est donc pas, du point de vue du phénomène de la revenance et de la hantise, sans avoir quelque incidence sur l’Histoire et la politique. En cela, il semble que le récit –à travers la figure même de la Corriveau – soit aussi une façon d’exorciser un fantôme qui, dans ce contexte, évoque la défaite des plaines d’Abraham, dans la mesure où cette défaite, marquant l’avènement de la sujétion politique, ne cesse par la suite de hanter les survivants puis les héritiers » (p. 27-28).” (recension)
  • aussi
  1. https://web.archive.org/web/20080930235507/http://www.legrenierdebibiane.com/trouvailles/legendes/corriveau/page_titre.html
  2. Maurice Lemire et Jacques Roy, La Noël au Canada et autres contes, Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec, Éditions Fides, 1980
  3. Rééditions signalées (à l'exception du Musée canadien), dans Louis Fréchette (pref. d'Aurélien Boivin et de Maurice Lemire), Masques et fantômes et les autres contes épars, Montréal, Fides, 1976, p. 352.
  4. Rééditions signalées dans Louis Fréchette (pref. d'Aurélien Boivin et de Maurice Lemire), Masques et fantômes et les autres contes épars, Montréal, Fides, 1976, p. 353.
  5. Paul Chalfin, and John Briggs Potter, « Report of the Keeper of Paintings », Annual report of the Museum of Fine Arts Boston, vol. 28, 1903, pp. 102–111, ici p. 103-104 [lire en ligne]
  6. William Kirby, The Chien D'or: The Golden Dog, a Legend of Quebec, Lovell, Adam, Wesson, 1877, p. 678
  7. Version française : Le Chien d'or : légende canadienne, 1884, p. 293-294
  8. Essex Institute, Handbook of the Essex Institute, Essex Institute, Salem (Mass.), 1908, p. 9 [lire en ligne] : « gibbet from Quebec, 1763, which once held the body of a murderess »; Essex Institute, Visitors' guide to Salem, Essex Institute, Salem (Mass.), 1908, p. 49
  9. Bertrand Bergeron, [compte-rendu de l'ouvrage de Ferland et Corriveau, Rabaska : revue d’ethnologie de l’Amérique française, vol. 12, 2014, p. 259-262. version html ici
  10. Bertrand Bergeron, « Introduction », dans Luc Lacourcière [Bertrand Bergeron, Jean-Pierre Pichette éd.], La Corriveau : La formation d’une légende, 2017, p. 19.
  11. Entre l’émotion esthétique et l’engagement social
  12. Le Devoir, 21 septembre 2006, cité par Le festival Contes en îles donne la parole aux femmes, sur Sisyphe.org (page consultée le 6 mai 2014).
  13. Victor-Lévy Beaulieu, Ma Corriveau, suivi de La Sorcellerie en finale sexuée et Le théâtre et la folie, dans Œuvres complètes, tome 23, Trois-Pistoles, Éditions Trois-Pistoles, 1998, (ISBN 2-921898-45-4), p. 89.
  14. Programme du 66e congrès de l'Institut d'histoire de l'Amérique française, p. 32
  15. Louise Grégoire-Racicot, « Exposition des œuvres de Danielle Lagacé », Les 2 Rives (Sorel-Tracy), 4 Février 2003 Vol. 25, No. 21